Définition de TRANSE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : tran-s'

DÉFINITIONS

1
Grande appréhension d'un mal qu'on croit prochain.
Ainsi, toujours en transe, en ce nouveau souci
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Dial.
Son discours m'a laissé dans des transes mortelles
Quand je me le remets l'épée à la gorge dans les transes de la mort
de PATRU dans Plaidoyer 5
Laissez-vous aller un peu à la douceur de n'être plus dans les transes et dans les justes frayeurs d'un péril qui est passé
Il [le roi] se réjouit à donner des transes au prince de Conti.... il lui fait dire qu'il faut remettre l'affaire [son mariage avec Mile de Blois] à l'hiver qui vient

HISTORIQUE

1
XVe s.
Ainsi [je] party en desplaisance D'amour, faisant chiere marrie, Et, comme tout ravi en trance, Prins congié, sans que plus mot dye
de Charles D'ORLÉANS dans Départie d'am.
2
XVIe s.
Jamais mon esprit, estant tousjours en transe aux escoutes de l'advenir pour le regard du bien public, n'a jeté ceste crainte arriere de soi
de Jacques AMYOT dans P. Aem. 58
Selon les regles de l'art, à tout dangier qu'on approche, il fault estre quarante jours en transe de ce mal [la peste]
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 208

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, transs, glas qu'on sonne pour la mort ; espagn. et portug. trance, heure de la mort, moment décisif ; ital. transito, passage de vie à trépas ; du lat. transitus, passage. En français, transe, qui a voulu dire toute vive émotion pénible, tient à transir (voy. ce mot).

Synonymes de TRANSE

Termes proches de TRANSE

Phonétiquement proche de TRANSE