Définition de CENSEUR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : san-seur

DÉFINITIONS

1
Magistrat dans l'ancienne Rome. Les censeurs, qui étaient au nombre de deux, dénombraient les citoyens, estimaient les biens et veillaient au maintien des moeurs.
2
Dans le langage général, celui qui censure la conduite, les actions d'autrui. Un censeur malveillant.
Tout babillard, tout censeur, tout pédant Se peut connaître au discours que j'avance
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. I, 19
Tout ce que je désire Trouve en vous un censeur prêt à me contredire
de Jean RACINE dans Brit. III, 9
Ah ! quittez d'un censeur la triste diligence
de Jean RACINE dans ib. I, 2
Je converse avec moi-même comme avec le plus légitime censeur de ma vie
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Pensées chrétiennes, 32
On s'érige en censeur de ces faits éclatants
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Myst. Incarn.
Un censeur des défauts qu'on trouve en leur conduite
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans D. Garcie, II, 1
Jean-Baptiste devient le censeur d'une cour voluptueuse
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Mélang.
Vous devez être un censeur rigoureux de votre propre conscience
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Parole.
Des attentions si religieuses trouvèrent des censeurs dans le monde
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Panég. S. Louis.
Ce rigide censeur
de Jean de LA BRUYÈRE dans XII
Ô juges, quelle majesté de vos séances ! quel président [Dieu] de vos assemblées, mais aussi quel censeur de vos jugements !
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans le Tellier.
Le public, rigide censeur des hommes de cette fortune et de ce rang
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans ib.
Nature : Adj.
Les plus censeurs ne me reprochent rien
de Jean de ROTROU dans St-Genest, III, 2
Celui qui censure les écrits, y relève les fautes.
Je vous arrête à cette rime, Dira mon censeur à l'instant.... Maudit censeur ! te tairas-tu ?
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. II
Ainsi s'expliqueront nos censeurs sourcilleux
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Ép. X
Puis-je lui dénier quelque part dans mes discours, après qu'il en a été si souvent et le censeur et l'arbitre ?
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Or. fun. Cornet.
Et peut-être ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Ép. VII
3
Agent préposé à l'examen des livres, journaux, pièces de théâtre, dessins, etc. Le censeur refusa son approbation. Censeur royal. Censeur dramatique.
4
Officier de l'ancienne université qui examinait les récipiendaires. En Sorbonne, les censeurs donnaient leur suffrage par billets.
5
Censeur des études, surveillant des études et de la discipline dans un lycée. Le censeur du lycée de Louis le Grand.
6
Censeur de la banque, censeur d'une société commerciale, mandataire des intéressés pour le contrôle des actes des administrateurs.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Li cenceur nombroient le peuple
de Pierre BERCHEURE dans f° 2, verso.
2
XVe s.
Quelques censeurs de ce temps ont descouvert que nous n'en feuilletasmes pas un
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Conf. II, 6

ÉTYMOLOGIE

1
Censor, censeur, proprement celui qui compte.

Synonymes de CENSEUR

Termes proches de CENSEUR

Phonétiquement proche de CENSEUR