L'oeuvre Le mariage forcé de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1664

Citations de "Le mariage forcé"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ACCOMMODERMa fille a de la complaisance, et vous verrez qu'elle s'accommodera entièrement de vous
ACCOMMODERVous ne serez pas de ces maris incommodes, qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous ; je vous avoue que je ne m'accommoderais pas de cela et que la solitude me désespère
ACCORDJe vais appeler mon père pour lui dire que tout est d'accord
ACCORDERPlutôt que d'accorder qu'il faille dire la forme d'un chapeau, j'accorderais que....
AGITERAvant que de passer outre, je voudrais bien agiter au fond cette matière
AGRÉERAgréez, monsieur, que je vous félicite de votre mariage
AISEJe suis bien aise de cette rencontre
AMBAGESPoint d'ambages, de circonlocutions
AMITIÉOui, monsieur veut faire amitié avec vous et lier ensemble un petit commerce de visites et de divertissements
APPARAÎTREIl m'apparaît que vous êtes là, et il me semble que je vous parle ; mais il n'est pas assuré que cela soit
APPÉTIBILITÉSi l'essence du bien est mise dans l'appétibilité....
APPÉTISSANT, ANTEVotre petit nez fripon, vos lèvres appétissantes
ARCANELa parole est un miroir qui nous présente naïvement les secrets les plus arcanes de nos individus
AVANTAvant que de passer plus avant
AVENTUREIl faut que je me fasse dire ma bonne aventure
BAGUEJ'ai rencontré un orfévre qui, sur le bruit que vous cherchiez quelque beau diamant en bague....
BAISERJe baise les mains à monsieur le docteur
BANNISSABLEUn homme ignare de toute bonne discipline, bannissable de la république des lettres
BRUITJ'ai rencontré un orfévre qui, sur le bruit que vous cherchiez quelque beau diamant en bague....
CADEAUJ'aime le jeu, les visites, les assemblées, les cadeaux et les promenades, en un mot toutes les choses de plaisir
CÉRÉMONIEIl faut bien des cérémonies avec ces sortes de gens-ci
CHANGERJe te ferai changer de note, chien de philosophe enragé !
CHEMINERVoit-on que j'aie besoin de carrosse ou de chaise pour cheminer ?
COMBIENCombien vaut cela ? à combien vous revient cet habit ? Il y a je ne sais combien que j'enrage du peu de liberté que mon père me donne
COMMEComme vous êtes un fort galant homme, et que vous savez comme il faut vivre
COMPLIMENTComme vous refusez d'épouser ma soeur après la parole donnée, je crois que vous ne trouverez pas mauvais le petit compliment que je viens vous faire [proposition de duel]
CONCLUSIONLa majeure est inepte, la mineure impertinente, et la conclusion ridicule
CONNAISSANCEHé ! Dites-moi un peu, s'il vous plaît : combien aviez-vous d'années lorsque nous fîmes connaissance ?
CONSÉQUENCEIl s'agit d'une chose de conséquence que l'on m'a proposée
COSMOMÉTRIEHomme qui possède.... cosmométrie, géométrie
DÉFUNT, UNTEJe vous le garantis défunt avant qu'il soit peu
DÉGAGERMon père m'a dit, monsieur, que vous étiez venu vous dégager de la parole que vous aviez donnée
DÉGOÛTERJ'ai quelques infirmités sur mon corps qui pourraient la dégoûter. - Cela n'est rien, une honnête femme ne se dégoûte jamais de son mari
DEMANDERSans doute, et je l'ai demandée à son père
DÉMÊLÉNous n'aurons jamais aucun démêlé ensemble
DEMEURERQuel temps avez-vous demeuré en Angleterre ? - Sept ans
DÉMONSTRATIF, IVEEt je prouverai en toute rencontre, par des raisons démonstratives et convainquantes....
DESSUSMettez donc dessus, s'il vous plaît
DIABLEQuel diable de babillard !
DIREDites-moi un peu, s'il vous plaît, combien aviez-vous d'années lorsque nous fîmes connaissance ?
DISCIPLINEAllez, vous êtes un impertinent, mon ami, un homme ignare de bonne discipline, bannissable de la république des lettres
DISCRÉTIONVotre personne sera à ma discrétion
DIVERTISSEMENTJe me prépare désormais à me donner du divertissement et à réparer comme il faut le temps que j'ai perdu
DORLOTERLa joie que j'aurais de posséder une belle femme, qui me dorlotera, et me viendra frotter lorsque je serai las
DURANTOn vous parle une heure durant, et vous ne répondez point à ce qu'on vous dit
EAUJ'aurai le plaisir de voir des créatures qui seront sorties de moi, de petites figures qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau
EMBRASSERJ'ai embrassé cette occasion-ci de me mettre à mon aise
ENCOREEncore est-il plus raisonnable que je ne pensais, et je croyais avoir bien plus de peine à m'en dégager
ENCREJe soutiendrai mon opinion jusqu'à la dernière goutte de mon encre
FAÇONLa vilaine façon de parler que voilà !
FAIREMa foi, je crois que je n'ai que faire d'aller au magicien, et voici qui me montre tout ce que je puis demander
FAIREEt vos noces se feront dès ce soir ?
FAITLe mariage n'est guère votre fait
FALLOIRJe suis de retour dans un moment ; que l'on ait bien soin du logis, et que tout aille comme il faut
FESTINLes violons sont retenus, le festin est commandé
FIGUREIl y a cette différence entre la forme et la figure, que la forme est la disposition extérieure des corps qui sont animés, et la figure la disposition extérieure des corps qui sont inanimés
FLATTERJe vous conjure de ne me point flatter du tout et de me dire nettement votre pensée
FOIJurez-en votre foi
FORTUNEÉcoutez, vous autres, y a-t-il moyen de me dire ma bonne fortune ?
FRAIS, FRAÎCHEY a-t-il homme de trente ans qui paraisse plus frais et plus vigoureux que vous me voyez ?
FRANCHEMENTJe ne vois rien de plus condamnable qu'un ami qui ne nous parle point franchement
FROTTERUne femme qui me dorlotera et me viendra frotter quand je serai les
GALAMMENTAllons, monsieur, faites les choses galamment et sans vous faire tirer l'oreille
GORGEIl faut, si vous le trouvez bon, que nous nous coupions la gorge ensemble
GRÂCEIl a voulu faire les choses de bonne grâce, et vous pouvez lui donner ma soeur
GUENILLEIl me tarde déjà que je n'aie des habits raisonnables pour quitter vite ces guenilles
HOMMEHomme de lettres, homme d'érudition
IDIOMEDe quelle langue voulez-vous vous servir avec moi.... je vous dis, de quel idiome, de quel langage ?
IGNAREVous êtes.... un homme ignare de toute bonne discipline
IGNORANTIFIERTu es un ignorant, ignorantissime, ignorantifiant, ignorantifié
JAMAISY a-t-il homme de trente ans qui paraisse plus frais et plus vigoureux que vous me voyez ? n'ai-je pas tous les mouvements de mon corps aussi bons que jamais ?
LACONIEN, IENNETranchez-moi votre discours d'un apophthegme à la laconienne
MAJEUR, EURELa majeure en est inepte, la mineure est impertinente, et la conclusion ridicule
MASQUEJe vous invite ce soir à mes noces. - Je n'y manquerai pas ; et je veux y aller en masque, afin de les mieux honorer
MATERNEL, ELLEPassez donc de l'autre côté ; car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques et étrangères, et l'autre est pour la vulgaire et la maternelle
MÊLEREt soeur d'un certain Alcidas, qui se mêle de porter l'épée
MÊMEJe serai à même pour vous caresser comme je voudrai
METTREMettez donc dessus, s'il vous plaît
MINEMonsieur a toute la mine d'être un fort bon mari
MINEURELa majeure en est inepte, la mineure impertinente, et la conclusion ridicule
MOMENTJe suis de retour dans un moment
MUSIQUEAh ! ah ! voici une autre musique [il s'agit de Marphurius qui n'écoute pas plus Sganarelle que Pancrace, mais qui s'y refuse d'une autre façon]
NOTELa peste du bourreau ! je te ferai changer de note, chien de philosophe enragé
ONIROCRITIQUE.... arithmétique, optique, onirocritique....
OPÉRATIONSi elle [la logique] a pour objet les trois opérations de l'esprit, ou la troisième seulement
OPINIONJe te soutiendrai mon opinion jusqu'à la dernière goutte de mon encre
OREILLEPassez donc de l'autre côté ; car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques et étrangères, et l'autre est pour la vulgaire et la maternelle
OREILLEAllons, monsieur, faites les choses galamment, et sans vous faire tirer l'oreille
ORFÉVREJ'ai rencontré un orfévre, qui, sur le bruit que vous cherchez quelque beau diamant en bague pour faire un présent à votre épouse, m'a fort prié de vous venir parler pour lui
PAROLELa parole a été donnée à l'homme pour expliquer ses pensées ; et, tout ainsi que les pensées sont les portraits des choses, de même nos paroles sont-elles les portraits de nos pensées
PAROLEC'est un mariage qui se doit conclure ce soir, et j'ai donné ma parole
PAROLEJe crois que je ne ferai pas mal de m'aller dégager de ma parole
PAROLEJ'aimerais mieux mourir que d'avoir manqué à ma parole
PERSONNENous sommes personnes à traiter les choses dans la douceur
PESTEPeste soit des carognes qui me laissent dans l'inquiétude !
POUVOIRSganarelle : J'ai une grande inclination pour la fille. - Marphurius : Cela peut être
POUVOIRIl en sera ce qu'il pourra
PROPRESganarelle : Je veux savoir de vous si je ferai bien de me marier. - Géronimo : Qui, vous ? - Sganarelle : Oui, moi-même en propre personne
QUEJe suis dans une colère, que je ne me sens pas
QUERELLEIl a pris querelle contre quelqu'un
QUEUEAllons, petit garçon, qu'on tienne bien ma queue
RATIOCINERPuisque vous avez la faculté de ratiociner et de parler tout ensemble, à quoi tient-il que vous ne vous serviez de la parole pour me faire entendre votre pensée ?
RECHERCHEREt moi, je vous dis que je suis résolu de me marier, et que je ne serai point ridicule en épousant la fille que je recherche
RÉCIPROQUERVous voulez peut-être savoir.... si le bien se réciproque avec la fin ?
REGRETJ'ai tous les regrets du monde d'être obligé d'en user ainsi
RENCONTRESganarelle : Je vous demande si je ferai bien d'épouser la fille dont je vous parle. - Marphurius : Selon la rencontre. - Sganarelle : Ferai-je mal ? - Marphurius : Par aventure
RENDREVoici le fils qui me vient rendre réponse
RÉPUGNERGeronimo : Vous ferez bien de vous marier. - Sganarelle : J'y ai répugné autrefois ; mais j'ai maintenant de puissantes raisons pour cela
RETENIRLes violons sont retenus, le festin est commandé, et ma fille est parée pour vous recevoir
RETIRERVous vous êtes engagé avec moi pour épouser ma fille, et tout est préparé pour cela ; mais, puisque vous voulez retirer votre parole, je vais voir ce qu'il y a à faire
RETOURJe suis de retour dans un moment : que l'on ait bien soin du logis, et que tout aille comme il faut
RIRECe mariage doit être heureux, car il donne de la joie à tout le monde, et je fais rire tous ceux à qui j'en parle
SAVOIRSon père me l'a accordée ; mais je crains un peu ce que vous savez, la disgrâce dont on ne plaint personne
SCIENTIFIQUEPassez donc de l'autre côté ; car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques et étrangères
SCRUPULEIl m'est venu depuis un moment de petits scrupules sur le mariage
SEIGNEURLa jeune Dorimène fille du seigneur Alcantor avec le seigneur Sganarelle qui n'a que cinquante-trois ans ! ô le beau mariage !
SEMBLERIl faut douter de toutes choses, et vous ne devez pas dire que je vous ai battu, mais qu'il vous semble que je vous ai battu
SENTIRJe suis dans une colère que je ne me sens pas
SORTI, IESi l'on vient m'en demander [de l'argent], qu'on dise que je suis sorti, et que je ne dois revenir de toute la journée
SUFFISANCEHomme de suffisance, homme de capacité
SYLLOGISME....la majeure en est inepte, la mineure impertinente, et la conclusion ridicule
TARDERIl me tarde déjà que je n'aie des habits raisonnables, pour quitter vite ces guenilles
TÊTECe sont quelques vapeurs qui me viennent de monter à la tête
TIRERMa foi, quand j'y songe, j'ai fait fort sagement de me tirer de cette affaire
TOURNÉ, ÉEVoilà un compliment fort mal tourné
TRAITERMais nous sommes personnes à traiter les choses dans la douceur
TRANCHERTranchez-moi votre discours d'un apophthegme à la laconienne
TROUVERAh ! seigneur Geronimo, je vous trouve à propos, et j'allais chez vous vous chercher
VAPEURSganarelle : Ce sont quelques vapeurs qui me viennent de monter à la tête. - Dorimène : C'est un mal aujourd'hui qui attaque beaucoup de gens
VENTREC'est un homme qui mourra avant qu'il soit peu, et qui n'a tout au plus que six mois dans le ventre
VULGAIRECette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques ; et l'autre, pour la vulgaire et la maternelle

Pages 1