L'oeuvre La confession catholique du Sieur de Sancy de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ

Ecrit par Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ

Date : 1660

Citations de "La confession catholique du Sieur de Sancy"

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Utilisé pour le motCitation
ACCROUPIR (S')Je luy ay appris à faire acroupir le chapeau à ses perruques
ADMIRATIONIl a bien appris à dire toutes les admirations comme Jesus, le plus du monde, oh, oh, il y a de l'excès, c'est pour en mourir
AIGUILLETTECe petit prestre tira avec un fer d'eguillette dans son breviaire et rencontra pour sa bonne fortune cet evangile....
ALIBORONSur ce point nous despeschasmes ce maistre aliborum du Fay, justement trompeur et trompé
AMBITIONNERJe luy appris encore à dire souvent, ....courir risque, symboliser, jalouser, ambitionner, un esprit poly, et mille autres termes en cette façon, à quoy on connoit aujourduy une belle ame
AMONCELERJe lui appris à escrimer des deux bras, à s'amonceler le ventre, à reculer la teste, à la bordeliner de bonne grace
AMULETTELa frayeur croissoit avec les artifices exquis des voluptés, quand monsieur le convertisseur y mit la main avec des amulettes plus puissantes
APOLOGUEComme un des traducteurs du Tasse, qui a choisi pour son apologue [dédicace] le prince de Conti
APOSTILLERLe bannissement de Noailles pour avoir escrit sur son lit ces vers : Nul heur, nul bien ne me contente, Absent de ma divinité. Le roy lors de Navarre y avoit apostillé de sa main : N'appellés pas ainsi ma tante, Elle aime trop humanité
APPÂTERIl fut apasté d'un bon evesché ; mais il est de l'humeur de ceux qui tirent l'eschelle après eux ; car il a trouvé l'invention de mettre les appas si avant dans l'hameçon, que le poisson est pris, sans que l'appas soit avalé
ARBORERQuand il met chemise à part pour s'arborer devant les dames tout nud en la place
ASSÉIEURQuel moyen a de s'avancer un pauvre huguenot en temps de paix ? S'il est roturier, nous avons commandé qu'on fist les assoyeurs et receveurs catholiques, et les collecteurs huguenots
BARDACHEOn l'eust habillé comme l'estoient les bardaches [les mignons de Henri III]
BONDEIl espie ceux de qui la maison s'en est allée par les fenestres, comme quand l'estang sort par la bonde, et sont demeurés à sec
BRASSIÈRES.... Et qu'il leur [il s'agit de dames] donneroit des brassieres de sainte Catherine [qu'il leur ferait revenir les charmes de leur jeunesse]
CANARIEEt puis Mme de la Chastre, après avoir dansé une canarie sur le sang, et chanté, je suis vangée, elle aida à traisner le corps mort au retrait
CANETTEMesme un jour comme il tenoit le calice et l'autre les cannettes, il s'escria....
CARROUSSEQuelques Alemans et Bourguignons faisoient carrousse du sang des sacrifices
CELUIQue celui sorte de la cour qui veut estre pieux
CENSEURQuelques censeurs de ce temps ont descouvert que nous n'en feuilletasmes pas un
CENTL'aprèsdisnée fut passée à jouer au cent
CHAMPI, ISSEQu'eust-il dit de voir son fils de champis capitaine, de capitaine prince souverain ?
CHEMISENe voit-on pas la jeunesse de ce temps porter le linon empesé au colet et aux poignets, bien que le corps de la chemise soit de grosse toile et pourrie ?
CLOISONLes sacrées cloisons [les cloîtres]
COLLETLe roy luy faisant prendre un livre dans un coffre, duquel le grand Prieur et Carmille luy passerent le couvercle sur les reins, et cela s'appeloit parmi eux prendre le lievre au collet
COMMODÉMENTDu labeur de tes mains tu vivras commodement
COMPTOIRIl falut ouvrir la porte, cacher les trois compagnons dans un comptoir
CONCLUREDe là ils commencerent de traitter avec respect, pour conclure sans seureté ; ils en faisoient assés pour offense, non pour defense
CONSCIENCEJe n'avois pas bien dormy la nuit, et sans mentir j'eusse voulu ma conscience couchée à part
CONTRAINDRETout votre peuple ni vous ne scauriez contraindre un Potier à fleschir les genoux devant des statues
CONTRÔLEUR, EUSEÀ quoy as-tu gaigné chausses et pourpoint, qu'à produire à l'université la controleuse, la librairesse, et la femme du chancelier ?
CONVERTISSEURLes convertisseurs de ce temps là ne failloyent point de convertir l'ame par la terreur du feu, ou de faire convertir les corps en cendre
COQUEQuand l'eau n'estoit plus trouble, on pescha à l'endormie, à quoy ne fut pas espargnée la coque du Levant
COQUILLEQuel aise peuvent sentir les huguenots cousus dans leurs cuirasses, comme tortues dans leurs coquilles ?
CORNEIl se sent tant mon obligé, que c'est pour l'amour de moy qu'il porte cette corne de cheveux
COUSSINETVoudriez-vous mettre vostre coussinet sur une haquenée qu'on a chevauché à dos et qui a les genoux tout escorchez ?
CROQUANTDiscourir sur un ordre nouveau, menacer de se faire croquan, et sur la monnoye de sa reputation mandier quelque pauvre repas
DÉBARBOUILLERTant y a, qu'estant debarbouillé il fut agreable à son maistre, avancé depuis, et nommé le cardinal della Simia
DÉFENSEIls en faisoient assés pour offense, non pour defense
DÉMARCHEPar ainsi n'estant ni en guerre, ni en paix, ni en treve, ils s'imaginoyent au quatrieme estat, qui ne fut jamais, et bransloyent un pied en l'air, qui n'est pas pour faire une bonne demarche
DÉMONIAQUE.... Une garce que le prestre Belovet instruisoit à faire la demoniaque
DÉMONOLOGIEUne jeune dame instruite de demonologie, qui jouoit aussi bien que feu monsieur François Villon en la diablerie St Maixant
DÉPÊCHEQuelques censeurs de ce temps ont descouvert que nous n'en feuilletasmes pas un, mais que l'après disnée fut passée à jouer au cent et à la depesche
DÉVERGONDER (SE)Aubigné fut si desvergogné [eut si peu de vergogne, de réserve] que, le roy luy faisant une honneste reception à Senlis, et luy ayant demandé familierement ce qu'il disoit de ce coup de cousteau que Jean Chastel luy avoit donné dans la levre, ce rustre respondit....
DÉVISAGERChevau legers estropiés, canonniers jambes de bois, petardiers devisagés....
DOCTRINALLe doctrinal de sapience
DOUZILCe n'estoit pas celuy qui fit couper le douzil de son vin de Gascogne
ENDORMIRQuand l'eau n'estoit plus trouble, on pescha à l'endormie, à quoy ne fut pas espargnée la coque du Levant
ENGRAISSEMENT....Et les nourissoit-on [les gladiateurs] avec cet engraissement, afin qu'ils achetassent leur graisse par leur mort
ENLUMINERCeux qui ont herité des heures du feu roy, ont monstré à leurs familiers tous ceux qui sont nommés en ce chapitre, et enluminés en cordeliers
ENRHUMERFaire enrheumer aux tranchées
ÉPÉEJe faillis à le frapper, mais c'estoit un homme d'espée
ÉPREUVEÀ l'espreuve du pistolet
ESCRIMERJe luy appris à tourner les talons en dedans, à escrimer des deux bras [les balancer], à s'amonceler le ventre
ESTOMACJe luy ay appris à relever sa ceinture à la fosse de l'estomac, comme le petit Auger barbier de Paris
FEUILLEDès le premier rang je ne vis que des croquans, qui portoyent morions dorés d'or de feuille
FOIJe lui appris à parler de la gorge, à peigner ses cheveux, à dire : ma foy hay, au lieu de ma foy
FORTUNEJe luy appris encore à dire souvent.... interesser, prendre la garantie, faire fortune, courir risque.... et mille autres termes en cette façon, à quoy on connoit aujourduy une belle ame
FRAIAprès on guetta le gros poisson au fray, à quoi fut pris Antoine, roi de Navarre, par Rouet, Louis de Bourbon par Limeul
GARANTIEJe luy appris à dire souvent. ....interesser, prendre la garantie, faire fortune, courir à risque....et mille autres termes en cette façon, à quoy on connoit aujourduy une belle ame
GAULADEIl a fallu que lui se prosternant au pied du pape, ait receu les gaulades
GÉNÉRAL, ALELes generaux des finances et des vivres
GORGEJe luy appris à rire du coin des dents, à parler de la gorge, à peigner ses cheveux, au moins aux pauses des discours
GOUJATJe sçay bien que tu as esté goujate, et que tu as couru le regiment de Picardie
GRIGNOTERQue peut esperer un homme de mon estat en leurs affaires ? peut-on grignotter en leurs fideles et bizarres formalités ?
HÈREJe voy que les generaux des finances et des vivres ont eu beau loisir d'y jouer dès le matin au here et au malcontent
HÉRÉSIARQUEOn m'a dit qu'un vieux heresiarque a leu ce traité avec beaucoup de plaisir
HÉTÉROGÈNE...Pour enfler leur party de pieces heterogenées, l'aymant mieux gros que sain
INTÉRESSERJe luy appris à dire souvent.... periode d'affaire, interesser, prendre la garantie, faire fortune, courir risque, symboliser.... et mille autres termes en ceste façon, à quoy on connoit aujourd'huy une belle ame
JALOUSERJe luy appris encor à dire souvent.... symboliser, jalouser, ambitionner, un esprit poly, et mille autres termes en cette façon, à quoy on connoit aujourduy une belle ame
LINONNe voit on pas la jeunesse de ce temps porter le linon empesé au colet et aux poignets, bien que le corps de la chemise soit de grosse toile et pourrie ?
MANCHETTELe marquis d'Arly prit une de ses manchettes pour serviette, et s'en essuya les mains
MARCHÉLes pardons y sont à trop bon marché
MARTYR, YREM'allegant qu'il faloit deux marques aux martirs, l'une la pure querelle de la religion, l'autre qu'il soit absolument à son choix de vivre ou de mourir
MARTYRISERD'une autre bande nous avons M. saint Clement, et M. saint Sponde ; l'un martirisé par le procureur general, l'autre par sa femme
MARTYROLOGEBaronius en son martirologe romain
MÉNAGESachez que presque tous les hommes en sont reduits à ce point, ou d'estre en mauvais mesnage avec la conscience ou avec les affaires du siecle
MENTONCe sous-prieur à quatre mentons commença par....
MÉTAMORPHOSEPourquoy sous le nom de Dieu ne peut-on changer les substances de toutes choses, veu que sous le nom du roy on en a fait et fait-on tous les jours d'estranges metamorphoses et transsubstantiations ?
MORTBeze est mort de mort civile, à sçavoir par bannissement, et de mort spirituelle, à sçavoir par l'excommunication
MORTIFIERJ'ay appris de vous, monsieur, qu'il faut manger les viandes quand elles sont mortifiées, et profiter sur les hommes, quand ils sont attendris par leurs miseres
NACELLELa nasselle de saint Pierre et ses successeurs ont maintenant changé de maniere de pescher
NOUSVoilà la huguenotaille à gronder, chacun à part, sans pouvoir dire nous
OIEJe luy appris à tourner les talons en dedans, à cheminer en oye et de pareille gravité
OUÏEIl devint enfin si peureux, qu'il trembloit à la veue du moindre esclair et à l'ouïe du moindre tonnerre
PANTALONEt après que les Pantalons [badauds de Venise] avoyent demeuré demy heure la bouche beante de quatre doigts....
PAPEAu lieu de dire le pape, je luy ay appris à dire Sa Sainteté ; au lieu de roy, Sa Majesté
PASSE-VOLANTLes capitaines ne les pouvoyent tromper [deux financiers ou payeurs huguenots] d'un passe-volant
PECCADILLEVous sçavez, dit le Poitevin, qu'il y a force gens entachés de ce peccadillo
PÉRIODEJe luy appris encore à dire maxime d'Estat, maladie d'Estat, periode d'affaires.... et mille autres termes de cette façon, à quoy on connoit aujourduy une belle ame
PILLAGEVentre saint Gris, dit le roy, qui lors ne juroit pas à la romaine, il y a tant d'années que mon royaume est au pillage, pourquoy n'avez-vous rien volé ?
PLUSIl a bien appris à dire toutes les admirations, comme : Jesus ; le plus du monde ; oh, oh, oh, oh ; il y a de l'excès....
POIGNETNe voit-on pas la jeunesse de ce temps porter le linon empesé au colet et aux poignets, bien que le corps de la chemise soit de grosse toile et pourrie ?
PORTEIl a tellement esté pipé, qu'il a veu, devant que mourir, ses enfans aux portes [mendier], sa femme au bordel, et sa personne à l'hospital
POURIl a bien appris à dire toutes les admirations, comme Jesus.... c'est pour en mourir
PROBITÉLa probité, qui n'est accompagnée de l'heur, est toujours mesprisée
RESCRIPTIONLes autres [parmi les auteurs faisant des dédicaces] y emploient des gouverneurs plus soigneux de rescriptions que de rimes
RIREJe luy appris à rire du coin des dents, ou comme un chien à qui on presente de l'ail, à parler de la gorge....
RISQUEJe luy appris encore à dire souvent, maxime d'Estat, maladie d'Estat, courir risque, symboliser....
SAFRANIERJe me suis veu d'escolier conseiller ; de conseiller, ambassadeur ; d'ambassadeur, saffranier ; de saffranier, matois
SAVOIROn ne peut contraindre celuy qui sçait mourir
SOURCILLEUX, EUSEJe demande à ces sourcilleux [gens austères], s'ils veulent estre plus sages que les apostres
SUBSTANCEPourquoy sous le nom de Dieu ne peut-on changer les substances de toutes choses, veu que sous le nom du roy on en a fait et fait-on tous les jours de si estranges metamorphoses et transsubstantiations ?
SUERLa Baveresse, nommée ainsi pour avoir sué [avoir eu la syphilis]
SURÉROGATOIREVoila les oeuvres meritoires Des oeuvres surerogatoires
TABLATUREJe lui donnay de la tablature de M. le Grand ; je luy appris à tourner les talons en dedans, à cheminer en oye, et de pareille gravité
TIGRE et TIGRESSETesmoin.... qui à l'age de soixante ans espousa une fille de vingt ans, dont il devint jaloux comme un tigre ou deux
TRADITIONOn fait bien fascher les huguenots, quand on leur monstre que l'autorité de l'Eglise et les traditions nous apprennent à reconnoistre les Escritures
TRANSSUBSTANTIATIONNous [protestants] ne pouvons pas dire beaucoup sur le point de la transsubstantiation ; car elle est plus malaisée à prouver qu'à prononcer, quoyque le mot soit bien long
TRANSSUBSTANTIERLes imposts de la France ont transsubstantié les champs du laboureur en paturages, les vignes en friche
TRIPOTAGELa Varenne [cuisinier d'Henri IV] a transsubstantié les potages de cuisine en tripotages d'Estat, et les poulets de papier en poulets de chair humaine
TROUBLELa lumiere estant venue, et le feu n'ayant plus de vogue, il fallut pescher en eau trouble, et cela se fit durant les troubles
VAUTOURPrenons qu'il [Bèze] ne soit pas mort : cette nouvelle a toujours servy d'une peau de vautour à l'estomach de quelque catholique debile
VICAIREIl se faut contenter de ce gros latin de vicaire, duquel use M. le convertisseur en disputant
VISIBILITÉC'est moy qui ay converty Ste-Marie par l'argument de la visibilité et de la succession personnelle

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