L'oeuvre Les amours de Diane et les amours d'Hippolyte de Philippe DESPORTES
Ecrit par Philippe DESPORTES
Date : 1573
Citations de "Les amours de Diane et les amours d'Hippolyte"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
BANNISSEUR | On verra defaillir.... Au soleil ses rayons bannisseurs de l'ombrage |
DÉCONSOLÉ, ÉE | Et mon ame déconsolée Se nourrit en l'obscurité |
ENVIEUX, EUSE | Icy tomba son corps [d'Icare] degarny de plumage, Laissant tous braves coeurs de sa chute envieux |
FALLACIEUX, EUSE | Loin, loin, bien loin de moy, pensers fallacieux, Espoirs faux et trompeurs.... |
GRAVITÉ | Ce qu'est le mouvement au ciel qui tout dispose, La lumiere au soleil, au plomb la gravité |
HONORABLE | La mort en bien aimant est tousjours honorable |
HONORABLEMENT | Qui meurt pour le public meurt honorablement |
HONORER | Car, durant mes travaux, je prendroy patience, Voire et m'honoreroy de beaucoup endurer.... |
HUGUENOT, OTE | Huguenots qui courez la France, De grâce faitesmoi vengeance D'une aussi mauvaise que vous |
IDÉE | Sur la plus belle idée au ciel vous fustes faite, Voulant nature un jour monstrer tout son pouvoir ; Depuis vous lui servez de forme et de miroir |
IMMORTEL, ELLE | Je lui ay fait dresser et la veue et les ailes Au bien-heureux sejour des choses immortelles |
IMMUABLE | Mon coeur est immuable, et mon amour certaine |
IMPITIÉ | Et la dure impitié dont son âme est couverte |
INCITER | L'autre moins courageux, d'avarice incité, Cherche aux ondes sa mort, fuyant la pauvreté |
INCONNU, UE | Je senty mal et bien [à la vue de ma dame].... J'esperay sans espoir, j'eu peur, j'osay pourtant, Et parlay dans mon coeur mainte chose inconnue |
INCONSTANCE | Que je hay l'inconstance, et que j'estime fous Ceux qui chassent partout d'une queste incertaine ! Quand on n'a point d'amour, tel pourchas n'est que paine ; La seule affection, c'est ce qui le rend doux |
INCONSTANT, ANTE | J' erre égaré d'esprit, furieux, inconstant, Et ce qui plus me plaist me desplaist à l'instant |
INCURABLE | Seray-je tousjours butte aux douleurs incurables ? |
INDOMPTABLE | Chaste soeur d'Apollon.... Que la force d'amour a connue indontable |
INDOMPTÉ, ÉE | Ha ! je mourray plustost, et ma dextre indontée Flechira par mon sang le ciel traistre et jaloux |
INFÉLICITÉ | Quel charme ou quel dieu plein d'envie A changé ma premiere vie, La comblant d'infelicité ! |
INFERNAL, LE | Quand nous aurons passé l'infernale riviere |
INFLUENCE | ....Si mon foible esprit dure assez longuement Pour vous revoir, madame, une seule influence Du soleil de vos yeux guarira mon tourment |
INHUMAIN, AINE | Chaude fievre d'amour inhumaine et contraire, Dont je ne veux guarir quand je le pourroy faire |
INSTABLE | Ô paix instable et fausse... |
INSTABLEMENT | Et comme instablement il [l'Amour] fait tourner sa roue |
INVINCIBLE | Ô grand amour, de puissance invincible, Cruel et doux, gracieux et terrible |
INVOQUER | Ô frere de la mort [sommeil], que tu m'es ennemy ! Je t'invoque au secours, mais tu es endormy |
IRRÉVOCABLE | Et, pour n'y manquer nullement [à un voeu], Chacun jura maint grand serment Qu'il le tiendroit irrevocable |
JAMAIS | Jamais, au grand jamais, on ne verra changer.... |
LAMPE | Mon oeil sera la lampe ardant continuelle Devant l'image saint d'une dame si belle |
LÉGER, ÈRE | Oubli, nouveau plaisir, course du temps leger N'ont pouvoir d'ebranler mes pensers immuables |
LÉTHÉ | Mon travail sans profit est le seau des Belides, Et mes chauds desespoirs les fieres Eumenides, Mais las ! en mon enfer Lethés ne passe point |
LOIR | Heureux loirs, qui dormez la moitié de l'année, Las ! qu'un somme aussi fort ne me peut-il tenir ? |
MALHEUR | Bienheureux le malheur qui croist la renommée ! |
MARINIER | Le bleu, c'est jalousie, et la mer en est peinte ; Mariniers, comme amants, vivent toujours en crainte |
MÉDUSE | ....à l'instant que je m'ose approcher De ma belle Meduse [sa dame] inhumaine et felonne, Un trait de ses regards me transforme en rocher |
MIEL | J'ay veu secher mes fleurs en leur prime saison, Le doux miel de mes jours se changer en poison |
MINISTRE | [La nuit] Des amours et des jeux la ministre fidelle |
MOI | La seule mort a causé ma tristesse, La seule mort y pourra mettre cesse, Ne m'empeschant plus longuement de suivre Cet autre moy, pour qui j'aimois à vivre |
MOI | Ce seroit cesser d'estre moy, Que de cesser d'aimer ma dame |
MORT | Ceux qui voyent comment ce mal me met au bas, Comme il revient soudain, n'attendent qu'un trespas Qui ces petites morts d'heure à autre finisse |
MUET, ETTE | Ô supplice muet [taire son amour], que ta force est terrible ! |
MUGUET | Fuyez aussi toute accointance De ces muguets pleins d'apparance, Qui se paissent de vanité, Et qui fondent leur recompanse Plus au bruit qu'en la verité |
NATURE | Mais c'est l'erreur des oeuvres de nature : Longtemps le beau sur la terre ne dure |
NID | Au nid des aquilons, en la froide Scythie, Où jamais le soleil ne se daigne lever |
NOUVEAUTÉ | Mais que vous servira ceste fleur de beauté, De jeunesse et d'amour richement couronnée, Si, sans estre cueillie, elle devient fennée Et perd sa desirable et chere nouveauté ? |
OEIL | Ce grand flambeau du ciel [le soleil] sans fin resplendissant, Oeil visible de Dieu, fils aisné de nature |
ORIENT | Ces deux beaux yeux, ma gloire et mon pouvoir, Dont l'orient mes tenebres eclaire |
ORTIE | Vous sortirez des bois et de devotion, Et jetterez bien-tost vostre froc aux orties |
OURDIR | Ourdir, pour s'empestrer, mille nouveaux liens, Estre serf d'un tyran qui rit du mal des siens.... |
PASSIBLE | Suis-je mort ? non, j'ay trop de sentiment, Je suis trop vif et passible au martire |
PERDRE | Dieu des hommes perdus [Amour], sera-ce jamais fait ? Seray-je tousjours butte aux douleurs incurables ? |
PLEURER | Faites de vostre erreur maintenant penitence ; Mais, pour la bien pleurer, c'est trop peu que deux yeux |
PRÉDESTINER | Puis des malheurs qui sont predestinez Le seul remede aux coeurs determinés, C'est de n'avoir esperance ni crainte |
PRÉSUMER | Chascun d'eux [des grands] de soy tant presume Qu'il pense estre aimé par devoir |
PRIVAUTÉ | Je n'aime point ce vent qui, folastre, se joue Parmy ses beaux cheveux et luy baise sa joue ; Si grande privauté ne me peut contenter |
PROPICE | Amour.... Tens l'oreille à la mienne [voix], et te montre propice |
QUICONQUE | Quiconque sois des dieux, cesse d'avoir envie Que deux si beaux soleils fassent luire ma vie |
RADIEUX, EUSE | Il [l'aigle] soutient de ses yeux Les traits eblouissants du soleil radieux |
RASSÉRÉNER | Mais le son de ma voix se change en la voyant [sa dame], Mon oeil se rasserene et n'est plus larmoyant |
RÉBELLION | Je ne me plains pourtant d'une peine si dure ; Mais, helas ! je me plains de ce que je l'endure Non par rebellion, mais par fidelité |
RECEVABLE | J'estime aussi peu recevable, Au moins pour durer longuement, Cette ardeur qu'on croit veritable, Du premier regard s'allumant |
RECHASSER | Un clin d'oeil, un propos mon coeur viennent reprendre, Rechassent ma raison, r'enserrent mes esprits |
RECHUTE | De mon premier accez je me suis peu [pu] guarir, Mais je n'espere plus cet autre secourir ; Car, las ! presque toujours la r'encheute est mortelle |
REFRAPPER | Comme on voit un caillou refrappé maintes fois Par force avec du fer servir d'amorce au bois |
REJETER | Conseil, raison, esperance et remede, Comme ennemis mon esprit vous rejette |
RENCHAÎNER | Je sors d'une prison, tu r'enchaînes mon ame, Je suis guari d'un trait, un autre me rentame |
RENSERRER | Un clin d'oeil, un propos mon coeur viennent reprendre, Rechassent ma raison, r'enserrent mes esprits |
RENVENIMER | Si le jour le faschoit [l'amant], la frayeur solitaire Et le silence coy rentament sa misere, Renveniment sa plaie et frappent ses douleurs |
RÉSERVER | Pourquoi me reservéje à languir davantage ? |
RÉVÉRER | La constance et la foy, de moy tant reverée |
REVOLER | En la mort.... l'ame demeure entiere, Franche et libre du corps, et s'en revolle aux cieux |
RICHE | Je n'agrandirai point, riche d'inventions, Vos beautez, vos dedains, ma foy, mes passions |
ROBUSTE | Le robuste animal dont l'Inde est nourriciere |
ROI | Quand quelquesfois je pense à ma premiere vie, Du tans que je vivois seul roy de mon desir |
RUISSELER | Las ! je n'esteins par mes pleurs ruisselans De ces beaux yeux une seule estincelle |
SAISON | Depuis quatre ans entiers vous m'appastez ainsi ; Je vieillis cependant, vous vieillissez aussi, Et perdons de nos ans la saison mieux aimée |
SCINTILLER | Tout ainsi qu'un flambeau, quand l'humeur nourriciere Commence à luy faillir, jette haut sa lumiere, Et scintille plus fort sur le point qu'il defaut |
SOIR | Las ! dès le point du jour mon soir est arrivé |
SOPHISTE | Amour, roy des sanglots, prison cruelle et dure.... Sophiste injurieux, artisan de malice |
SORCIER, IÈRE | Les traits d'une jeune guerriere.... Hauts discours, divines pensées, Et mille vertus amassées Sont les sorciers qui m'ont charmé |
SOURD, SOURDE | Il n'y a rocher si sauvage, Bois si dur, ne si sourd rivage, Qui n'ait pitié de ma langueur |
SOUVENANCE | Encor on se contente en cest esloignement ; Car l'esprit s'entretient de douces souvenances |
SUBTILEMENT | Comme on void parmy l'air un esclair radieux Glisser subtilement et se perdre en la nue |
TANTALE | De ma soif près des eaux Tantale est la figure |
TÉMÉRAIRE | Je ne me plains du vol que j'ay tenté, Jeune Dedale, aux perils temeraire |
TENAILLER | Et le poignant regret qui tenaille mon ame |
TERRESTRE | À mon terrestre ciel j'ose faire la guerre, Comme un nouveau geant que l'orgueil va touchant |
TITAN | ....avoir pour tout guide un desir temeraire, Et, comme les Titans, au ciel vouloir monter |
TRANSFORMER | Beautez, graces, discours qui m'allez transformant |
TRIUMVIRAT | Quand le triumvirat tramoit ses factions, Rome ne veit jamais tant de proscripsions |
TUMULTE | Je l'ay fait ennemy du tumulte des villes, J'ay repurgé son coeur d'affections serviles, Compagnon de ces dieux qui sont parmy les bois |
TYRAN | Mais vous, belle tyranne, aux Nerons comparable |
VALEUREUSEMENT | Quand le chef d'une armée a valeureusement Desfait ses ennemis estendus sur la plaine |
VARIABLE | C'est le but de mes voeux que je vous fasse lire Le variable estat de ma captivité |
VASE | Au vase estroit maintenant je ressemble, Qui, tout plain d'eau, goute à goute la rend |
VAUTOUR | Le vautour de Titye est la peine où je dure |
VÉHÉMENT, ENTE | L'aspre fureur de mon mal vehement |
VIE | L'humaine vie à bon droit se compare Aux vaines fleurs dont le printans se pare |
VOLAGEMENT | Si j'ay jusques icy vollagement erré, De mille traits divers à toute heure enferré, Ce sont des tours communs de l'aveugle jeunesse |
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