L'oeuvre Histoire du parlement de Paris de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1769

Citations de "Histoire du parlement de Paris"

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FALLOIRCe prince, comme on l'a dit, n'avait pas regagné tout son royaume par l'épée ; il s'en fallait de beaucoup
FERMENTATIONC'est qu'il n'y eut aucun levain de fermentation du temps de Louis XII, et que, du temps de Henri II, tous les ordres de l'État commençaient à être échauffés et aigris
FERMERLe duc de Sulli représenta au roi combien l'admission des jésuites était dangereuse, mais Henri lui ferma la bouche en lui disant : ils seront bien plus dangereux encore si je les réduis au désespoir
FEUHenri IV prit enfin le seul parti qui convenait à sa situation et à son caractère : il fallait se résoudre ou à passer sa vie à mettre la France à feu et à sang et hasarder sa couronne, ou ramener les esprits en changeant de religion
FLAGELLANTHenri III jouait alors une autre comédie, il s'était enrôlé dans la confrérie des flagellants
FLATTÉ, ÉELe prince de Condé, touché des larmes de la reine et flatté d'être le défenseur de la couronne, prépara le blocus de Paris
FLÉAULe prince de Condé, qui avait été le soutien de la France, en devint le fléau ; et Turenne, après avoir trahi la cour, en fut le libérateur
FLOTTERCe n'est guère qu'en France que les droits de tous les corps flottent ainsi dans l'incertitude
FORMALISER (SE)Les présidents se formalisèrent qu'on n'eût pas commencé par eux
FOURCHÉ, ÉELa même année il y eut aussi des remontrances du parlement au sujet du domaine aliéné par le roi à l'hôtel de ville de Paris pour le paiement d'un impôt sur le vin et sur le pied fourché, impôt dont l'hôtel de ville avait avancé les deniers
FRIPONNEAULe duc de Noailles et le marquis de Canillac, en parlant de lui [le cardinal Dubois] au régent, ne l'appelaient jamais que l'abbé friponneau
FRUITLe fruit des guerres civiles de Rome a été l'esclavage, et celui des troubles d'Angleterre la liberté
FUNÉRAILLESC'est un usage de ne célébrer les funérailles des rois de France que quarante jours après leur mort
GARROTTÉ, ÉELe livre fut présenté, lié et garrotté de petites chaînes de fer au cardinal doyen, celui-ci le donna au grand inquisiteur qui le rendit au greffier ; le greffier le donna au prévôt, le prévôt à un huissier, l'huissier à un archer, l'archer au bourreau
GÊNERPourquoi gêner la conscience du meilleur des hommes et du plus brave des princes [Henri IV], qui ne gênait la conscience de personne ?
GRILLELa grille du Carrousel Il [François 1er] acheta la grille d'argent dont Louis XI avait orné l'église de saint Martin de Tours ; elle pesait 6776 marcs, deux onces moins un gros
GUERRELa guerre civile qui désolait alors l'Angleterre et qui fit tomber sous la hache d'un bourreau la tête de Charles 1er, avait commencé par un impôt de deux shellings par tonneau de marchandise
ILLÉGITIMELouis XI, étant dauphin, avait épousé la fille d'un duc de Savoie malgré le roi son père, et avait fui du royaume avec elle, sans que jamais Charles VII entreprît de traiter cette union d'illégitime
IMAGINERCe fut lui [Pâris Duverney] qui imagina de marier le jeune roi [Louis XV] à la fille de Stanislas Leczinski, retiré à Weissembourg, après avoir perdu le royaume de Pologne que Charles XII lui avait donné
IMMUTABILITÉL'immutabilité n'appartient point aux hommes
IMPOSERIls n'auraient point cédé aux évêques ; mais le cardinal légat leur en imposait
INCITERÀ l'égard du moine Jacques Clément, il avait été incité à ce parricide par son prieur, nommé Bourgoins, et par la duchesse de Montpensier
INCLINEROn vit la mère du grand Condé venir présenter requête à la porte de la grand'chambre, et implorer la protection de tous les conseillers en s'inclinant devant eux à mesure qu'ils passaient
INCOMPATIBILITÉElle était âgée de quarante-six ans, et il y en avait quinze qu'une extrême incompatibilité réciproque la séparait de son mari
INDULGENT, ENTEHenri IV était indulgent à ses amis, à ses serviteurs, à ses maîtresses
INEPTIEPlus de charité quand l'esprit de parti domine ; les pauvres moururent en foule ; on n'y pensait pas ; et les vivants se déchiraient pour des inepties
INFORMERAprès le meurtre de Henri de Guise et du cardinal son frère, il [le parlement] commença des procédures contre Henri III, et nomma deux conseillers, Pichon et Courtin, pour informer
INSTITUERIl [le parlement] institua à perpétuité cette procession à laquelle il assiste tous les ans le 22 mars, en robes rouges, pour remercier Dieu d'avoir rendu Paris à Henri IV, et Henri IV à Paris
INSTITUTCe fut l'abbé Chauvelin qui, le premier, dénonça leur institut [des jésuites] comme ennemi de l'État, et qui par là rendit un service éternel à la patrie
INSTRUCTIONLe reste de l'instruction fut fait par de nouveaux commissaires
INSTRUMENTERLe parlement eut alors liberté tout entière d'instrumenter contre les habitués, vicaires, curés, porte-Dieu, qui refusaient d'administrer les mourants
INTÉGRITÉLa populace de Toulouse égorgea le premier président Duranti et l'avocat général Raffis, deux magistrats connus par leur fidélité pour le roi, et par l'intégrité de leur vie
INTERCÉDEROn vit [lors de la Saint-Barthélemy] les assassins poursuivre les proscrits jusque sous les lits et dans les bras des princesses, qui intercédaient en vain pour les défendre
INTERDIRELe chancelier les interdit des fonctions de leurs charges ; ils s'interdisaient eux-mêmes
INTIMIDERLe président le Maître prit la place de Brisson, sans être intimidé par la catastrophe de son prédécesseur
INTRODUCTIONL'introduction des jésuites en France ne servit pas à éteindre les feux que la religion avait allumés
JOURNÉELa journée de la Saint-Barthélemy fut ce qu'il y a jamais eu de plus horrible ; la manière juridique dont la cour voulut soutenir et justifier ces massacres fut ce qu'on a vu jamais de plus lâche
JUGERLa coutume horrible de juger et de condamner à mort pour des opinions religieuses fut introduite chez les chrétiens dès le quatrième siècle de l'ère vulgaire
JUSTIFIERIl ne fut pas dit un seul mot, dans cette assemblée, de l'assassinat du duc d'Orléans ; le duc de Bourgogne, son meurtrier, qui avait mis les Parisiens dans son parti, vint hardiment se justifier, non pas devant le parlement, mais au palais du roi même, à l'hôtel de Saint-Paul, devant tous les princes du sang, les prélats, les grands officiers
LÂCHERIl regardait le peuple comme une bête féroce, qu'il fallait lâcher sur leurs voisins, de peur qu'elle ne dévorât ses maîtres
LANCÉ, ÉELa bulle d'excommunication lancée contre ce prince par le pape Sixte-Quint
LAPIDEREt eux-mêmes avouèrent que le public les lapidait avec les pierres de Port-Royal qu'ils avaient détruit sous Louis XIV
LETTREIl [le parlement] refusa constamment, pendant dix-huit mois, l'enregistrement des lettres patentes qui établissaient l'Académie française
LICENCIERLe cordelier Ganganelli, devenu pape, détruisit l'ordre entier [des jésuites] par une bulle ; et, après avoir soutenu pendant deux cents ans que le pape pouvait tout, les jésuites furent obligés de soutenir peu à peu qu'il ne peut même licencier un régiment de moines
LITCharles V tint un lit de justice en 1374, pour faire enregistrer la loi qui fixe la majorité des rois à quatorze ans
LOGOMACHIEC'est une équivoque puérile, une logomachie, un vrai jeu de mots, de prendre une cour de justice appelée parlement, pour les anciens parlements de la nation française
MANDEMENTOn n'avait jamais vu auparavant des chansons dans un mandement d'évêgue ; celui d'Arles fit voir cette nouveauté ; il y avait dans ce mandement une chanson contre le parlement de Paris
MANDEROn sait qu'il [Henri IV] mandait au duc de Sully que sa marmite était renversée, ses pourpoints percés par le coude, ses chemises trouées ; et c'était le plus grand roi de l'Europe qui écrivait ainsi !
MÉCONNAÎTRECe fut lui [le duc d'Épernon] qui, ne pouvant souffrir que le garde des sceaux, du Vair, précédât les ducs et pairs dans une cérémonie à la paroisse du Louvre.... le fit sortir de la place et de l'église, en lui disant qu'un bourgeois ne devait pas se méconnaître
MÉNAGERLe cardinal Mazarin ménageait cette célèbre paix de Munster, par laquelle les Français et les Suédois furent les législateurs de l'Empire
MERC'est dans des mers de sang qu'on a noyé [en Angleterre] l'idole du pouvoir despotique ; mais les Anglais ne croient point avoir acheté trop cher leurs lois
MERCURIALEIl arriva au mois d'avril 1559, dans une assemblée qu'on nomme mercuriale, que les plus savants et les plus modérés du parlement proposèrent d'user de moins de cruauté à l'égard des protestants, et de chercher à réformer l'Église
MINISTRELouis XIII, faible, malade, nullement instruit, incapable de travail, ne pouvant se passer de premier ministre, fut obligé de choisir entre sa mère et le cardinal
MISÉRICORDEOn pendait sans miséricorde tous ceux qui parlaient de traiter avec le roi
MOITIÉLa moitié de Paris riait, et l'autre moitié murmurait ; les convulsionnaires protestaient que ces démêlés finiraient tragiquement
MONSIEURIl [le duc d'Orléans] ne s'opposa point à l'habitude que le parlement avait prise de l'appeler toujours monsieur, tandis qu'il écrivait au chancelier monseigneur, et tandis que tous les corps de la noblesse des états provinciaux donnaient le titre de monseigneur au régent
MOQUER (SE)Pie II envoya, au roi une épée bénite, mais il se moqua de lui, et ne donna point à son cousin le royaume de Naples
MUNICIPAL, ALELe gouvernement municipal, qui est le meilleur, parce qu'il est le plus naturel, fut conservé dans toutes les villes
NOMLe cordelier Perreti, devenu pape sous le nom de Sixte V, envoyait un légat à Paris, et lui donnait une juridiction entière sur les laïques
OBTEMPÉRERLe parlement répond au roi qu'il ne peut obtempérer ; ce mot obtempérer fit à la cour un singulier effet ; toutes les femmes demandaient ce que ce mot voulait dire, et, quand elles surent qu'il signifiait obéir, elles firent plus de bruit que les ministres et que les commis des ministres
OPINIONIl eût fallu changer tout d'un coup l'opinion des hommes, qui ne change qu'avec le temps
OPPRIMANT, ANTEUne religion si longtemps persécutée, afin qu'elle ne fût désormais ni opprimée ni opprimante....
ORDONNANCELes rois de France avaient perdu leur chartrier ; ils sentaient la nécessité d'avoir un dépôt d'archives qu'on pût consulter aisément, la cour prit insensiblement l'usage de déposer au greffe du parlement ses édits et ses ordonnances
ÔTERIl est bien rare d'ôter à un roi sa couronne sans lui ôter la vie
OUÏRLe parlement de Provence commença par condamner dix-neuf habitants de Mérindol, leurs femmes et leurs enfants, à être brûlés, sans ouïr aucun d'eux
PAIR, AIREIl faut remarquer que ces six pairs ecclésiastiques furent les seuls de leur ordre qui eurent le nom de pairs depuis Louis le Jeune, par la seule raison que, sous ce prince, ils étaient les seuls évêques qui tinssent de grands fiefs immédiatement de la couronne
PAIR, AIRELes pairs, en Angleterre, sont depuis longtemps des gentilshommes comme en France ; mais ils n'ont point de pairie, point de terre à laquelle ce titre soit attaché
PARFUMEUR, EUSELe président Hennequin, un conseiller au Châtelet, nommé la Bruyère, et son père, parfumeur sur le pont au Change, furent les premiers qui allumèrent l'embrasement dans Paris [la Ligue]
PARLEMENTUne preuve qu'on s'était servi souvent du mot général parlement, en désignant les assemblées de la nation, c'est que nous donnâmes ce nom à ces assemblées dès que nous avons écrit en langue française ; et les Anglais, qui prirent toutes nos coutumes, appelèrent parlement leurs assemblées des pairs
PARLEMENTIl faut s'arrêter un moment à cette clause, pour voir qu'en effet les trois états étaient le véritable parlement, puisque l'assemblée des états n'avait point d'autre nom en Angleterre
PARLEMENTLes membres du parlement d'Angleterre aiment à se comparer aux anciens Romains, autant qu'ils le peuvent
PARLEMENTNous avons des séances de parlement judiciaire depuis 1254
PARLOIRCes petits parlements [assemblés par Louis IX] n'étaient point regardés comme les anciens parlements de la nation ; on les appelait parloirs du roi ; c'étaient des conseils que le roi tenait, quand il voulait, pour juger des affaires où les baillis trouvaient trop de difficultés
PAULETTETous les magistrats du royaume devaient de neuf ans en neuf ans payer ce droit de paulette, qui assurait la possession de leurs charges à leurs familles
PIEDOn a prétendu qu'à ces premiers états de Blois les députés des trois ordres avaient été chargés d'une instruction approuvée du roi, portant que les cours des parlements sont des états généraux au petit pied
PLOMBOn lui versa [à Damiens] du plomb fondu avec de la poix-résine et de l'huile bouillante sur toutes ses plaies ; ces supplices réitérés lui arrachaient les plus affreux hurlements
PORTERDe tous côtés, on portait des plaintes au parlement de refus de sacrements
POURSUIVRESaint-André et Minard, présidents aux enquêtes, poursuivirent la mort d'Anne du Bourg
PRÊCHEMadame Catherine, soeur du roi [Henri IV], qui n'avait pas été obligée, comme lui, de se faire catholique, tenait un prêche public dans son palais
PRÊCHEURDes dévots, prêcheurs d'humilité et de patience
PRÉLUDECe fut [des massacres partiels] le prélude de cette Saint-Barthélemy qui effraya l'Europe dix années après, et dont le souvenir inspirera une horreur éternelle
PRENDREIl arriva qu'à l'oraison funèbre du maréchal de Guébriant, prononcée à Notre-Dame, les présidents des enquêtes prirent par le bras le vieux doyen Savare et l'arrachèrent de sa place
PRÉPONDÉRANT, ANTELe duc d'Orléans, à la tête de ce conseil, ne devait avoir que la voix prépondérante
PRÉSÉANCETous les détails des querelles excitées par la préséance sont les archives de la petitesse, plutôt que celles de la grandeur
PRESSELe peuple.... se précipitant en foule aux bureaux de la banque [lors de la débâcle de Law], il y eut trois hommes étouffés dans la presse ; le peuple porta leurs corps morts dans la cour du Palais-Royal
PRÉVÔTLe prince de Condé, qui attendait dans Amboise auprès du roi la victoire ou la défaite de ses partisans, fut arrêté dans le château d'Amboise par le grand prévôt de l'hôtel, Antoine du Plessis Richelieu
PRIXLes rois et les hauts barons avaient affranchi plusieurs de leurs bourgeois à prix d'argent, dès le temps des premières croisades, pour subvenir aux frais de ces voyages insensés
PROFITOn poursuivit lentement le procès contre le connétable [de Bourbon] ; il fallait trois défauts de comparaître, pour qu'on jugeât, comme on disait alors, en profit de défaut
PRONONCÉ, ÉELe prononcé [de l'arrêt contre le jésuite la Valette] fut reçu du public avec des applaudissements et des battements de mains incroyables
PROSÉLYTESon supplice [d'Anne du Bourg] fit plus de prosélytes [au protestantisme] en un jour, que les livres et les prédications n'en avaient fait en plusieurs années
PROVISIONLe parlement rendit un arrêt par lequel, en remettant à délibérer plus amplement sur leur institut [des jésuites], il leur permettait d'enseigner par provision la jeunesse
PUNISSABLELe sénat de Rome, qui avait l'injuste et punissable orgueil de ne vouloir rien partager avec les plébéiens
QUARTIERIl [Richelieu] fut obligé de retrancher trois quartiers d'arrérages que le roi devait aux rentiers de l'hôtel de ville
RÉALISERBientôt après, tout le monde se vit pauvre, excepté ceux qui avaient réalisé ; c'était un terme nouveau introduit dans la langue par ce système [opérations de Law]
RECEVOIRLe général des jésuites exigea, pour article préliminaire, qu'on reçût la bulle en France comme article de foi
RECHERCHEROn rechercha sa conduite, on trouva qu'il avait fait de la fausse monnaie dans ses terres
RECOURSLe duc de Noailles eut recours, en 1716, à l'établissement d'une chambre de justice contre les financiers
REFONDRELa nation supportait un autre dommage par cette altération des monnaies ; on les refondait chez l'étranger, qui donnait aux Français pour soixante livres ce qu'il avait reçu pour quarante
RÉGENCELa régence d'Anne d'Autriche aurait été tranquille et absolue, si on avait eu un Colbert ou un Sully pour gouverner les finances, comme on avait un Condé pour commander les armées
RÉGULIÈREMENTLa duchesse de Nemours dit que, dans une conférence accordée à quelques députés des rebelles [dans la Fronde], on leur fit accroire que le prince de Condé se faisait servir régulièrement à son dîner des oreilles de Parisiens
RELEVANT, ANTEIl y eut toujours depuis [François Ier] des gentilshommes de la nation qui furent pairs du royaume ; leur pairie fut attachée à leurs terres relevantes immédiatement de la couronne
REMARIERLes mères qui se remariaient n'eurent plus [en 1566] le pouvoir de donner leurs biens à leur second mari
REMONTRANCELes premières remontrances que fit jamais le parlement furent adressées à Louis XI, sur cette fameuse pragmatique promulguée par Charles VII, et par le clergé de France assemblé à Bourges
REMONTRANCEIl [le parlement] en fit [des remontrances] pour la grille d'argent de Saint-Martin, que François Ier acheta des chanoines et dont il devait payer l'intérêt et le principal sur les domaines ; voilà la première remontrance pour affaire pécuniaire
RÉMUNÉRATIONJean Petit.... conclut [dans son plaidoyer en faveur du duc de Bourgogne auteur de l'assassinat du duc d'Orléans] que le roi devait en récompenser le duc de Bourgogne, à l'exemple des rémunérations que Dieu donna à monseigneur saint Michel archange, pour avoir tué le diable
RENAISSANCELe règne de François Ier fut un temps de prodigalité et de malheurs ; s'il eut quelque éclat, ce fut par la renaissance des lettres, jusqu'alors méprisées
RENDRERichelieu était ingrat, ambitieux, tyrannique ; mais il avait rendu de très grands services
RÊNEHenri III, roi de Pologne, s'échappa de Varsovie pour venir tenir d'une main faible, quoique sanguinaire, les rênes du plus malheureux État et du plus mauvais gouvernement qui fût alors au monde
RÉNITENT, ENTELe parlement de Paris ne cessait de rendre des arrêts contre les évêques qui exigeaient des mourants l'acceptation de la bulle, et qui refusaient aux rénitents les sacrements et la sépulture
RENVOYERLa marquise de Pompadour, qui avait fait renvoyer le comte de Maurepas, fit renvoyer de même le garde des sceaux Machaut et le comte d'Argenson
REPRÉSAILLEOn croit bien que toutes ces cruautés ne furent point sans représailles ; les protestants firent autant de mal qu'on leur en faisait, et la France fut un vaste théâtre de carnage
REPRÉSENTATIONLes murailles [de la chambre des méditations, chez les jésuites, du temps de la Ligue] étaient couvertes de représentations affreuses de l'enfer et de diables tourmentant des damnés
REQUÉRIRLe procureur général Bourdin requit qu'on donnât la même somme [cinquante mille écus] à quiconque l'assassinerait [l'amiral de Coligny], et que, quand même l'assassin serait coupable de lèse-majesté, on lui promît sa grâce
RÉSOUDREIl [Henri III] voyait le duc et le cardinal de Guise maîtres de la délibération des états ; on le forçait de faire la guerre à Henri de Navarre, et on lui refusait de l'argent pour le soutenir ; il résolut la mort de ces deux frères
RESSORTLe ressort trop étendu du parlement de Paris, qui contraignait les citoyens de venir de cent cinquante lieues se consumer devant lui en frais qui souvent excédaient le capital
RETROUSSÉ, ÉEAprès lui [l'évêque de Senlis, dans une procession de la Ligue] venait le prieur des Chartreux, suivi de tous ses moines, l'habit retroussé, le capuchon abattu, un casque en tête
RÉVOQUERL'indignation qu'il [Louis XIV] conserva toujours dans son coeur contre les excès auxquels le parlement s'était porté dans sa minorité, le détermina même à venir dans la grand' chambre pour y révoquer les priviléges de noblesse accordés aux cours supérieures par la reine sa mère
RIDICULEDubois fut bientôt après cardinal et premier ministre, et pendant son ministère tout fut ridicule et tranquille
ROIDIR ou RAIDIRLe cardinal Mazarin, qui ne se raidissait pas contre les difficultés comme Richelieu
SACRELe sacre n'est qu'une cérémonie, mais elle en impose au peuple
SACRERNicolas de Thou, évêque de Chartres, oncle de l'historien, eut l'honneur de sacrer le plus grand roi qui ait gouverné la France [Henri IV]
SAISIR[Lors de l'enterrement de Henri IV] les gardes saisirent un conseiller qui faisait résistance [le parlement voulait précéder les évêques] ; c'était Paul Scarron, le père du fameux poëte burlesque Paul Scarron, plus célèbre encore par sa femme
SAISIRÀ ces dernières paroles [d'une harangue au roi] la voix lui manqua [à l'avocat général Servin] ; une apoplexie le saisit, et on l'emporta expirant
SÉANCE[Le parlement ayant été exilé] on créa une chambre composée de six conseillers d'État et de vingt-un maîtres des requêtes, qui tinrent leurs séances aux Grands-Augustins, comme s'ils n'osaient pas siéger dans le palais
SEMESTRELe roi [Henri II] le rendit semestre [le parlement de Paris], et augmenta le nombre des charges
SÉQUESTRELe roi [Philippe le Bel] convoqua une grande assemblée à Tours, pour résoudre, en la présence du pape et en la sienne, quel usage on ferait du bien des templiers mis en séquestre
SERVI, IELui seul [Sulli] établit [dans l'armée qui assiégeait Amiens] un hôpital beaucoup mieux servi que ne l'a jamais été celui de Paris
SIÉGELa duchesse de Montpensier, soeur du duc de Guise et du cardinal de Lorraine, animait avec fureur les Parisiens à soutenir toutes les horreurs du siége
SIÉGERLes avocats cessèrent de plaider, comme le parlement avait quelquefois cessé de rendre la justice ; ils semblaient plus en droit que le parlement de sus pendre leurs fonctions ; car les juges font serment de siéger, et les avocats n'en font point de plaider
SIEN, SIENNEAntoine [père de Henri IV], mandé dans la chambre de François II, fut averti, à la porte, par un des siens, du complot formé contre sa vie
SIGNALERLa bataille de Jarnac, suivie de plus de vingt combats, signala l'année 1569, qui finit par la bataille de Mont-Contour, la plus meurtrière de toutes
SIMAGRÉEDubois, pour être cardinal, avait fait recevoir la constitution Unigenitus et les formulaires et toutes les simagrées ultramontaines dont il se moquait
SOLENNELLEMENTRichelieu, ayant fait déclarer solennellement la guerre à toute la maison d'Autriche
SOUFFLERLes jésuites soufflant secrètement l'incendie, les jansénistes criant avec fureur, le schisme paraissant près d'éclater
SOUPLESSEUne fille de Romorantin, dont le corps était d'une souplesse extraordinaire, joua le rôle de possédée dans une grande partie de la France [en 1599]
SOUTENIRAccoutumées par leur faiblesse même à cacher leurs secrets, elles [les femmes] soutiennent ces rôles singuliers [la possession] avec plus de constance que les hommes
STATUERCe parlement [réfugié auprès d'Henri IV, pendant la Ligue] statua des règlements dignes de la liberté de l'Église gallicane
SUBSTITUTIONLes anciennes substitutions faites à l'infini furent limitées au quatrième degré [en 1566]
SUBTERFUGETous ces petits subterfuges [à propos des enregistrements au parlement, en 1753] compromettaient la dignité de la couronne
SUPPÔTLe curé de Saint-Côme, suivi d'une troupe de prêtres et de suppôts de l'université, est allé prendre dans son lit le conseiller au Châtelet Tardif, dangereusement malade.... il le présenta lui-même au bourreau
SURINTENDANCEOn lui ôta [au duc du Maine] la surintendance de l'éducation du roi [Louis XV]
SURVIVRECharles IX ne survécut pas longtemps à ces horreurs [Saint-Barthélemy]
SUSPENDREOn les suspendait [les protestants sur la place de l'Estrapade] au bout d'une longue poutre, posée sur une poulie au-dessus d'un poteau de vingt pieds de haut, et on les faisait descendre à plusieurs reprises sur un large bûcher enflammé
TENAILLELe parlement condamna Poltrot à être déchiré avec des tenailles ardentes, tiré à quatre chevaux et écartelé, supplice réservé aux assassins des rois
TENAILLERIl [Damiens] fut tenaillé avec de grosses pinces ardentes aux bras, aux cuisses et à la poitrine
TENIRLa conduite du général [des jésuites] était d'autant plus maladroite, qu'il savait que le crédit de son ordre ne tenait presque plus à rien
TENIRLe parlement, dont les familles, tenant à toutes les familles de Paris, formaient aisément la voix publique
TESTATEUR, TRICETout testateur qui avait oublié de faire un de ces legs qu'on appelle pieux, était déclaré déconfès, c'est-à-dire à peu près sans religion
TIRADELes tirades et les secousses durèrent une heure [dans l'écartèlement de Damiens] ; les membres s'allongèrent et ne se séparèrent pas
TOMBERCharles IX, dévoré de remords et d'inquiétudes, tomba dans une maladie mortelle
TORCHEIl [François Ier] fit indiquer, au commencement de 1525, par Jean du Bellay, évêque de Paris, une procession générale à laquelle il assista une torche à la main, comme pour faire amende honorable des profanations des sectaires
TOURNERCes mêmes Suisses se tournèrent contre François 1er
TRIBUNALIl fallut toujours rendre la justice ; point de société sans tribunal
ULCÉRERLes querelles de la religion achevaient d'ulcérer tous les coeurs
UNIVERSITÉL'université défendait aux libraires, qui alors dépendaient d'elle, d'imprimer le concordat [sous François Ier] ; elle appela au futur concile
VÉNALITÉL'opprobre de la vénalité, dont François Ier et le chancelier Duprat avaient malheureusement souillé la France
VÉRIDIQUELe véridique de Thou rapporte en propres termes que les présidents et les conseillers comblèrent à l'envi les princes de Lorraine d'éloges [après la découverte de la conspiration d'Amboise]
VÉRIFIERQuand le roi [Charles IX] eut fait porter cet édit [accordant aux protestants une grande liberté de conscience] au parlement de Toulouse par un gentilhomme nommé Rapin qui avait appartenu au prince de Condé, le parlement de Toulouse, au lieu de vérifier l'édit, fit couper la tête à Rapin
VIF, VIVECinquante-neuf chevaliers [du Temple] furent brûlés vifs à Paris, à la porte Saint-Antoine
VIGUEURLouis XII, trahi par le pape Alexandre VI, et violemment outragé par Jule II, avait rendu toute sa vigueur à cette loi du royaume [la pragmatique sanction]
VIOLERIl fut prouvé qu'en brûlant les bourgs de Merindol et de Cabrières, les exécuteurs violèrent jusqu'à des filles de huit à neuf ans entre les bras de leurs mères
VIVACITÉCe corps [le parlement] continuait toujours à poursuivre avec la même vivacité les curés qui prêchaient le schisme et la sédition
VOIXIl y a un sénat à Londres dont quelques membres sont soupçonnés, quoiqu'à tort sans doute, de vendre leurs voix dans l'occasion, comme on faisait à Rome ; voilà toute la ressemblance

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