L'oeuvre Bérénice de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1670

Citations de "Bérénice"

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Utilisé pour le motCitation
PROJETJ'ai vu tous mes projets tant de fois démentis !
PROMESSEEnfin, prince, je viens dégager ma promesse
PROMETTREAvez-vous bien promis de me haïr toujours ?
PROPOSERJe ne prends point pour juge une cour idolâtre, Paulin, je me propose un plus ample théâtre
PROSPÉRITÉTant de fidélité, Madame, méritait plus de prospérité
PUBLIC, IQUEDe la reine et de moi que dit la voix publique ?
PUBLIERJ'entends de tous côtés Publier vos vertus, seigneur, et ses beautés [de Bérénice]
QUEHélas ! et qu'ai-je fait que de trop vous aimer ?
QUEJe n'ai pas oublié, prince, que ma victoire Devait à vos exploits la moitié de sa gloire
QUINous séparer ? qui ? moi ? Titus de Bérénice ?
RABAISSERQue sais-je ? j'ai peut-être avec trop de chaleur Rabaissé ses présents, ou blâmé sa douleur
RAISONElle n'entend ni pleurs, ni conseil, ni raison
RAPPELEROn vous nomme, et ce nom la rappelle à la vie
RAPPELEREnfin, j'ai ce matin rappelé ma constance
RAPPELERJe viens de rappeler ma raison tout entière
RAPPELERNe me rappelez point une trop chère idée
RASSEMBLERTout ce que, dans un coeur sensible et généreux, L'amour au désespoir peut rassembler d'affreux
RECEVOIRNe donne point un coeur qu'on ne peut recevoir
RECOMMANDERJ'attends Antiochus pour lui recommander Ce dépôt précieux que je ne puis garder
RECOMMENCERComment souffrirons-nous.... Que le jour recommence et que le jour finisse Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice
RECUEILLIRPour fruit de tant d'amour j'aurai le triste emploi De recueillir des pleurs qui ne sont pas pour moi
REDEMANDERJe vous redemandais à vos tristes États
REDONNERCet amant se redonne aux soins de son amour
REDOUBLÉ, ÉESi j'en crois ses serments redoublés mille fois
RÈGLELa principale règle est de plaire et de toucher ; toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première
RÉGLERSur Titus et sur moi réglez votre conduite
REHAUSSERDe cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur....Cette pourpre, cet or que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire ?
REINEUne reine est suspecte à l'empire romain
RELEVERLaissez-moi relever ces voiles détachés Et ces cheveux épars dont vos yeux sont cachés
RELIGIEUX, EUSELorsque, pour seconder ses soins religieux [de Titus], Le sénat a placé son père entre les dieux
REMETTREEt, sans me repentir de ma persévérance, Je me remets sur eux [les regrets de Titus] de toute ma vengeance
REMONTERAh ! si vous remontiez jusques à sa naissance [de Rome]
REMPARTIl dompta les mutins [les Juifs de Jérusalem].... Et laissa leurs remparts cachés sous leurs ruines
REMPLIRSurtout ne craignez point qu'une aveugle douleur Remplisse l'univers du bruit de mon malheur
REMPORTER.... Toujours la patrie et la gloire Ont parmi les Romains remporté la victoire
RENOMMÉEToujours la renommée Avec le même éclat n'a pas semé mon nom
RENOUVELERLes obstacles semblaient renouveler ma flamme
RÉPANDREOn vit de toutes parts mes bontés se répandre
RÉPARERSouffrez que de vos pleurs je répare l'outrage
RÉPÉTERCe nom qu'à tous moments votre bouche répète
RÉPONDREJe réponds de sou obéissance
RÉPONDRELa Judée asservie et ses remparts fumants.... Me répondaient assez que votre grand courage Ne voudrait pas, seigneur, détruire votre ouvrage
RÉPONDREEt je ne réponds pas.... Que le sénat, chargé des voeux de tout l'empire, Ne vous redise ici ce que je viens de dire
REPOSLa force m'abandonne, et le repos me tue
RÉSISTERJe n'y puis résister, ce spectacle me tue
RÉSOLU, UENon, je n'écoute rien ; me voilà résolue ; Je veux partir
RESPECTJe fuis de leurs respects l'inutile longueur
RESSENTIMENTTandis qu'autour de moi votre cour assemblée Retentit des bienfaits dont vous m'avez comblée, Est-il juste, seigneur, que seule, en ce moment, Je demeure sans voix et sans ressentiment ?
RESSENTIRJe ressens tous les maux que je puis ressentir
RESSENTIRCe n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie ; il suffit que l'action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie
RETENIRIl ne m'a retenu que pour parler de vous
RETENU, UETout ce qu'aux coeurs l'un de l'autre contents Inspirent des transports retenus si longtemps
RETOUR....Vous m'aimez, vous me le soutenez ; Et cependant je pars, et vous me l'ordonnez.... Que me sert de ce coeur l'inutile retour ?
REVENIRQuel fruit me reviendra d'un aveu téméraire ?
RIENVous ne comptez pour rien les pleurs de Bérénice
RIENSans rien prétendre Que quelque heure à me voir....
RIGUEURContemplez mon devoir dans toute sa rigueur
RISÉEQui, moi ? j'aurais voulu, honteuse et méprisée, D'un peuple qui me hait soutenir la risée ?
ROIJe puis faire les rois, je puis les déposer
RUDE....Ah ! qu'il m'explique un silence si rude
SAIGNERCrois qu'il m'en a coûté, pour vaincre tant d'amour, Des combats dont mon coeur saignera plus d'un jour
SAINT, AINTED'ailleurs vous le savez, en bannissant ses rois, Rome à ce nom, si noble et si saint autrefois, Attacha pour jamais une haine puissante
SAISIRVa voir si la douleur ne l'a point trop saisie
SANGRome, par une loi qui ne se peut changer, N'admet avec son sang aucun sang étranger
SANSSans avoir, en aimant, d'objet que son amour
SATISFAIT, AITEDans quels yeux satisfaits Ai-je goûté déjà le fruit de mes bienfaits ?
SEC, SÈCHEL'autre, avec des yeux secs et presque indifférents, Voit mourir ses deux fils par son ordre expirants
SÉCHERQuels pleurs ai-je séchés ? dans quels yeux satisfaits Ai-je déjà goûté le fruit de mes bienfaits ?
SEINQuoi, depuis si longtemps la reine Bérénice Vous arrache, seigneur, du sein de vos États ?
SEMERToujours la renommée Avec le même éclat n'a pas semé mon nom
SENTIRJamais je ne me suis senti plus amoureux
SÉPARERDans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
SÉPARERNous séparer ! qui ? moi ? Titus de Bérénice !
SERMENTMon coeur faisait serment de vous aimer sans cesse
SÉVÈRERome lui sera-t-elle indulgente ou sévère ?
SIÉGEEnfin, après un siége aussi cruel que lent
SIMPLICITÉIl y avait longtemps que je voulais essayer si je pourrais faire une tragédie avec cette simplicité d'action qui a été si fort du goût des anciens
SINCÈREEt je l'ai vue aussi cette cour peu sincère.... Des crimes de Néron approuver les horreurs
SOIGNEUX, EUSECette cour.... à ses maîtres toujours trop soigneuse de plaire
SOITN'en doutez point, seigneur, soit raison, soit caprice, Rome ne l'attend pas pour son impératrice
SOITSoit que je vous regarde ou que je l'envisage, Partout du désespoir je rencontre l'image
SOLITAIRESouvent ce cabinet, superbe et solitaire, Des secrets de Titus est le dépositaire
SOLITUDENe vous offensez pas, si mon zèle indiscret De votre solitude interrompt le secret
SOULEVÉ, ÉERome, contre les rois de tout temps soulevée
SOUMETTREJules, qui le premier la soumit [la liberté] à ses armes, Qui fit taire les lois dans le bruit des alarmes....
SOUTENIRVous avez dit cela, le soutiendrez-vous ? Vous m'aimez, vous me le soutenez, Et cependant je pars, et vous me l'ordonnez !
SOUVENTVoyez-moi plus souvent, et ne me donnez rien
SOUVERAIN, AINE,Triomphant et chargé des titres souverains Qu'ajoute encore aux rois l'amitié des Romains
SPECTACLEUn indigne empereur, sans empire, sans cour, Vil spectacle aux humains des faiblesses d'amour
SPECTATEUR, TRICEVous fûtes spectateur de cette nuit dernière....
SPLENDEURDe cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur ?
SUCCÉDERL'inimitié succède à l'amitié trahie
SUCCOMBERJe croyais ma vertu moins prête à succomber
SUPERBESouvent ce cabinet superbe et solitaire Des secrets de Titus est le dépositaire
SURUn prince qui, jadis témoin de vos combats, Vous vit chercher la gloire et la mort sur ses pas
SURPASSERCe jour surpasse tout ; jamais, je le confesse, Vous ne fûtes aimée avec tant de tendresse
SURPRENDREMais parliez-vous de moi quand je vous ai surpris ?
SURPRISECe changement est grand, ma surprise est extrême
TAIREJules.... Qui fit taire les lois dans le bruit des alarmes
TENDREJe connais votre coeur ; vous devez vous attendre, Que je vais le frapper par l'endroit le plus tendre
THÉÂTREJe ne prends point pour juge une cour idolâtre, Paulin, je me propose un plus ample théâtre
TOMBEREt je ne réponds pas avant la fin du jour, Que.... Rome, avec lui [le sénat] tombant à vos genoux, Ne vous demande un choix digne d'elle et de vous
TOMBERLa haine sur Titus tombera tout entière
TONMais la gloire, madame, Ne s'était point encor fait entendre à mon coeur Du ton dont elle parle au coeur d'un empereur
TOUJOURSEh quoi ! souffrir toujours un tourment qu'elle ignore ! Toujours verser des pleurs qu'il faut que je dévore !
TOURNÉ, ÉESes yeux toujours tournés vers votre appartement
TOURNERMon désespoir tourna mes pas vers l'Italie
TRAITMadame, il vous souvient que mon coeur en ces lieux Reçut le premier trait qui partit de vos yeux
TRAVERSJ'ai voulu.... Qu'au travers des flatteurs votre sincérité Fit toujours jusqu'à moi passer la vérité
TRIBUTPeut-être sans colère Alliez-vous de mon coeur recevoir le tribut
TRIPLESur le triple rempart [à Jérusalem] les ennemis tranquilles....
TROUBLEREt de quel soin, seigneur, vous allez-vous troubler ?
TROUVERAprès m'être longtemps flatté que mon rival Trouverait à ses voeux quelque obstacle fatal
UN, UNEVous ne faites qu'un coeur et qu'une âme avec nous
UN, UNEPuisse le ciel verser sur toutes vos années Mille prospérités l'une à l'autre enchaînées !
UN, UNEJe me suis vu, madame, enseigner ce chemin, Et par plus d'un héros, et par plus d'un Romain
UNIRVos deux États voisins qui cherchent à s'unir, L'intérêt, la raison, l'amitié, tout vous lie
VAINCREEt qu'un héros vainqueur de tant de nations Saurait bien tôt ou tard vaincre ses passions
VENDRES'ils se taisent, madame, et me vendent leurs lois...
VENIR...J'espérais de mourir à vos yeux Avant que d'en venir à ces cruels adieux
VÉRITABLEMadame, il faut vous faire un aveu véritable
VIEAh ! je respire, Arsace, et tu me rends la vie
VIVRESi l'espoir de régner et de vivre en mon coeur Peut de son infortune adoucir la rigueur
VOIRDepuis cinq ans entiers chaque jour je la vois, Et crois toujours la voir pour la première fois
VOISIN, INEPour rendre vos États plus voisins l'un de l'autre, L'Euphrate bornera son empire et le vôtre
VOIXEt, si de ses amis j'en dois croire la voix
VÔTRE (LE) ou VÔTRE (LA)Rome a ses droits, seigneur ; n'avez-vous pas les vôtres ?

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