L'oeuvre Les feuilles d'automne de Victor HUGO
Ecrit par Victor HUGO
Date : 1831
Citations de "Les feuilles d'automne"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | C'est une chose grande et que tout homme envie, D'avoir un lustre en soi qu'on répand sur sa vie, D'être choisi d'un peuple à venger son affront |
AGONISER | La nuit quand la veilleuse agonise dans l'urne |
AMOUR | Enfant, rêve encore ! Dors, ô mes amours ! |
ARCHE | Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche |
ARGENTÉ, ÉE | Ainsi que l'araignée entre deux chênes verts Jette un fil argenté qui flotte dans les airs |
ASPHODÈLE | Jasmin ! asphodèle ! Encensoirs flottants |
AVANT | L'oeil ose à peine atteindre à sa face sereine [du glacier], Tant il est avant dans les cieux ! |
BAIGNER | Un si touchant regard baigne votre prunelle |
BANAL, ALE | Si l'on vous dit que l'art et que la poésie, C'est un flux éternel de banale ambroisie |
BLANC, BLANCHE | Suivre de loin de blanches voiles, Voir au ciel briller les étoiles Et sous l'herbe les vers luisants |
BONHEUR | Car Dieu mit ces degrés aux fortunes humaines ; Les uns vont tout courbés sous le fardeau des peines ; Au banquet du bonheur bien peu sont conviés |
BOURGEON | Mais attends que l'hiver s'en aille, et tu vas voir Une feuille percer ces noeuds si durs pour elle, Et tu demanderas comment un bourgeon frêle Peut, si tendre et si vert, jaillir de ce bois noir |
BOUSSOLE | Ayant dans votre esquif, qui des nôtres s'isole, Deux choses seulement, la voile et la boussole, Votre âme et votre Dieu |
BUISSON | Tous laissent quelque chose aux buissons de la route, Les troupeaux leur toison et l'homme sa vertu |
BULLE | Laissez ; tous ces enfants sont bien là ; qui vous dit Que la bulle d'azur que mon souffle agrandit à leur souffle indiscret s'écroule ? |
CABRER (SE) | Ne faites point des coups d'une bride rebelle Cabrer la liberté.... |
CARILLONNER | C'est donc Rouen !... La ville aux cents clochers carillonnant dans l'air |
CARMIN | L'occident amincit sa frange de carmin |
CASSÉ, ÉE | Ce Paris, à la voix cassée, Bourdonne encor trop près de moi |
CEINTURE | Hélas ! et vous feriez une ceinture au monde Du sillon du vaisseau |
CHEVRON | Mon père, Fier vétéran âgé de quarante ans de guerre, Tout chargé de chevrons |
CINNAME ou CINNAMOME | Ô myrrhe ! ô cinname ! Nard cher aux époux ! |
CINTRE | Ils s'en vont raisonnant de l'ogive et du cintre |
CLAVIER | .... Vous dont la main de flamme Fait parler au clavier la langue de votre âme |
COUDOYER | Le vieil arbre que l'âge ploie, Le donjon qu'un moulin coudoie |
COUVRIR | Il [le poëte] n'a qu'à dire un mot pour couvrir nos voix grêles, Comme un char en passant couvre le bruit des ailes De mille moucherons |
CRISTAL | C'est que l'amour, la tombe, et la gloire et la vie, L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon ou propice ou fatal Fait reluire et vibrer mon âme de cristal |
CRISTAL | Quand partout à l'entour de vos pas vous voyez Briller et rayonner cristaux, miroirs, balustres, Candélabres ardents, cercle étoilé des lustres, Et la danse, et la joie au front des conviés |
CRUE | Montez à travers Blois cet escalier de rues Que n'inonde jamais la Loire au temps des crues |
CYTISE | Partout où la nature est gracieuse et belle, Où le chevreau lascif mord le cytise en fleur |
DÉFORMER | Mais eux [les morts], si tu savais de quel sommeil ils dorment ; Leurs lits sont froids et lourds à leurs os qu'ils déforment |
DÉPENSER | Jeunesse aux jours dorés, je t'ai donc dépensée |
DESSOUS | [Ils] Poursuivent un oeil noir dessous la jalousie à travers l'éventail |
DIEU | Porte ailleurs ton regard sur Dieu seul arrêté ; Rien ici-bas qui n'ait en soi sa vanité ; La gloire fuit à tire-d'aile ; Couronnes, mitres d'or brillent, mais durent peu ; Elles ne valent pas le brin d'herbe que Dieu Fait pour le nid de l'hirondelle |
DIEU | Donnez, pour être aimés du Dieu qui se fit homme, Pour que le méchant même en s'inclinant vous nomme, Pour que votre foyer soit calme et fraternel |
DONNER | Qui donne aux pauvres prête à Dieu |
DOUBLER | Nous voulions tous deux à la fois Doubler le même promontoire |
ÉCHEVELÉ, ÉE | Ô poëtes sacrés, échevelés, sublimes ! |
EFFEUILLER | Si vous n'avez jamais vu.... La valse.... Effeuiller en courant les femmes et les fleurs |
ÉMOUSSER | Qui peut savoir combien toute douleur s'émousse, Et combien sur la terre un jour d'herbe qui pousse Efface de tombeaux ? |
ENFANT | Il est si beau, l'enfant avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers |
ENFANT | Bords où mes pas enfants suivaient Napoléon, Fortes villes du Cid ! |
ENTASSEMENT | D'autres villes.... Pleines d'entassements de tours, de pyramides |
ENVOLER (S') | Lorsque pour moi vers Dieu ta voix s'est envolée |
ÉPARPILLER | Votre esprit.... sur le clavier qui frémit sous vos chants S'éparpille en notes sonores |
ÉPELER | Esprit qui tient le livre où l'innocence épèle |
ÉTAGÉ, ÉE | Que la ville étagée en long amphithéâtre.... |
ÉVENTRÉ, ÉE | Quand, par les rois chrétiens aux bourreaux turcs livrée, La Grèce, notre mère, agonise éventrée |
FACE | Le voyage qu'ils font [mes parents morts] est profond et sans bornes ; On le fait à pas lents, parmi des faces mornes, Et nous le ferons tous ! |
FORCE | La force la plus forte C'est un coeur innocent |
FOURNAISE | ....Ma tête, fournaise où mon esprit s'allume, Jette le vers d'airain qui bouillonne.... |
FRÉNÉSIE | Si vous n'avez jamais senti la frénésie De voir la main qu'on veut par d'autres mains choisie |
GALA | Voitures et chevaux à grand bruit l'autre jour Menaient le roi de Naple au gala de la cour |
GRANGE | Donnez.... [aux pauvres], Afin qu'un blé plus mûr fasse plier vos granges |
GUICHET | J'étais au Carrousel, passant avec la foule Qui par ses trois guichets incessamment s'écoule |
HAUT, AUTE | Alors, la tempête était haute, Nous combattîmes côte à côte, Tous deux, moi barque, toi vaisseau |
JOYEUX, EUSE | Combien vivent joyeux, qui devaient, soeurs ou frères, Faire un pleur éternel de quelques ombres chères ! |
LARME | ....J'ai, faible et plein d'alarmes, Vu trois fois un drap noir semé de blanches larmes Tendre ce corridor |
LASCIF, IVE | Partout où la nature est gracieuse et belle, Où le chevreau lascif mord le cytise en fleurs |
LENDEMAIN | Cet enfant que la vie effaçait de son livre, Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre |
LIBERTÉ | Je suis fils de ce siècle ; une erreur chaque année S'en va de mon esprit, d'elle-même étonnée ; Et, détrompé de tout, mon culte n'est resté, Qu'à vous, sainte patrie et sainte Liberté |
LIEUE | Et l'on ne songe plus ... Que tout près, par les bois et les ravins caché, Derrière le ruban de ces collines bleues, à quatre de ces pas que nous nommons des lieues, Le géant Paris est couché |
LIVRE | Amis, un dernier mot, et je ferme à jamais Ce livre, à ma pensée étranger désormais |
LYRE | Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain |
MARQUÉ, ÉE | Et renvoyer ces rois qu'on aurait pu bénir, Marqués au front d'un vers que lira l'avenir |
MAUDIRE | Alors, oh ! je maudis dans leur cour, dans leur antre, Ces rois dont les chevaux ont du sang jusqu'au ventre ! |
MÈRE | Ô l'amour d'une mère, amour que nul n'oublie ! Pain merveilleux qu'un Dieu partage et multiplie, Table toujours servie au paternel foyer ! Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier ! |
MÈRE | Quand, par les rois chrétiens aux bourreaux turcs livrée, La Grèce, notre mère, agonise éventrée |
MONTÉ, ÉE | Parvenu à une certaine hauteur, Son astre haut monté soulève moins de brume |
MORT, MORTE | Les morts durent bien peu ; laissons-les sous la pierre ; Hélas ! dans le cercueil ils tombent en poussière Moins vite qu'en nos coeurs |
MOT | Garder dans son coeur de jeune homme Un nom mystérieux que jamais on ne nomme, Glisser un mot furtif dans une tendre main |
MUSE | Oh ! la muse se doit aux peuples sans défense |
NARD | Ô myrrhe ! ô cinname ! Nard cher aux époux ! |
NEF | Quand sur le flot sombre et grossi Je risquai ma nef insensée, Moi je cherchais un monde aussi |
OMBREUX, EUSE | Dans la vallée ombreuse, Reste où ton Dieu te creuse Un lit plus abrité |
OPPRESSION | Je hais l'oppression d'une haine profonde |
ORIENTAL, ALE | .... Au milieu d'eux [les enfants qui jouent autour du poëte] L'Orientale d'or plus riche épanouit Ses fleurs peintes et ciselées ; La ballade est plus fraîche.... |
OURAGAN | Nous, échevelés dans la brume, Chantant plus haut que l'ouragan, Nous admirions la vaste écume Et la beauté de l'Océan |
PERCER | Ce siècle avait deux ans, Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte |
PITIÉ | Voilà ce que je dis ; puis des pitiés me viennent, Quand je pense à tous ceux qui sont dans le tombeau |
PLEUR | Combien vivent joyeux qui devaient, soeurs ou frères, Faire un pleur éternel de quelques ombres chères ! |
PLEURER | Là des saules pensifs qui pleurent sur la rive |
PLI | Et l'on peut distinguer bien des choses passées Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées |
POUTRE | Comme un guerrier qui pend aux poutres des plafonds Ses retentissantes armures |
PRIER | Enfants, quand vous prierez, prierez-vous pas pour moi ? |
RAMURE | Mon âme est la forêt dont les sombres ramures S'emplissent pour vous seul de suaves murmures Et de rayons dorés ! |
RARE | Rival de Rome et de Ferrare, Tu pétris pour le mortel rare, Ou le marbre froid de Carrare, Ou le métal qui fume et bout |
REJETÉ, ÉE | Cependant, son nom [de Napoléon] sur la cité Bondissait, des canons aux clochers rejeté |
RIDE | Oui, je suis jeune encore ; et, quoique sur mon front, Où tant de passions et d'oeuvres germeront, Une ride de plus chaque jour soit tracée.... |
RUMEUR | Bientôt je distinguai, confuses et voilées, Deux voix dans cette voix [la voix de l'océan] l'une à l'autre mêlées, De la terre et des mers s'épanchant jusqu'au ciel.... Et je les distinguai dans la rumeur profonde, Comme on voit deux courants qui se croisent sous l'onde |
SAGE | Ami, vous revenez d'un de ces longs voyages Qui nous font vieillir vite et nous changent en sages, Au sortir du berceau |
SATIN | Les prés.... au gazon de satin |
SCULPTER | Sans toi peut-être sa mémoire Pâlirait d'un oubli fatal ; Mais c'est toi qui sculptes sa gloire Visible sur un piédestal |
SIDÉRAL, ALE | Mon esprit.... Voit.... Et contemple de près ces splendeurs sidérales.... |
SOURDRE | Nous entendrons.... Ces millions de morts, moisson du Fils de l'homme, Sourdre confusément dans leurs sépulcres, comme Le grain dans le sillon |
STUPIDE | Mon esprit.... S'en revint.... Ébloui, haletant, stupide, épouvanté, Car il avait au fond trouvé l'éternité |
SUPRÊME | Cependant on l'a construit quelquefois avec si : Flots d'azur..., D'un charme si suprême Que l'incrédule même S'agenouille à leurs bords ! |
SURFACE | Mystérieux abîme où l'esprit se confond ! à quelques pieds sous terre un silence profond, Et tant de bruit à la surface ! |
TAILLER | César t'eût confié sa cendre, Et c'est toi qu'eût pris Alexandre Pour lui tailler le mont Athos |
TEMPÊTE | Et, comme l'oiseau des tempêtes, Tremper tes ailes dans les flots |
TORDRE | Connaître un pas qu'on aime et que jaloux on suit, Rêver le jour, brûler et se tordre la nuit |
TOURBILLON | Regarde parfois dans l'abîme, Avec des yeux de pleurs remplis, Ce point noir dans ton ciel limpide, Ce tourbillon sombre et rapide, Qui roule une voile en ses plis |
TRIOMPHAL, ALE | Sa clameur [de l'Océan], qu'emportaient la brise et la rafale, Incessamment vers Dieu montait plus triomphale |
VALSE | Si vous n'avez jamais vu d'un oeil de colère La valse impure, au vol lascif et circulaire, Effeuiller en courant les femmes et les fleurs |
VANNER | Et les bois dont le zéphyr vanne Toutes les graines dans les airs |
VENTRE | Ces rois dont les chevaux ont du sang jusqu'au ventre |
VÉSUVE | Et de quel air les rois, à l'instant où nous sommes, Regardent bouillonner dans ce vésuve d'hommes [Paris] La lave des événements ! |
VIEILLESSE | Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse, Comment.... |
VOILE | Ce tourbillon sombre et rapide, Qui roule une voile en ses plis |
VOYAGER | Et vous me demandez, sollicitude amère : " Où donc ton père ? où donc ton fils ? où donc ta mère ? " - Ils voyagent aussi ! Le voyage qu'ils font n'a ni soleil ni lune |
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