Définition de QUOLIBTIER
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Prononciation : ko-li-bè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des ko-li-bè-z insipi
DÉFINITIONS
1
Dans les anciennes écoles, questions de philosophie ou de théologie sur diverses matières qui n'étaient proposées que pour exercer l'esprit des étudiants.2
Aujourd'hui, et par une extension péjorative, propos trivial, mauvaise plaisanterie.Des mots de gueule hors de leur place, Et quolibets froid, comme glace
de Paul SCARRON dans Virg. IV
Après maints quolibets coup sur coup renvoyés
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. III, 1
Sosie : Ah ! ah ! c'est tout de bon. - Mercure : Non, ce n'est que pour rire, Et répondre à tes quolibets
Il lui fait part bientôt de ses quolibets et de ses historiettes
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
On dit que le goût des mauvaises pointes et des quolibets est la seule chose qui soit aujourd'hui de mode
Adrien de Montluc donna une farce en 1616, sous le nom de comédie des proverbes, où il avait réuni tous les quolibets de son temps, lesquels sont presque tous encore usités parmi le bas peuple
de Jean-François MARMONTEL dans Oeuv. t. VII, p. 422
3
Sémantique : Terme de musique. Se disait de morceaux d'un caractère comique et trivial.Se dit aujourd'hui d'un centon musical.
HISTORIQUE
1
XIIIe s.Et quant les preescheurs et les cordeliers qui là estoient li ramentevoient aucun livre qu'il oyst volentiers, il leur disoit : Vous ne me lirez point ; car il n'est si bon livre, après manger, comme quolibez ; c'est à dire que chascun die ce que il veut
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 290
2
XVIe s.Les quolibets de taverne, et les saletez de cabarets
dans Sat. Mén. p. 226
ÉTYMOLOGIE
1
Bas-lat. quodlibetum, du latin quod libet, ce qui plaît.