Définition de CAVALIER, IRE
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Prononciation : ka-va-lié-, liê-r' ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel l's se lie : les ca-va-lié-z et les dames
DÉFINITIONS
1
Homme, femme à cheval. Être bon, être mauvais cavalier, se tenir bien, se tenir mal à cheval. C'est un beau cavalier, il a bonne grâce à cheval.Borée et le soleil virent un voyageur.... Eh bien ! gageons nous deux, Dit Phébus, sans tant de paroles, à qui plus tôt aura dégarni les épaules Du cavalier que nous voyons
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VI, 3
On dit de même, elle est bonne, elle est mauvaise cavalière.
Les dames cavalières s'offensèrent, les autres prirent parti pour elles
2
Soldat qui sert à cheval. Il était escorté par un piquet de cavaliers.3
Homme d'épée.Me trouves-tu bien fait en cavalier ?
de Pierre CORNEILLE dans le Ment. I, 1
Choisir pour votre amant un simple cavalier
de Pierre CORNEILLE dans Cid, I, 2
Je vous laisse la gloire d'avoir paru à cheval avec des armes et un habit de cavalier au Pas-de-Suse
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans XIX, 421
4
Homme, par opposition à dame ou demoiselle. Il n'y avait pas assez de cavaliers à ce bal. Chaque cavalier conduisait une dame. Cette dame n'a pas de cavalier, offrez-lui le bras. C'est un aimable cavalier.5
Titre d'honneur donné par politesse à des passants, à des inconnus et même par ironie à des gens dont on a à se plaindre.Que cherchez-vous, cavalier, dans cette maison ?
J'entre ici librement : mais entre cavaliers telle liberté est permise
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans ib. sc. 13
Mon cavalier, répondrez-vous à mes questions ?
6
Cavalier servant, homme qui s'astreint à faire en tout les volontés d'une dame dont il se fait ainsi l'esclave par amour ou par reconnaissance.Il est fort naturel que tu me cèdes, à moi, ton oncle, tes fonctions de cavalier servant, lorsque je les réclame
de CH. DE BERNARD dans La femme de quarante ans, § 2
7
Aux échecs, pièce qui marche obliquement du blanc au noir, et du noir au blanc, en sautant une case. Le vrai mot serait chevalier, mais aujourd'hui on dit bien plus souvent cavalier. On ne couvre point l'échec du cavalier, c'est-à-dire que, quand le cavalier met le roi ou la dame en échec, on ne peut pas interposer une autre pièce ; il faut absolument ou retirer la pièce mise en échec ou prendre le cavalier.8
Sémantique : Terme de fortification. Amas de terre, dont le sommet compose une plate-forme, sur laquelle on dresse des batteries de canon pour nettoyer la campagne ou pour détruire quelque ouvrage de l'ennemi.9
Sémantique : Terme d'imprimerie. Papier d'un format entre le carré et le grand raisin. Tirer, imprimer sur cavalier.Nature : Adj. Papier cavalier.
10
Sémantique : Terme de ponts et chaussées. Dépôt de terre formé aux abords d'une route, d'un canal ou d'un ouvrage quelconque.11
Dans l'histoire d'Angleterre, au XVIIe siècle, partisan des Stuarts.HISTORIQUE
1
XVIe s.Ils erigeoyent cavaliers, ressapoyent contrescarpes, enduisoyent courtines
de François RABELAIS dans Pant. III, Prol.
Dressans cavalliers pour y accommoder grand' quantité d'artillerie
Il y a trois sortes de gloire, la divine, celle du cavallier, et celle du barbier
Ils l'avoient laissé aller sur foi de cavalier
Vous mesme estes trop cavallier pour estre bigot jusques là
Nostre cavalliere, se voiant l'entrée de sa maison impossible, s'en court à Turenne
C'estoit afin d'eslever une grande tour pour commander en cavalier à la bresche
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans ib. I, 35
De chevalerie nous avons faict cavallerie, de chevalier cavalier
ÉTYMOLOGIE
1
Le même que chevalier (voy. ce mot) ; ital. cavaliere.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
Ajoutez :Cavalier de tranchée, sorte de terrasse élevée en avant de la troisième parallèle, pour plonger dans les places d'armes et en chasser les défenseurs.