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SPLENDEUR | À d'illustres parents s'il doit son origine, La splendeur de son sort doit hâter sa ruine |
SUBORNEUR, EUSE | Et je pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un lâche silence étouffe mon honneur ! |
SUCCÉDER | Et que notre artifice ait si mal succédé.... |
SUCCOMBÉ, ÉE | Pour un méchant soupir que tu m'as dérobé, Ne me présume pas tout à fait succombé |
SUITE | Elle savait toujours m'arrêter auprès d'elle à tenir des propos d'une suite éternelle |
SUIVRE | Va, ne demande plus si je suivrais sa fuite |
SUJET, ETTE | N'eût-il que d'un moment reculé sa défaite, Rome eût été du moins un peu plus tard sujette |
SUJET | Ce doit vous être assez de m'avoir abusée, Sans faire encor de moi vos sujets de risée |
SUPPLICE | Sage en tout, il ne fit jamais qu'un mauvais choix [Richelieu], Dont longtemps nous et lui portâmes le supplice |
SUR | Sa tête sur un bras languissamment penchée |
SUR | Ce martyre est rapporté par Surius sur le neuvième de janvier |
SUREXALTER | Qu'ils le louent [le Seigneur] et le surexaltent en tous les siècles |
SURINTENDANT | La mauvaise fortune de Pertharite m'avait assez dégoûté du théâtre pour m'obliger à faire retraite, et à m'imposer un silence que je garderais encore, si M. le procureur général Fouquet me l'eût permis : comme il n'était pas moins surintendant des belles-lettres que des finances.... |
SURPRENDRE | Dedans mon cabinet ils pourraient nous surprendre ; Ici nous parlerons en plus de sûreté |
TABLATURE | Ne m'importunez plus de votre tablature ; Sans vos instructions je sais bien mon métier |
TAILLER | Voilà fort plaisamment tailler cette matière, Et donner à ta langue une libre carrière |
TANT | Je ne puis dire tant de bien de celle-ci [de cette pièce] que de la précédente |
TARIR | Apaisez vos soupirs et tarissez vos larmes |
TEINTURE | Il faudrait qu'ils n'eussent aucune teinture d'humanité, si une clémence si peu attendue ne dissipait toute leur haine |
TEL, ELLE | Cieux ! a-t-on vu jamais, a-t-on rien vu de tel ! |
TÉMÉRAIRE | Qui serait ce vaillant, ou bien ce téméraire ? |
TEMPS | Que ne peuvent, grand roi, tes hautes destinées Me rendre la vigueur de mes jeunes années ! Qu'ainsi qu'au temps du Cid je ferais de jaloux ! |
TENIR | Et, quand il a goûté d'un si doux entretien, Je puis dire dès lors que je ne tiens plus rien |
TENIR | À moi ne tiendra pas que la beauté que j'aime Ne me quitte bientôt pour un autre moi-même |
TENU, NUE | Que je vous suis tenu de ce qu'il n'en sait rien ! |
TERME | Mais parlez à son père, et bientôt son pouvoir Remettra son esprit aux termes du devoir |
TERNIR | À peine tu parais les armes à la main, Que tu ternis les noms du Grec et du Romain |
TERNIR | Et comme ami je le prie et conjure, S'il veut ternir un ouvrage immortel, Qu'il fasse mieux |
TERRE | Avec moi, si tu veux, aime toute la terre, Sans craindre que jamais je t'en fasse la guerre |
TÊTE | Je ne viens point ici demander ma conquête ; Je viens tout de nouveau vous apporter ma tête |
TÊTE | Ils sont d'intelligence ; ah ! tête |
TIGE | Tel le grand saint Louis, la tige des Bourbons, Lui-même du soudan forçait les bataillons |
TIRER | Vu que la fuite en est la fin la plus heureuse [d'un duel], Et qu'il faut que, l'un mort, l'autre tire pays |
TOILE | Que vous vendez de ces toiles de soie ! |
TOMBER | Qu'un homme prenne querelle avec un autre, et que, l'ayant tué, il vienne à le reconnaître pour son père ou pour son frère, et en tombe au désespoir |
TOUR | Allons dans le jardin faire deux tours d'allée |
TOURNÉ, ÉE | Et cette volonté pour un autre tournée Vous peut-elle obéir après la foi donnée ? |
TOURNER | ...Tes soucis doivent tourner ailleurs |
TOUT, TOUTE | Il m'a sacrifié tout ce haut avantage |
TOUT, TOUTE | De tout loin je vous ai reconnue |
TOUT, TOUTE | Tout dédaigné je l'aime ; et, malgré sa rigueur, Ses charmes plus puissants lui conservent mon coeur |
TRADITIVE | Tout ce que la Fable nous dit de ses dieux et de ses métamorphoses est impossible, et ne laisse pas d'être croyable par l'opinion commune et par cette vieille traditive, qui nous a accoutumés à en ouïr parler |
TRAHIR | Mais surtout cachez-lui ce que je fais pour vous.... Que je vous puisse encor trahir son artifice, Et, pour mieux vous servir, rester à son service |
TRAHIR | Sa douleur a trahi les secrets de son âme, Et ne vous permet plus de douter de sa flamme |
TRAÎNANT, ANTE | Le cinquième acte est moins traînant que celui des précédentes |
TRAÎNEUR | Et vous ne passez plus que pour traîneur d'épée |
TRAIT | Quelques-uns ont attribué cette conformité à un manque d'invention ; mais c'est un trait d'art pour mieux abuser par une fausse mort le père de Clindor qui les regarde |
TRAITER | Je.... pense toutefois n'avoir point de rival à qui je fasse tort en le traitant d'égal |
TRAITER | Géraste n'agit pas mal en vieillard amoureux, puisqu'il ne traite l'amour que par tierce personne |
TRANCHANT | Voyons de quelle audace Vous [Hollandais] détachez du toit l'armet et la cuirasse, Et rendez le tranchant à ces glaives rouillés Que du sang espagnol vos pères ont souillés |
TRANSI, IE | Et j'ai le coeur transi De crainte que quelqu'un ne te découvre ici |
TRAVAILLER | Prends Corbie, Espagnol, prends-la, que nous importe ? Tu la rends à mon roi plus puissante et plus forte.... Et s'il t'a par pitié permis une victoire, Ta victoire elle-même a travaillé pour lui |
TRAVERS | Célidée et Hippolyte sont deux voisines dont les demeures ne sont séparées que par le travers d'une rue |
TRAVERS | Quoique vous nommiez folies les travers d'auteur où vous vous êtes laissé emporter |
TRAVETEAU | Parnes, soles, appuis, jambages, traveteaux |
TREMBLEMENT | Qu'il ait sur chaque ton ses rimes ajustées, Sur chaque tremblement ses syllabes comptées |
TREMPE | Toute la métamorphose d'Ovide est manifestement d'invention ; on peut en tirer des sujets de tragédie, mais non pas inventer sur ce modèle, si ce n'est des épisodes de même trempe |
TREMPER | Qu'avais-je contre vous ou fait ou projeté, Pour me faire tremper en votre lâcheté ? |
TRÉPAS | La crainte de mourir et le désir de vivre Ressaisissent une âme avec tant de pouvoir, Que qui voit le trépas cesse de le vouloir |
TRÉPIDATION | Son péril n'est digne d'aucune commisération selon Aristote même, et ne fait naître en l'auditeur qu'un certain mouvement de trépidation intérieure qui le porte à craindre que ce fils ne périsse avant que l'erreur soit découverte |
TRÈS | Vous êtes belle, plus que très |
TRIN | Et trine en personnalité |
TROMPÉ, ÉE | L'auditeur n'est point trompé de son attente, quand le titre du poëme le prépare à n'y voir rien que d'impossible en effet |
TROUBLER | De passion pour moi deux sultanes troublèrent ; Deux autres, pour me voir, du sérail s'échappèrent |
TROUVER | Hé bien, trouvez-moi donc quelque arme, quelque épée |
UNITÉ | Il faut obtenir l'unité d'action, de lieu et de jour, personne n'en doute ; mais ce n'est pas une petite difficulté de savoir ce que c'est que cette unité d'action, et jusqu'où peut s'étendre cette unité de jour et de lieu |
UNITÉ | L'obéissance que nous devons aux règles de l'unité, de jour et de lieu, nous dispense alors du vraisemblable, bien qu'elle ne nous permette pas l'impossible |
UTILITÉ | Voilà ce qui m'est venu en pensée touchant le but, les utilités et les parties du poëme dramatique |
VAILLANT, ANTE | Paraissez, Navarrois, Maures et Castillans, Et tout ce que l'Espagne a nourri de vaillants |
VALOIR | L'offre n'est pas mauvaise, et vaut bien y penser |
VANITÉ | Mes vanités jusque-là ne se montent |
VANITÉ | Quelque favorable accueil que Sa Majesté ait daigné faire à cet ouvrage, je n'en dois pas faire grande vanité, puisque je n'en suis que le traducteur |
VEILLAQUE | Je vais t'assassiner d'un seul de mes regards, Veillaque.... |
VEINE | Tel Sophocle à cent ans charmait encore Athènes, Tel bouillonnait encor son vieux sang dans ses veines |
VEINE | Ô pauvre comédie, objet de tant de veines, Si tu n'es qu'un portrait des actions humaines.... |
VENDIQUER | À mon petit sens, ce livret ne fait pas assez pour votre parti, parce qu'il ne vous vendique pas assez l'ouvrage contentieux |
VENGER | C'est un fils qui venge son père, mais c'est sur sa mère qu'il le venge |
VENTRE | Ah ! ventre ! il est tout vrai que vous avez raison |
VICIEUX, EUSE | Il [un des personnages] ne semble commencer à l'aimer [une femme] que quand il lui a donné sujet de le haïr ; cela fait une inégalité de moeurs qui est vicieuse |
VIF, VIVE | Ami, veux-tu savoir, touchant ces deux sonnets Qui partagent nos cabinets, Ce qu'on peut dire avec justice ? L'un nous fait voir plus d'art, et l'autre plus de vif |
VILLAGE | Mais, si j'osais me hasarder Avec vous au moindre pillage, Vous [une dame] me feriez bien regarder Le grand chemin de mon village |
VILLE | L'arrogant croit déjà tenir ville gagnée |
VINGT | Si nous ne pouvons la [l'action] renfermer dans ces deux heures [le temps même de la représentation], prenons-en quatre, six, dix ; mais ne passons de beaucoup les vingt-quatre, de peur de tomber dans le déréglement |
VIOLE | Unissez en votre musique La flûte à la viole, et la lyre aux tambours |
VIOLENCE | Un amant dédaigné ne voit pas de bon oeil Ceux qui du même objet ont un plus doux accueil, Et, pour peu qu'on le pousse, il court aux violences |
VIOLENTER | Mais ce qui m'en déplaît et qui me désespère, C'est de perdre la soeur pour éviter le frère, Et me violenter à fuir ton entretien, Puisque te voir encor, c'est m'exposer au sien |
VISAGE | Tu sais comme Florame à tous les beaux visages Fait par civilité toujours de feints hommages |
VOIR | Mais on ne parle plus qu'on fasse de romans ; J'ai vu que notre peuple en était idolâtre |
VOULOIR | Pourvu que leur vouloir se range sous le nôtre |
VRAISEMBLABLE | Il n'est ni vrai ni vraisemblable, qu'Andromède, exposée à un monstre marin, ait été garantie de ce péril par un cavalier volant, qui avait des ailes aux pieds.... |
VUE | Je donnai dans la vue aux deux filles du roi |
VUE | La connais-tu, voisine ? - Oui, quelque peu de vue ; Quant au reste, elle m'est tout à fait inconnue |