Définition de SILLONNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : si-llo-né, ll mouillées, et non siyo-né

DÉFINITIONS

1
Faire des sillons.
Je crois que Lucidas serait bien votre fait, La fortune lui rit, tout lui vient à souhait : De vingt paires de boeufs il sillonne la plaine
de RACAN dans Silène, I, 3
La terre obéissante et les flots étonnés Par la rame et le soc déjà sont sillonnés
de Jacques DELILLE dans Géorg. I
2
Sémantique : Fig. Laisser une trace, un sillon en passant.
Sur cet amas brillant de nacre et de coral, Qui sillonne les flots de ce mouvant cristal
de Pierre CORNEILLE dans Tois. d'or, II, 3
[Les oiseaux d'eau] également prompts à prendre les routes de l'atmosphère, à sillonner celles de la mer, ou plonger sous les flots
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Ois. t. XVII, p. 168
Alors, en se jouant, des pieds armés de fer Vont sillonnant ces flots endurcis par l'hiver
de Jacques DELILLE dans Trois règn. III
Si les vaisseaux sillonnent un moment les ondes, la vague vient effacer aussitôt cette légère marque de servitude
de Anne Staël-Holstein, dite Mme DE STAËL dans Corinne, I, 4
L'éclair sillonne le nuage, Mais il n'a point frappé vos yeux
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Orage.
3
En parlant des rides. L'âge a sillonné son visage.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Je voy la fuyante suyte D'une eau sillonnant sa fuyte Au pied d'un rocher moussu
de Joachim DU BELLAY dans VII, 20, recto
Nous vismes un homme à pied, en la plaine, qui venoit droict à nous à grande course, traversant les champs, et seillonnant [franchissant] les bleds verds
de Vincent CARLOIX dans V, 18

ÉTYMOLOGIE

1
Sillon

Synonymes de SILLONNER

Termes proches de SILLONNER