L'oeuvre Discours de la méthode de René DESCARTES
Ecrit par René DESCARTES
Date : 1637
Citations de "Discours de la méthode"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Les choses qui se pratiquaient aux siècles passés |
ACCORDANT, ANTE | Il est impossible qu'ils soient accordants avec toutes les diverses opinions des hommes |
ADDITION | Un enfant ayant fait une addition suivant ses règles |
AFIN | Afin de juger plus sainement, et que nous ne pensions pas que... |
AMAS | En faisant amas de plusieurs expériences |
AMOUREUX, EUSE | J'estimais fort l'éloquence, et j'étais amoureux de la poésie |
APPARENCE | Il n'y aurait point d'apparence qu'un particulier fît.... |
APPLIQUER | Ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon ; mais le principal est de l'appliquer bien |
APPROCHANT, ANTE | Les sciences ne sont point si approchantes de la vérité que les simples raisonnements |
ARTÈRE | La grande artère qui en voie ses branches par tout le corps |
ARTÉRIEUX, EUSE | La veine artérieuse, qui a été ainsi mal nommée |
ASSURER | Je n'y trouvais guère de quoi m'assurer |
ASTREINT, EINTE | L'algèbre est si astreinte à la considération des figures |
AUCUN, UNE | N'ayant aucun emploi qu'à passer une vie douce et innocente |
AUCUN, UNE | N'ayant aucuns soins ni passions qui me troublassent |
AUTANT | D'autant qu'elle est la seule chose qui nous rend hommes |
AUTRE | Des spéculations qui ne lui sont d'autre conséquence, sinon qu'il en tirera vanité |
AVOIR | N'y ayant qu'une vérité de chaque chose |
BIAIS | Pour s'accoutumer à regarder de ce biais toutes les choses |
BIAIS | Je vois de quel biais on se doit prendre à faire.... |
BRANCHE | La grande artère qui envoie ses branches par tout le corps |
BROUILLON, ONNE | Je ne saurais aucunement approuver ces humeurs brouillonnes et inquiètes qui, n'étant appelées ni par leur naissance ni par leur fortune au maniement des affaires politiques, ne laissent pas d'y faire toujours en idée quelque réformation |
CAVE | La veine cave, qui est le principal réceptacle du sang |
CERCLE | La faute que les logiciens nomment un cercle |
CHAÎNE | Je serais bien aise de faire voir toute la chaîne des autres vérités |
CHAMBRE | Qu'ils se fassent montrer les deux chambres ou concavités qui y sont [dans le coeur] |
CHARGE | Officiers qui ont eu charge de prendre garde aux bâtiments |
CHOSE | Il est rarement arrivé qu'on m'ait objecté quelque chose que je n'eusse point du tout prévue |
CI | Ceux qui ont ci-devant recherché la vérité |
COCTION | La coction, comment se ferait-elle dans l'estomac ? |
COMPARAISON | Sans y employer que fort peu de pièces à comparaison de la multitude des OS |
COMPASSÉ, ÉE | Ces anciennes cités sont ordinairement si mal compassées |
COMPTE | À ce compte, ils en auraient plus qu'aucun de nous |
CONDITION | Je ne me sentais pas de condition qui m'obligeât à faire un métier de la science |
CONSIDÉRABLE | Déclaration que je sais bien ne pouvoir servir à me rendre considérable dans le monde |
CONTRIBUER | Trois arts qui semblaient devoir contribuer quelque chose à mon dessein |
CONTROVERSE | Plusieurs questions qui sont en controverse entre les doctes |
CONVIER | Ni l'honneur, ni le gain n'étaient suffisants à me convier à les apprendre |
CORPOREL, ELLE | La nature intelligente est distincte de la corporelle |
COULANT, ANTE | Quelques-unes des plus coulantes parties du sang |
COURRE | Quelques-uns faisaient déjà courre le bruit que j'en étais venu à bout |
CRÉANCE | Les opinions que j'avais reçues en ma créance |
CUVER | Lorsqu'on laisse cuver les vins nouveaux sous la râpe.... |
CYNIQUE | Quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique.... |
DAVANTAGE | Sans m'obliger à déclarer davantage de mes principes |
DAVANTAGE | Toutefois cette décision est en contradiction avec l'usage des meilleurs écrivains : Ils peuvent avancer beaucoup davantage que ceux qui courent |
DE | Une portion de cette liberté durait encore dans le XVIIe siècle ; témoin ces exemples : La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux |
DÉCHIFFRER | Il lui serait très malaisé d'en déchiffrer la vérité |
DÉFAILLIR | Je ne veux pas me défaillir tant à moi-même que de donner sujet à ceux qui me survivront de me reprocher.... |
DÉFÉRER | Ces personnes à qui je défère |
DÉFIANCE | Au jugement que je fais de moi-même, je tâche de toujours pencher vers le côté de la défiance plutôt que vers celui de la présomption |
DÉMOLITION | Comme, en abattant un vieux logis, on en réserve ordinairement les démolitions pour servir à en bâtir un nouveau |
DÉNOMBREMENT | Le dernier précepte était de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre |
DERECHEF | Leurs six petites poches [des cavités du coeur] se referment, et les cinq de la veine cave et de l'artère veineuse se rouvrent et donnent passage à deux autres gouttes qui font derechef enfler le coeur |
DÉSIR | Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde, et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées |
DESSEIN | Non que je désapprouvasse les lois, qui, pour remédier à l'inconstance des esprits faibles, permettent, lorsqu'on a quelque bon dessein, qu'on fasse des voeux ou des contrats qui obligent à y persévérer |
DESSEIN | Il n'y a point d'apparence qu'un particulier fît dessein de réformer un État, en y changeant tout dès le fondement et en le renversant pour le redresser |
DEVANT | Le sang.... est plus subtil et plus vif, et plus chaud après en être sorti [du coeur], c'est-à-dire étant dans les artères, qu'il n'est un peu devant que d'y entrer, c'est-à-dire étant dans les veines |
DIRE | Ils n'ont pas besoin que je leur die rien davantage |
DISPUTÉ, ÉE | Ces neuf années s'écoulèrent avant que j'eusse pris aucun parti touchant les difficultés qui ont coutume d'être disputées entre les doctes |
DISPUTER | Je crois que c'est principalement en ceci [être content de son sort] que consistait le secret de ces philosophes qui ont pu autrefois se soustraire à l'empire de la fortune, et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux |
DISTILLER | L'action qui convertit le suc des viandes en sang n'est-elle pas aisée à connaître, si on considère qu'il se distille, en passant et repassant par le coeur, plus de cent ou deux cents fois en chaque jour ? |
DOCTE | Ce cours d'études au bout duquel on a coutume d'être reçu au rang des doctes |
DOUTER | Non que j'imitasse pour cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter, et affectent d'être toujours irrésolus |
DRESSER | Des animaux, les uns sont plus faciles à dresser que les autres |
ÉBAUCHÉ, ÉE | Tirer une Diane ou une Minerve hors d'un bloc de marbre qui n'est point encore ébauché |
ÉCARTÉ, ÉE | Parmi la foule d'un grand peuple fort actif et plus soigneux de ses propres affaires que curieux de celles d'autrui, j'ai pu vivre aussi solitaire et retiré que dans les déserts les plus écartés |
ÉCOLE | Réformer le corps des sciences ou l'ordre établi dans les écoles pour les enseigner |
ÉCOLE | J'userai, s'il vous plaît, librement des mots de l'école |
EFFET | J'ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde.... j'ai examiné quels étaient les premiers et plus ordinaires effets qu'on pouvait déduire de ces causes |
EFFET | Pour les volontaires qui, par curiosité ou désir d'apprendre, s'offriraient peut-être de lui aider, outre qu'ils ont pour l'ordinaire plus de promesses que d'effet |
EFFET | Ceux qui désirent en général le bien des hommes, c'est-à-dire tous ceux qui sont en effet vertueux, et non point par faux-semblant ni seulement par opinion |
ENTENDEMENT | Notre imagination ni nos sens ne nous sauraient jamais assurer d'aucune chose si notre entendement n'y intervient |
ENTRE | Ayant considéré combien un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu'il serait s'il avait toujours vécu avec des Chinois ou des cannibales |
ENTRETENIR | Le commencement de l'hiver m'arrêta en un quartier où, ne trouvant aucune conversation qui me divertît, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle où j'avais le loisir de m'entretenir de mes pensées |
ESPRIT | Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est la génération des esprits animaux, qui sont comme un vent très subtil, ou plutôt comme une flamme très pure et très vive, qui, montant continuellement en grande abondance du coeur dans le cerveau, se va rendre de là par les nerfs dans les muscles et donne le mouvement à tous les membres |
ESPRIT | L'esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes des corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'est dans la médecine qu'il faut le chercher |
ESPRIT | Je n'ai jamais fait beaucoup d'état des choses qui venaient de mon esprit |
ESPRIT | Lorsque j'ai voulu descendre aux choses qui étaient plus particulières, il s'en est tant présenté à moi de diverses, que je n'ai pas cru qu'il fût possible à l'esprit humain de distinguer les formes ou espèces de corps qui sont sur la terre, si ce n'est qu'on vienne au-devant des causes par les effets et qu'on se serve de plusieurs expériences particulières |
ESPRIT | Communiquer au public le peu que j'aurais trouvé, et convier les bons esprits à tâcher de passer plus outre, en contribuant, chacun selon son inclination et son pouvoir, aux expériences qu'il faudrait faire |
ESTIMABLE | Ils [les philosophes anciens] élèvent fort haut les vertus, et les font paraître estimables par-dessus toutes les choses qui sont au monde |
ÉTAT | Quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique, je faisais néanmoins fort peu d'état de celle que je n'espérais point pouvoir acquérir qu'à faux titres |
ÉTUDE | J'estimais fort l'éloquence, et j'étais amoureux de la poésie ; mais je pensais que l'une et l'autre étaient des dons de l'esprit plutôt que des fruits de l'étude |
ÉTUDE | Sitôt que j'eus achevé tout ce cours d'études, au bout duquel on a coutume d'être reçu au rang des doctes |
ÉTUDIÉ, ÉE | La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées |
ÉTUDIER | J'avais un peu étudié, étant plus jeune, entre les parties de la philosophie, à la logique, et, entre les mathématiques, à l'analyse des géomètres et à l'algèbre |
ÉVIDEMMENT | De cela même que je pensais à douter de la vérité des autres choses, il suivait très évidemment et très certainement que j'étais |
EXCELLEMMENT | Si quel qu'un pouvait apprendre en un jour à jouer du luth excellemment |
EXCUSER | Encore que les raisons pour lesquelles je l'avais prise [la résolution de publier un livre] fussent très fortes, mon inclination, qui m'a toujours fait haïr le métier de faire des livres, m'en fit incontinent trouver assez d'autres pour m'en excuser |
EXTRÊME | Entre plusieurs opinions également reçues [pour la conduite de la vie], je ne choisissais que les plus modérées, tant à cause que ce sont toujours les plus commodes pour la pratique et vraisemblablement les meilleures, comme aussi afin de me détourner moins du vrai chemin, en cas que je faillisse, que si, ayant choisi l'un des extrêmes, c'eût été l'autre qu'il eût fallu suivre |
FABRIQUE | J'y avais montré quelle doit être la fabrique des nerfs et des muscles du corps humain |
FACE | Tout de même que les peintres, ne pouvant également bien représenter dans un tableau plat toutes les diverses faces d'un corps solide, en choisissent une des principales |
FAÇON | Revenant à examiner l'idée que j'avais d'un être parfait, je trouvais que l'existence y était comprise en même façon qu'il est compris en celle d'un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits |
FAUTE | Il n'y a point d'animal tant parfait et tant heureusement né qu'il puisse être, qui fasse le semblable [qui parle comme l'homme] ; ce qui n'arrive pas de ce qu'ils ont faute d'organe |
FORT, ORTE | Les chirurgiens, qui, ayant lié le bras médiocrement fort, au-dessus de l'endroit où ils ouvrent la veine, font que le sang en sort plus abondamment que s'ils ne l'avaient point lié |
GÉNÉRAL, ALE | La puissance de la nature est si ample et si vaste, ces principes sont si simples et si généraux.... |
GLACE | Un médecin d'Angleterre [Harvey], auquel il faut donner la louange d'avoir rompu la glace en cet endroit [la circulation du sang], et d'être le premier qui a enseigné.... |
HEUR | Je ne craindrai pas de dire que je pense avoir eu beaucoup d'heur de m'être rencontré dès ma jeunesse en certains chemins qui m'ont conduit à des considérations et des maximes dont j'ai formé une méthode... |
HISTOIRE | Ne proposant cet écrit [Discours de la Méthode] que comme une histoire ou, si vous l'aimez mieux, comme une fable, en laquelle, parmi quelques exemples qu'on peut imiter, on en trouvera peut-être aussi plusieurs autres qu'on aura raison de ne pas suivre, j'espère qu'il sera utile à quelques-uns sans être nuisible à personne, et que tous me sauront gré de ma franchise |
HOMME | Je ne laisse pas de recevoir une extrême satisfaction du progrès que je pense avoir déjà fait en la recherche de la vérité, et de concevoir de telles espérances pour l'avenir que si, entre les occupations des hommes purement hommes, il y en a quelqu'une qui soit solidement bonne et importante, j'ose croire que c'est celle que j'ai choisie |
HOMME | Il n'y a point d'hommes si hébétés et si stupides, qu'ils ne soient capables d'arranger ensemble diverses paroles et d'en composer un discours |
HONNÊTE | La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs |
ICI | Je serais bien aise de poursuivre et de faire voir ici toute la chaîne des autres vérités que j'ai déduites de ces premières |
ICI | Je me résolus de laisser tout ce monde ici à leurs disputes |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Ayant appris dès le collège qu'on ne saurait rien imaginer de si étrange et si peu croyable, qu'il n'ait été dit par quelqu'un des philosophes |
ILLUSTRE | Les histoires les plus fidèles, si elles ne changent ni n'augmentent la valeur des choses pour les rendre plus dignes d'être lues, au moins omettent-elles presque toujours les plus basses et moins illustres circonstances |
IMAGINER | Il fallait.... que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point après cela quelque chose en ma créance qui fût entièrement indubitable |
IMPERFECTION | Il est évident qu'il n'y a pas moins de répugnance que la fausseté ou l'imperfection procède de Dieu en tant que telle, qu'il y en a que la vérité ou la perfection procède du néant |
INCOMMODITÉ | Les peuples qui, ayant été autrefois demi-sauvages et ne s'étant civilisés que peu à peu, n'ont fait leurs lois qu'à mesure que l'incommodité des crimes et des querelles les y a contraints |
INCONSTAMMENT | Et ceci fut capable dès lors de me délivrer de tous les repentirs et les remords qui ont coutume d'agiter les consciences de ces esprits faibles et chancelants qui se laissent aller inconstamment à pratiquer comme bonnes les choses qu'ils jugent après être mauvaises |
INDÉFINIMENT | M'étant proposé l'objet des géomètres, que je concevais comme un corps continu ou un espace indéfiniment étendu en longueur, largeur et hauteur ou profondeur |
INDIFFÉRENT, ENTE | Lorsqu'on a quelque bon dessein, ou même quelque dessein qui n'est qu'indifférent |
INFÉRER | Je ne voulais pas inférer de toutes ces choses que le monde ait été créé en la façon que je proposais |
INSTRUIRE | Je me trouvais embarrassé de tant de doutes et d'erreurs, qu'il me semblait n'avoir fait autre profit, en tâchant de m'instruire, sinon que j'avais découvert de plus en plus mon ignorance |
INTELLIGIBLEMENT | Lesquels, non contents de savoir tout ce qui est intelligiblement expliqué dans leur auteur, veulent outre cela y trouver la solution de plusieurs difficultés dont il ne dit rien et auxquelles il n'a peut-être jamais pensé |
JUGE | Pendant que chacun tâche de vaincre [dans une discussion], on s'exerce bien plus à faire valoir la vraisemblance qu'à peser les raisons de part et d'autre ; et ceux qui ont été longtemps bons avocats ne sont pas pour cela par après les meilleurs juges |
LÀ | Au reste, j'en suis maintenant là que je vois, ce me semble, assez bien de quel biais on se doit prendre à.... |
LAISSER | Quelques matières qui ne lairraient pas de faire voir assez clairement ce que je puis ou ne puis pas dans les sciences |
LETTRE | J'ai été nourri aux lettres dès mon enfance, et, pour ce qu'on me persuadait que par leur moyen on pouvait acquérir une connaissance claire et assurée de tout ce qui est utile à la vie, j'avais un extrême désir de les apprendre |
LIERRE | Ils [les sectateurs de tel ou tel philosophie] sont comme le lierre, qui ne tend point à monter plus haut que les arbres qui le soutiennent, et même souvent qui redescend après qu'il est parvenu jusques à leur faîte |
LIVRE | Et me résolvant de ne chercher plus d'autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même ou bien dans le grand livre du monde |
LOGIS | Comme ce n'est pas assez, avant de commencer à rebâtir le logis où l'on demeure, que de l'abattre et de faire provision de matériaux et d'architectes, mais qu'il faut aussi s'être pourvu de quelque autre où on puisse être logé commodément pendant le temps qu'on y travaillera |
LOISIR | Je me tiendrai toujours plus obligé à ceux par la faveur desquels je jouirai sans empêchement de mon loisir, que je ne serais à ceux qui m'offriraient les plus honorables emplois de la terre |
LOUANGE | Un médecin d'Angleterre [Hervey] auquel il faut donner la louange d'avoir le premier enseigné qu'il y a plusieurs petits passages aux extrémités des artères, par où le sang qu'elles reçoivent du coeur entre dans les petites branches des veines |
MANIEMENT | Je ne saurais aucunement approuver ces humeurs brouillonnes et inquiètes qui, n'étant appelées ni par leur naissance ni par leur fortune au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours en idée quelque nouvelle réformation |
MÊLER | Ceux qui se mêlent de donner des préceptes, se doivent estimer plus habiles que ceux auxquels ils les donnent |
MÊME | C'est quasi le même de ceux qui découvrent peu à peu la vérité dans les sciences, que de ceux qui, commençant à devenir riches, ont moins de peine à faire de grandes acquisitions qu'ils n'ont eu auparavant, étant plus pauvres, à en faire de beaucoup moindres |
MÉTHODE | ....Que je n'eusse auparavant employé assez de temps à faire le projet de l'ouvrage que j'entreprenais, et à chercher la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit serait capable |
MOEURS | Il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des nôtres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu |
MOUVANT, ANTE | Ceux qui savent combien de divers automates ou machines mouvantes l'industrie des hommes peut faire, sans y employer que fort peu de pièces.... |
MOUVANT, ANTE | Tout mon dessein ne tendait qu'à m'assurer et à rejeter la terre mouvante et le sable pour trouver le roc ou l'argile |
NATURE | Au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature |
NE | Ils n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont |
NET, ETTE, | J'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte, ou la mémoire aussi ample et aussi présente que quelques autres |
NIVEAU | Je ne pouvais mieux faire que d'entreprendre une bonne fois de les [opinions reçues] en ôter [de mon esprit], afin d'y en remettre par après ou d'autres meilleures, ou bien les mêmes, lorsque je les aurais ajustées au niveau de la raison |
NONOBSTANT | Ainsi qu'on voit que les têtes, un peu après être coupées, se remuent encore et mordent la terre, nonobstant qu'elles ne soient plus animées |
NOURRIR | J'ai été nourri aux lettres dès mon enfance |
OCCASION | J'étais alors en Allemagne, où l'occasion des guerres qui n'y sont pas encore finies m'avait appelé |
OFFRIR | Pour les volontaires qui, par curiosité ou désir d'apprendre, s'offriraient peut-être de lui aider.... |
OFFUSQUER | Je me délivrais peu à peu de beaucoup d'erreurs qui peuvent offusquer notre lumière naturelle |
OMBRAGER | Tout de même que les peintres, ne pouvant également bien représenter dans un tableau plat toutes les diverses faces d'un corps solide, en choisissent une des principales, qu'ils mettent seule vers le jour, et, ombrageant les autres, ne les font paraître qu'autant qu'on les peut voir en la regardant.... |
OMBRAGER | Pour ombrager un peu toutes ces choses et pouvoir dire ce que j'en pense |
OPINION | Tous ceux qui sont en effet vertueux, et non point par faux semblant ni seulement par opinion |
OREILLE | Ces deux dernières [l'artère veineuse et la veine cave] s'élargissent avant que d'entrer dans le coeur, et y font comme deux bourses nommées les oreilles du coeur |
OU | Pour les mauvaises doctrines, je pensais déjà connaître assez ce qu'elles valaient pour n'être plus sujet à être trompé ni par les impostures d'un magicien, ni par les artifices ou la vanterie d'aucun de ceux qui font profession de savoir plus qu'ils ne savent |
OUTRE | Convier les bons esprits à tâcher de passer plus outre |
OVALE | L'ouverture de l'artère veineuse étant en ovale à cause du lieu où elle se rencontre |
PAPIER | Souvent les choses qui m'ont semblé vraies lorsque j'ai commencé à les concevoir, m'ont paru fausses lorsque je les ai voulu mettre sur le papier |
PARALOGISME | Il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes |
PARCELLE | Diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait, et qu'il serait requis pour les mieux résoudre |
PARTAGÉ, ÉE | Le bon sens est la chose la mieux partagée, car chacun pense en être si bien pourvu que.... |
PARTAGER | Jamais mon dessein ne s'est étendu plus avant que de tâcher à réformer mes propres pensées.... ceux que Dieu a mieux partagés de ses grâces auront peut-être des desseins plus relevés |
PARTICIPER | Participer s'est employé activement, avec le sens de avoir en participation : Ce peu que je participais de l'être parfait |
PARTICULIER, ÈRE | Je n'eus pas dessein pour cela de tâcher d'apprendre toutes ces sciences particulières qu'on nomme communément mathématiques |
PARTICULIER, ÈRE | Pour mon particulier, je me promettais de perfectionner de plus en plus mes jugements |
PARTICULIÈREMENT | Et particulièrement je mettais entre les excès toutes les promesses par lesquelles on retranche quelque chose de sa liberté |
PENSÉE | J'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette, ou la mémoire aussi ample ou aussi présente que quelques autres |
PENSER | Je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et, remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais |
PENSER | Qu'ils sachent que toutes les autres choses dont ils se pensent peut-être plus assurés, comme d'avoir un corps, sont moins certaines [que la notion de Dieu] |
PERFECTION | Je m'avisai de considérer que souvent il n'y a pas tant de perfection dans les ouvrages composés de plusieurs pièces et faits de la main de divers maîtres qu'en ceux auxquels un seul a travaillé |
PERFECTION | Pour connaître la nature de Dieu autant que la mienne en était capable, je n'avais qu'à considérer, de toutes les choses dont je trouvais en moi quelque idée, si c'était perfection ou non de la posséder ; et j'étais assuré qu'aucune de celles qui marquaient quelque imperfection n'était en lui, mais que toutes les autres y étaient |
PERFECTIONNER | Je me promettais de perfectionner de plus en plus mes jugements |
PHILOSOPHIE | Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant qu'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s'y trouve encore aucune chose dont on ne dispute et par conséquent qui ne soit douteuse, je n'avais point assez de présomption pour espérer d'y rencontrer mieux que les autres |
PLURALITÉ | La pluralité des voix n'est pas une preuve qui vaille rien pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à cause qu'il est bien plus vraisemblable qu'un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple |
PLUS | Chacun pense en être si bien pourvu [du bon sens], que ceux mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont |
POÊLE ou POILE | N'ayant, par bonheur, aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j'avais tout le loisir de m'entretenir de mes pensées |
POINT | Si nous avions eu l'usage de notre raison dès le point de notre naissance |
POSSESSEUR | Une philosophie pratique par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent.... nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature |
POURCE QUE | J'ai été nourri aux lettres dès mon enfance ; et, pource qu'on me persuadait que, par leur moyen, on pouvait acquérir une connaissance claire et assurée de tout ce qui est utile à la vie, j'avais un extrême désir de les apprendre |
POURSUIVRE | Je ne laissais pas de poursuivre en mon dessein |
POUVOIR | Commençant dès lors à ne compter pour rien les miennes propres [opinions], à cause que je les voulais remettre toutes à l'examen, j'étais assuré de ne pouvoir mieux que de suivre celle des mieux sensés |
PRATIQUE | Au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air... |
PRATIQUER | Je me réservais de temps en temps quelques heures que j'employais à la pratiquer [ma méthode] en des difficultés de mathématique |
PRÉCÉDER | Monter peu à peu comme par degrés jusques à la connaissance des plus composés [objets], et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres |
PRINCIPE | J'ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l'a créé, ni les tirer d'ailleurs que de certaines semences de vérités qui sont naturellement en nos âmes |
PRIX | Anciennes cités, si mal compassées au prix de ces places régulières qu'un ingénieur trace à sa fantaisie dans une plaine |
PROCURER | La loi qui nous oblige à procurer autant qu'il est en nous le bien général de tous les hommes |
PROFITER | Afin de ne perdre aucune occasion de profiter au public, si j'en suis capable |
PROFITER | Je ne laissais pas de profiter en la connaissance de la vérité |
PROJET | Que je n'eusse auparavant employé assez de temps à faire le projet de l'ouvrage que j'entreprenais |
PROVISION | Comme ce n'est pas assez, avant de commencer à rebâtir le logis où on demeure, que de l'abattre et de faire provision de matériaux et d'architectes |
PROVISION | Afin que je ne demeurasse point irrésolu en mes actions, pendant que la raison m'obligeait de l'être en mes jugements, je me formal une morale par provision qui ne consistait qu'en trois ou quatre maximes.... |
QUE | Je pensai.... que je ne devais point entreprendre d'en venir à bout [établir des principes de la philosophie], que je n'eusse atteint un âge bien plus mûr que celui de vingt-trois ans que j'avais alors |
QUE | Combien de divers automates ou machines mouvantes l'industrie des hommes peut faire, sans y employer que fort peu de pièces ! |
QUE | Non que pour cela j'osasse entreprendre d'abord d'examiner toutes celles difficultés] qui se présenteraient |
RÂPE | Un de ces feux sans lumière que je ne concevais point d'autre nature que celui qui fait bouillir les vins nouveaux lorsqu'on les laisse cuver sur la râpe |
RARÉFIER | Ces gouttes [le flot de sang qui entre dans le coeur à chaque dilatation] se raréfient et se dilatent à cause de la chaleur qu'elles y trouvent |
RECEVOIR | Le premier [précepte] était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle |
REFAIRE | Il est vrai que nous ne voyons point qu'on jette par terre toutes les maisons d'une ville pour le seul dessein de les refaire d'autre façon, et d'en rendre les rues plus belles |
RÉFLÉCHIR | Comment la lumière se réfléchissait des planètes et des comètes vers la terre |
RÉFLÉCHIR | J'entrepris.... d'ajouter quelque chose du soleil et des étoiles fixes, à cause qu'elle [la lumière] en procède presque toute ; des planètes, des comètes et de la terre, à cause qu'elles la font réfléchir |
RÉFLEXION | Après y avoir fait assez de réflexion [à certaines lois de Dieu] |
RÉFORMATEUR, TRICE | Pour ce qui touche les moeurs, chacun abonde si fort en son sens, qu'il se pourrait trouver autant de réformateurs que de têtes |
RÉFORMATION | Je ne saurais aucunement approuver ces humeurs inquiètes et brouillonnes, qui, n'étant appelées ni par leur naissance ni par leur fortune au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours en idée quelque réformation |
RÉFORMER | Je me persuadai qu'il n'y aurait véritablement point d'apparence qu'un particulier fît dessein de réformer un État, en y changeant tout dès le fondement, et en le renversant pour le redresser ; ni même aussi de réformer le corps des sciences ou l'ordre établi dans les écoles pour les enseigner |
RÉFORMER | Jamais mon dessein ne s'est étendu plus avant que de tâcher à réformer mes propres pensées, et de bâtir dans un fonds qui est tout à moi |
REGARD | [Penser que] tout ce qui manque de nous réussir est, au regard de nous, absolument impossible |
RENCONTRE | J'employai le reste de ma jeunesse à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m'éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait |
RENCONTRER | Je n'ai quasi jamais rencontré aucun censeur de mes opinions qui ne me semblât ou moins rigoureux ou moins équitable que moi-même |
RENCONTRER | Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant qu'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s'y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n'avais point assez de présomption pour espérer d'y rencontrer mieux que les autres |
RENVERSER | Il n'y aurait véritablement point d'apparence qu'un particulier fît dessein de réformer un État, en y changeant tout dès les fondements, et en le renversant pour le redresser |
REPASSER | Repassant mon esprit sur tous les objets qui s'étaient jamais présentés à mes sens |
REQUÉRIR | Diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre |
REQUIS, ISE | Ce qui est requis à une proposition pour être vraie |
RÉVÉLÉ, ÉE | Ayant appris comme chose très assurée que le chemin du ciel n'est pas moins ouvert aux plus ignorants qu'aux plus doctes, et que les vérités révélées qui y conduisent sont au-dessus de notre intelligence |
REVUE | Je m'avisai de faire une revue sur les diverses occupations qu'ont les hommes en cette vie, pour tâcher à faire choix de la meilleure |
RHÉTORIQUE | Ceux qui ont le raisonnement le plus fort.... peuvent toujours le mieux persuader ce qu'ils proposent, encore qu'ils ne parlassent que bas-breton et qu'ils n'eussent jamais appris de rhétorique |
ROULER | En toutes les neuf années suivantes, je ne fis autre chose que rouler çà et là dans le monde, tâchant d'y être spectateur plutôt qu'acteur en toutes les comédies qui s'y jouent |
SANS | Je pensai qu'il valait mieux que j'examinasse seulement ces proportions en général, et sans les supposer que dans les sujets qui serviraient à m'en rendre la connaissance plus aisée |
SEMBLABLE | Il n'y a point d'autre animal [que l'homme], tant parfait et tant heureusement né qu'il puisse être, qui fasse le semblable [qui parle] |
SENS | La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes |
SENS | Pour ce qui touche les moeurs, chacun abonde si fort en son sens, qu'il se pourrait trouver autant de réformateurs que de têtes |
SI | Je ne me repais pas de pensées si vaines que de m'imaginer.... |
SIFFLET | Ce conduit qu'on nomme le sifflet, par où entre l'air de la respiration |
SINON | Qu'est-ce que solliciter un juge, sinon douter de sa probité ? Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant qu'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s'y trouve aucune chose dont on ne dispute, je n'avais point assez de présomption pour espérer d'y rencontrer mieux que les autres |
SOUHAITER | Pour moi, je n'ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun ; même j'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte que quelques autres |
SOUSTRAIRE | Ces philosophes [les stoïciens] qui ont pu autrefois se soustraire de l'empire de la fortune, et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux |
STUPIDE | Il n'y a point d'hommes si hébétés et si stupides, sans en excepter même les insensés, qu'ils ne soient capables d'arranger ensemble diverses paroles et d'en composer un discours |
SUCCESSION | Ces anciennes cités, qui, n'ayant été au commencement que des bourgades, sont devenues, par succession de temps, de grandes villes |
SUJET | Lorsqu'il est question d'une certitude métaphysique, on ne peut nier que ce ne soit assez de sujet pour n'en être pas entièrement assuré [de l'existence des corps], que d'avoir pris garde qu'on peut s'imaginer, étant endormi, qu'on a un autre corps |
SUJÉTION | Sitôt que l'âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs |
TABLATURE | Si quelqu'un pouvait apprendre en un jour à jouer du luth excellemment, par cela seul qu'on lui aurait donné de la tablature qui serait bonne |
TEL, ELLE | L'ordre que j'ai tenu en ceci a été tel : premièrement j'ai tâché de trouver... |
TEL, ELLE | La réputation telle quelle qu'ils [mes livres] me pourraient acquérir |
TENIR | L'ordre que j'ai tenu en ceci a été tel : premièrement.... |
TENIR | Les jugements de ceux que j'ai tenus pour mes amis |
TITRE | Quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique, je faisais néanmoins fort peu d'état de celle que je n'espérais point pouvoir acquérir qu'à faux titres |
TOURNOYER | Les grands chemins qui tournoient entre des montagnes |
TOUT, TOUTE | Il est certain que l'action par laquelle maintenant il [Dieu] le conserve [le monde] est toute la même que celle par laquelle il l'a créé |
TRANSMETTRE | Exposer ce que je concevais de la lumière ; puis, à son occasion, ajouter quelque chose du soleil et des étoiles fixes, à cause qu'elle en procède presque toute ; des cieux, à cause qu'ils la transmettent |
TRANSMUTATION | Cette transmutation de cendres en verre me semblant être aussi admirable qu'aucune autre qui se fasse en la nature |
TRANSPARENT, ENTE | Tous les corps qui sont sur la terre, ou colorés, ou transparents, ou lumineux |
VÉGÉTANT, ANTE | Sans mettre en lui [corps] au commencement aucune âme raisonnable, ni aucune autre chose pour y servir d'âme végétante ou sensitive |
VEINE | La veine artérieuse qui a été ainsi mal nommée, pour ce que c'est en effet une artère, laquelle, prenant son origine du coeur, se divise en plusieurs branches qui vont se répandre partout dans les poumons |
VEINEUX, EUSE | L'artère veineuse, qui a été mal nommée, à cause qu'elle n'est autre chose qu'une veine, laquelle vient des poumons |
VENTRE | Les enfants, pendant qu'ils sont renfermés au ventre de leur mère |
VERS | Les parties du sang qui, étant les plus agitées et les plus pénétrantes, sont les plus propres à composer ces esprits, se vont rendre plutôt vers le cerveau que vers ailleurs |
VERSÉ, ÉE | Ceux qui ne sont point versés en l'anatomie |
VIN | Celui [feu sans lumière] qui échauffe le foin lorsqu'on l'a renfermé avant qu'il fût sec, ou qui fait bouillir les vins nouveaux lorsqu'on les laisse cuver sur la râpe |
VOULOIR | Une infinité de corps qui pourraient y être [sur la terre], si c'eût été le vouloir de Dieu de les y mettre |
VOYAGER | J'employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions |
VRAISEMBLABLEMENT | Je savais que.... la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement de toutes choses, et se faire admirer des moins savants |
VRAISEMBLANCE | S'ils veulent savoir parler de toutes choses et acquérir la réputation d'être doctes, ils y parviendront plus aisément en se contentant de la vraisemblance, qui peut être trouvée sans grande peine en toutes sortes de matières, qu'en cherchant la vérité, qui ne se découvre que peu à peu en quelques-unes, et qui, lorsqu'il est question de parler des autres, oblige à confesser franchement qu'on les ignore |
Y | Pour toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, je ne pouvais mieux faire que d'entreprendre une bonne fois de les en ôter, afin d'y en remettre par après ou d'autres meilleures ou bien les mêmes... |
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