L'oeuvre Jocelyn de Alphonse de LAMARTINE
Ecrit par Alphonse de LAMARTINE
Date : 1836
Citations de "Jocelyn"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | L'oeil ébloui se perd dans leur foule innombrable [des insectes] ; Il en faudrait un monde à faire un grain de sable |
ÂCRETÉ | L'âcreté de mes pleurs |
AGACER | Quel plaisir de.... Manger sur nos genoux nos fruits et notre pain, Nous agacer du coude et nous prendre la main |
ALANGUI, IE | Ces longues nuits qu'on passe.... à retourner son corps alangui par la fièvre |
AMBIANT, ANTE | L'air ambiant et pur semblait s'être adouci, Quelques oiseaux posaient sur le givre durci |
APERCEVOIR | [Les saintes femmes au tombeau] Croyant parler à l'homme, chose étrange, Leurs regards dessillés s'aperçurent de l'ange |
ATTRACTION | Son immense ennui, son agitation [de la foule] M'entraînent faible et seul dans son attraction |
AVANCE | A peine séparés par une courte avance, Les fuyards n'avaient plus qu'une faible espérance |
AVANT | Elle est plus caressante et plus libre qu'avant |
AVANT-TOIT | Sept marches.... conduisent au palier Qu'un avant-toit défend du vent et de la neige |
BLANC, BLANCHE | Aussi blanche est la page où je notai mes jours ; Qu'aurais-je-écrit ?.... |
BOIRE | Adieux, regrets, baisers.... Mon âme s'en troublait, mon oreille ravie Buvait languissamment ces prémices de vie |
BOUDER | Il s'est apprivoisé pas à pas, jour à jour ; Il boude à mon départ, il saute à mon retour |
BOURRELET ou BOURLET | Le chêne, dans son noeud la retenant [la hache] de force, Et recouvrant le fer de son bourlet d'écorce, Grandissait.... |
BRANCARD | Formant à la hâte un brancard de verdure,... .... nous marchons, Et dans ma grotte enfin mourant nous le couchons |
BRÉVIAIRE | ....C'était l'heure sainte où libre et solitaire, Au rayon du couchant il lisait son bréviaire |
CAILLOT | ....Le sang qui durcit en caillots |
CÂPRIER | Bientôt la giroflée et les câpriers verts De réseaux et de fleurs les auront recouverts [les rochers] |
CARILLON | Du pieux carillon les légères volées Couraient en bondissant à travers les vallées |
CERNÉ, ÉE | Ses yeux caves, cernés par un sillon d'azur |
CHALET | Vous ne pouvez non plus rester sous ce chalet |
CHANTER | J'écoutais chanter l'eau dans les bassins de marbre |
CHAUD, CHAUDE | L'oiseau que.... Le vain courroux des vents berce au chaud sur sa branche |
CHRÊME | Je vais vous consacrer sur ce bord de ma tombe ; Baissez la tête, enfant, pour que le chrême y tombe |
CIEL | Dieu les amincissant [les contours des blocs de rocher] en immenses spirales Les sculpte comme un lustre au ciel des cathédrales |
COEUR | Je relève sous l'eau les tiges abattues, Je secoue au soleil les coeurs de mes laitues |
COLLECTIF, IVE | Et la famille, enracinée Sur le coteau qu'elle a planté, Refleurit d'année en année, Collective immortalité ! |
COLLER | .... Sur sa pâle main [de Laurence] ma lèvre qui se colle La retint à la vie avec une parole |
CONCAVITÉ | Cinq vieux chênes germant dans ses concavités [du roc] Y penchent en tous sens leurs troncs creux et voûtés |
CONVOI | Une place au sépulcre est un don que l'on brigue ; Les morts vont au tombeau par immenses convois |
CROSSE | Deux soldats.... Leurs crosses à l'épaule avançaient sur sa trace |
DÉCOULÉ, ÉE | ....Les gouttes des fleurs, sur leurs seins [des jeunes filles] découlées, Y roulaient comme autant de perles défilées |
DÉCOULER | ....Mon front à large goutte Découlait de sueur.... |
DÉFILÉ, ÉE | Les gouttes des fleurs, sur leurs seins [des jeunes filles] découlées, Y roulaient comme autant de perles défilées |
DÉPOUILLE | J'ai dénoué ses bras [de Laurence] du corps froid de son père, Et j'ai rendu ce soir la dépouille à la terre |
DÉSESPOIR | Les séparations et les longs désespoirs N'ont-ils pas éclairci, dis-moi, ses cheveux noirs ? |
DÎMER | Sur la table un pain noir sous une nappe blanche, Dont chaque mendiant vient dîmer une tranche |
DOIGT | La biche.... Broutait entre ses doigts [de Jocelyn] de tendres jets de saule |
DRAME | De la grotte en lisant je refais le chemin ; Du drame de ses jours [de Jocelyn] j'explore le théâtre |
EAU | Ce visage charmant tout en eau devant moi |
ÉBRANCHER | Arbres... courbés sous les tempêtes, Mais dont la foudre seule ose ébrancher les têtes |
ÉCHEVEAU | Les filles du village.... Peignaient leurs longs cheveux qui pendaient en dehors [des balcons] Comme des écheveaux.... |
ÉCLAIRCIR | Les séparations et les longs désespoirs N'ont-ils pas éclairci, dis-moi, ses cheveux noirs ? |
ÉCLORE | On sent.... Qu'une forme périt, afin qu'une autre éclose |
ÉCORCER | Tantôt lisant, tantôt écorçant quelque tige, Suivant d'un oeil distrait l'insecte qui voltige |
EMBOURBER | Je ne veux pas salir mes pieds dans les chemins Où s'embourbe en marchant le troupeau des humains |
ENCAISSEMENT | [Les Alpes] Qui, dans l'encaissement des roches éboulées, Cachent les lacs profonds et les noires vallées |
ENGOUFFRÉ, ÉE | C'est.... du corbeau qui s'abat l'aigre croassement, Des autans engouffrés le triste sifflement |
ENRACINER | La joubarbe, la menthe et ces fleurs parasites Que la pluie enracine aux parois décrépites |
ENTRE-CHOQUER (S') | [Les passions].... Soufflant de l'enfer sur ce million d'âmes [Paris], Entre-choquent entre eux ces hommes et ces femmes |
ENVERGURE | Tu donnes.... à l'aigle l'envergure et l'ombre de ses ailes |
ÉPAGNEUL, EULE | Dieu n'éteindra pas plus sa divine étincelle Dans l'étoile des nuits dont la splendeur ruisselle Que dans l'humble regard de ce tendre épagneul |
ÉPIER | Ma soeur et moi, cédant à tout par complaisance, Du nouveau possesseur épiâmes l'absence |
ÉTHÉRÉ, ÉE | Je contemple sa forme [de Laurence] avec recueillement, Comme un être éthéré tombé du firmament |
EXTRAVASÉ, ÉE | Le bronze extravasé doit couler dans le moule |
EXULTER | Je crus voir devant moi Un de ces champions des vérités nouvelles Que les anges de Dieu servaient, couvaient des ailes, Et qui, nourris déjà du pain caché du fort, Exultaient du supplice et vivaient de leur mort |
FASCINATION | Toute âme à ton aspect [de la beauté] ou s'écrie, ou soupire ; Et cet élan, qui suit ta fascination, Semble de notre instinct la révélation |
FATALITÉ | Devant Dieu caché dans sa fatalité Notre seule science est notre humilité |
FESTONNER | La nature en ce lieu plus amie et plus douce Festonne les rochers d'arbustes et de mousse |
FLAMBEAU | Bien des dates manquaient à ce journal sans suite, Soit qu'il eût déchiré la page à peine écrite, Ou soit que Marthe en eût allumé ses flambeaux |
FLOTTER | Au murmure du lac flottant à petit pli, Nous nous sommes levés le coeur déjà rempli |
FOI | Le dieu des humbles fois descend du ciel sur nous |
FOUETTER | Quand mes cheveux fouettaient mon front, que les torrents.... |
FRAGRANT, ANTE | Il est des jours... Tout bleus, tout nuancés d'éclatantes couleurs, Tout trempés de rosée et tout fragrants d'odeurs |
GERCER | Gercer les lèvres, le visage Mon front hâlé, mes doigts qu'a gercés la froidure D'un jeune montagnard me donnent la figure |
GERMER | L'homme, enfant et fruit de la terre, Ouvre les flancs de cette mère Qui germe les fruits et les fleurs |
GOUTTE | ....Que Dieu lui-même puise au lac de sa bonté, Et qu'il donne ici-bas sa goutte à tout le monde |
GRADIN | Je commence à gravir ces gradins de collines.... |
HANTER | Nos âmes réunies Hantent les mêmes bords, vivent des mêmes vies |
HONNEUR | Qui sait, lorsque le sang du martyre l'arrose, Si je puis en honneur abandonner sa cause [du Seigneur] ? |
HUMANISER | ....Je crus dans ce pain [hostie] que notre foi consomme Humaniser le verbe et diviniser l'homme |
HURLER | [Le peuple] Il s'enivre de vin dans l'or des saints calices, Hurle en dérision les chants des sacrifices |
INSONDABLE | Qui peut sonder de Dieu l'insondable pensée ? |
INSTINCT | Par l'infaillible instinct le coeur soudain frappé Ne craint pas de retour, ni de s'être trompé |
INTARISSABLE | Leur coeur [aux amis] intarissable et l'un à l'autre ouvert |
INTERMITTENT, ENTE | Elle [la cascade] n'a qu'une plainte intermittente et douce, Selon qu'elle rencontre ou la pierre ou la mousse |
INTERSTICE | Une secrète issue Laisse entrer le rayon et le jour du midi ; On ne peut du dehors découvrir l'interstice |
LANGOUREUX, EUSE | Sur sa lèvre entr'ouverte un désir vague expire, Ou s'épand sur sa bouche en langoureux sourire |
LÉPREUX, EUSE | On voit.... Qu'on me craint, qu'on m'évite, et que je suis pour eux Un objet de dégoût comme un pauvre lépreux |
LOQUET | Je presse le loquet d'un doigt lourd et rapide |
LOTERIE | À cette loterie où la vie est l'enjeu, Mon coeur passionné mettrait trop ou trop peu |
MAPPEMONDE | Ces pontifes-rois [les papes], distributeurs du monde, Marquaient du doigt les parts sur une mappemonde |
MARCHER | Oh ! qu'ils boivent dans cette goutte [d'eau] L'oubli des pas qu'il faut marcher ! |
MIROITER | [Le firmament pur] On dirait l'eau des mers, quand une faible brise Fait miroiter les flots où le rayon se brise |
MOI | Si c'est Dieu qui l'a fait [le mal], pourquoi moi qui l'expie ? |
MONOTONE | Le souffle souterrain [d'une cascade], continu, monotone |
MÛRE | Sentiers Creusés sur les coteaux par les boeufs du village, Tout voilés d'aubépine et de mûre sauvage |
ONDÉ, ÉE | Une levrette blanche, au museau de gazelle, Au poil ondé de soie, au cou de tourterelle |
ONDOIEMENT | Tu donnes.... au lion l'effroi de ses regards, Au cheval l'ondoiement de ses longs crins épars |
OPIUM | Ils [les poëtes] versent.... Cet opium divin que dans sa soif d'extase Le rêveur Orient puise en vain dans son vase |
ORBITE | Ses yeux caves, cernés par un filon d'azur, Brillant comme un charbon dans leur orbite obscur |
OÙ | Le peu qui lui restait a passé sou par sou, En linge, en aliments, ici, là, Dieu sait où |
PACIFIÉ, ÉÉ | Ses traits pacifiés semblaient encor garder La douce impression d'extases commencées |
PAIN | Je crus voir devant moi Un de ces champions des vérités nouvelles Que les anges de Dieu servaient, couvaient des ailes, ....nourris déjà du pain caché du fort |
PAROI | Comme la giroflée [pend] aux parois des vieux murs |
PARTANT | Portant.... Un secret au malade, aux partants un adieu, Un sourire à chacun, à tous un mot de Dieu |
PASSER | Je sentis ses doigts froids [de Laurence] saisir ma main contrainte ; Et, quand à ce transport je voulus m'opposer, Son âme avait passé dans ce dernier baiser |
PEUR | ....Les pieds nus, de peur qu'on m'entendît marcher, J'ai descendu la pente |
POMPER | .... Le rayon du soir qui pompe les orages Sur le vallon plus sombre abaissait les nuages |
POUDROYER | Le regard infini pourrait seul les compter [les insectes] ; Chaque parcelle encor s'y poudroie en parcelle |
POUSSIÈRE | Insectes, papillons.... Ils roulaient ; et sur l'eau, sur les prés, sur le foin, Ces poussières de vie allaient tomber plus loin |
PRESSER | Je sens que Dieu me presse et qu'il m'appelle à lui |
PROVIDENCE | Cette chambre où ma mère, avec sa douce main, Pansait leurs pieds meurtris et leur coupait le pain, Ils l'ont brûlée ; ils ont chassé leur providence |
RAFALE | Les vents lourds de l'hiver, qui soufflaient par rafales |
RAYON | Son bien ! n'en point garder était toute sa gloire ; Il ne remplirait point le rayon d'une armoire |
REMOURIR | Conciles, II., Renaître sans se voir et sans se reconnaître, Ce serait remourir, Seigneur, et non renaître |
RÉPERCUTER | ....Un coup de fusil que l'écho répercute Tonne et roule au-dessus du bruit sourd de la chute [du Rhin] |
RÉSONNANCE | De sa douce voix la tendre résonnance Me rappelle à moi-même et me montre Laurence |
RÉTRÉCIR | ....l'horizon, voilé par les brumes glacées, Ainsi que mes regards rétrécit mes pensées |
REVERS | Marthe ! dis-je, est-il vrai ? - Se levant à ma voix, Et s'essuyant les yeux du revers de ses doigts : Trop vrai ! |
REVISITER | Du nid de la colombe à la niche du chien Je revisitais tout et je n'oubliais rien |
SAISON | Pour les mortes saisons nous mettons en réserve Ceux [les fruits] que le soleil sèche et que le temps conserve |
SÉCHER | Et j'essuyai mon front que vint sécher la brise |
SEMBLER | Il me semble déjà dans mon oreille entendre De sa touchante voix l'accent tremblant et tendre |
SERREMENT | Et sentir, à défaut de mots cherchés en vain, Tout son coeur me parler d'un serrement de main |
SIFFLER | Je sifflai vainement le chien du pauvre prêtre |
SOU | Le peu qui lui restait a passé, sou par sou, En linge, en aliments, ici, là, Dieu sait où |
SOUCHE | La chaise où je m'assieds, la natte où je me couche, La table où je t'écris, l'âtre où fume une souche |
SOUVENIR | Je me souvien D'avoir eu pour ami, dans mon enfance, un chien |
TEMPS | Toute âme est soeur d'une âme ; Le monde peut en vain un temps les séparer, Leur destin tôt ou tard est de se rencontrer |
TEMPS | .... L'âme des chrétiens, prête à quitter le corps, De l'abîme des temps voit déjà les deux bords |
TEMPS | .... Dans mon jeune temps, le suivant [l'aigle] sur ces cimes, Mon pied comme mon oeil se jouait des abîmes |
TENDRE | Il me semble déjà dans mon oreille entendre De sa touchante voix l'accent touchant et tendre |
TIÉDEUR | L'air soufflait des soupirs, il apportait des nues Des tiédeurs, des odeurs, des langueurs inconnues |
TIMBRE | Sa voix [de ma mère] a-t-elle encor ce doux timbre d'argent ? |
TINTER | Les troupeaux dont la cloche Comme un appel lointain tintait de roche en roche |
TONNANT, ANTE | Du nom tonnant de Dieu j'effrayais tous ces vices |
TRANSIR | Un air égal et doux, tiède haleine de l'onde, Règne ici quand la bise ailleurs transit ou gronde |
TRANSVASER | L'esprit de l'Évangile Est un baume enfermé dans un vase d'argile ; Homme ! sans le briser, transvasez la liqueur |
TREMPER | La soupe est trempée.... quand il a trempé la soupe au prisonnier |
TROP-PLEIN | Je verserais [en un autre coeur] le trop-plein de mon âme |
VIBRATION | Sa voix de l'évêque] prit la colère et la vibration Du prophète lançant la malédiction |
VOLÉE | Du pieux carillon les légères volées Couraient en bondissant à travers les vallées |
VOLET | Ouvrant mes deux volets pour respirer à l'aise Les brises de la nuit dont la fraîcheur m'apaise |
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