Définition de RESCRIPTION

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : rè-skri-ption ; en vers, de quatre syllabes

DÉFINITIONS

1
Synonyme de l'effet de commerce nommé mandat. Porteur d'une rescription sur le receveur des impositions.
Sans vous, monsieur, ma rescription n'eût jamais persuadé mon partisan ; elle eût été rejetée, et il serait encore inexorable
de Jean-Louis GUEZ de BALZAC dans liv. VIII, lett. 24
2
Sorte d'actions ou obligations financières.
En achetant sur la place des billets des fermes, des actions de la compagnie des Indes, des rescriptions, des billets du Canada
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Intérêt.
M. de la Borde qui avait eu la bonté de placer en rescriptions toute la fortune dont je pouvais disposer
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Tabareau, 3 mars 1770
Les anticipations sont une disposition des revenus de Votre Majesté, faite à l'avance par la négociation de rescriptions ou d'assignations à un terme plus ou moins long
de NECKER dans Compte rendu au roi, janv. 1781, p. 20
3
Billet d'Etat substitué, en 1795, aux billets nommés assignats.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Par toutes teles rescritions porroit estre le [la] lettre faussée, et estre de nule valeur
de Philippe de BEAUMANOIR dans XXXV, 9
2
XIVe s.
Et bailleront [les sergents] copie de leur rescription, se il en sont requis
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans rescripsio.
3
XVe s.
Et adonc le comte de Hainaut lui rescripvit.... que.... de ceste rescription se contenta le roi de France assez bien....
de Jean FROISSART dans I, I, 80
La forme ni substance de leurs rescriptions [correspondance] ne puis-je pas savoir
de Jean FROISSART dans III, IV, 21
....que, pour quelque rescription qui faite lui fust, il ne mist personne en la dicte place
dans Bibl. des chartes, 4e série, t. I, p. 275
4
XVIe s.
Les autres [parmi les auteurs faisant des dédicaces] y emploient des gouverneurs plus soigneux de rescriptions que de rimes
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Confess. Épître.
Le chancelier mit au bas de sa rescription : moi non consentant
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Hist. I, 108

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. rescriptionem, de rescribere, de re, et scribere (voy. ÉCRIRE). Dans l'ancien français, rescription veut dire action de récrire, chose récrite ou écrite après coup. Probablement à l'origine, la rescription, au sens de mandat, de billet, était quelque chose d'écrit après coup, en marge d'autre chose.

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