Définition de FERMET?

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DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : fèr-me-té

DÉFINITIONS

1
L'état de ce qui est fermement fixé. Ces pilotis ont peu de fermeté.
2
Qualité de ce qui ne cède pas ou cède peu à la pression. La fermeté des chairs. Un terrain marécageux sans fermeté.
Les bras et les mains sont, en divers endroits, divisés par plusieurs articulations qui, jointes à la fermeté des os, leur servent pour faciliter le mouvement et pour serrer les corps grands et petits
Fermeté vient de ferme et signifie autre chose que solidité et dureté
On est obligé de mêler un peu de cuivre avec l'étain, pour lui donner la fermeté qu'exigent les ouvrages qu'on en veut faire
3
Vigueur, force. La fermeté des reins, du jarret.
4
Fermeté de la main, assurance de la main qui exécute quelque chose. Ce chirurgien a de la fermeté dans la main.
Sémantique : Fig. Fermeté d'esprit, de jugement, esprit, jugement qui n'erre ni ne chancelle.
5
Sémantique : Terme d'art. Vigueur, hardiesse d'exécution. fermeté de pinceau, de burin.
Sémantique : Fig. Fermeté de style. Qualité d'un style qui est serré et fort.
6
Il se dit de la contenance, de la voix, du regard qui ne se laisse pas troubler. Parler, répondre avec fermeté.
Il les étonna par la fermeté de son courage et de ses regards
de Claude Favre de VAUGELAS dans Q. C. X, 8
Mais votre fermeté tient un peu du barbare
7
Force morale, qui s'exerce contre les obstacles, dans les périls, dans les souffrances, dans les revers.
Une fausse fermeté conseillée à Roboam par de jeunes gens sans expérience lui fit perdre dix tribus
Joignant à la fermeté qu'elle tenait de la nature, celle que la piété lui avait acquise
On périt quelquefois par trop de fermeté
Mais j'ai la fermeté de savoir me contraindre
Un si triste esclavage Doit plier de son coeur la fermeté sauvage
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Oreste, II, 4
La fermeté dans le malheur n'est pas une vertu rare ; l'âme ramasse alors toutes ses forces ; elle se mesure avec ses destins ; elle se donne en spectacle au monde
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Panég. de St Louis.
La justice qui n'est rien sans la fermeté ; la fermeté qui peut être un grand mal sans la justice
de Denis DIDEROT dans Lett. à la comtesse de Forbach, Oeuv. t. III, p. 445, dans POUGENS.
Fermeté de haine, haine qui reste fidèle à elle-même.
[Un refus qui] ne puisse être imputé Qu'à fermeté de haine, ou magnanimité
Constance en amour.
Vous voyez par pitié qu'il me laisse à Florame, Qui, n'étant pas si vain, a plus de fermeté
de Pierre CORNEILLE dans la Suiv. I, 8

SYNONYME

1
FERMETÉ, CONSTANCE. L'homme ferme résiste à la séduction, aux forces étrangères, à lui-même. L'homme constant n'est point ému par de nouveaux objets. On peut être constant avec une âme pusillanime, un esprit borné ; mais la fermeté ne peut être que dans un caractère plein de force, d'élévation et de raison. La légèreté et la facilité sont opposées à la constance ; la fragilité et la faiblesse sont opposées à la fermeté, Encycl. VI, 527.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Le siege [il] a mis environ la ferté [forteresse]
dans Garin, dans DU CANGE, firmitas
2
XIIIe s.
Oïl, se Diex me saut ; nous n'avons chi [ci] autre fermeté [protection] ne autre estendart, fors Dieu tant seulement et vous
de H. DE VALENC. dans IV
3
XIVe s.
En nulle chose quelconque qui regarde oeuvres humaines, il n'a telle constance ne si grant fermeté comme elle est ès operacions qui sont selon vertu
4
XVe s.
Je, qui suis fortune nommée, Demande la raison pourquoy On me donne la renommée Qu'on ne se peult fier en moy, Et n'ay ne fermeté ne foy
de Charles D'ORLÉANS dans Ball. 90
Et, ce fait, alerent à un ventail du dit vivier, et l'un d'eulx rompi la fermeté [la clôture] du dit ventail
5
XVIe s.
La vaillance, c'est la fermeté, non pas des jambes et des bras, mais du courage et de l'ame
de Michel de MONTAIGNE dans I, 243
Pour montrer la formeté de son assiette [à cheval]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 369
Quelle fermeté y aura-il d'ores-en-avant en la foi et parole de roi ?
Alors l'air n'a pas la fermeté de soutenir le vol des oyseaux
de Jacques AMYOT dans Flamin. 20
La soudaineté et facilité ne peult donner une fermeté perdurable à l'oeuvre
de Jacques AMYOT dans Péric. 26
C'estoit fermeté et constance
de Jacques AMYOT dans Fab. 3
Tout ce que le cours de l'eau emmene aval, s'y attache et s'y lie si bien, que l'un par le moyen de l'autre s'y affermit, et prend une fermeté asseurée
de Jacques AMYOT dans Philop. 12

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. fermetat ; du latin firmitatem, de firmus, ferme. Fermeté ou ferté a très fréquemment le sens de forteresse dans l'ancienne langue, qui avait aussi fermance pour dire ce que nous nommons aujourd'hui caractère ferme.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
FERMETÉ. - HIST XIIe s. Ajoutez :
Com plus [la pensée] voit haltes choses des celestes secreiz, plus tremblet tote la fermeteiz des humaines forces
dans li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 336

Synonymes de FERMETÉ

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