L'oeuvre Crispin rival de son maître de Alain René LESAGE

Ecrit par Alain René LESAGE

Date : 1707

Citations de "Crispin rival de son maître"

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Utilisé pour le motCitation
DÉCHAÎNÉ, ÉEJe crois que tous les diables sont déchaînés contre la dot
DÉSESPÉRANT, ANTELisette m'apprit hier une nouvelle qui me mit au désespoir. - Eh ! que vous a-t-elle dit, cette désespérante Lisette ?
DÉVISAGERVous n'entrerez pas, monsieur, je vous assure ; je ne souffrirai pas que vous alliez vous faire dévisager
ÉTABLISSEMENTMa fille désormais ne peut plus espérer d'établissement
ÊTRECela étant, Valère mon maître n'a plus qu'à chercher fortune ailleurs
FEMMEJe lui dis des duretés qu'un petit-maître n'oserait dire à une femme de robe
FINEMENTIl faut que je le sonde finement
GAGEJe sers un maître sans bien ; ce qui suppose un valet sans gages
GARDERNous autres gens d'intrigue, nous nous gardons les uns aux autres une fidélité plus exacte que les honnêtes gens
GÉNIEJe suis facile à tromper, moi ; je suis le plus pauvre génie du monde
GROS, OSSECe gros marchand, à qui vous avez fait un billet de neuf cents francs pour trente pistoles d'étoffe qu'il vous a fournie, aurait-il obtenu sentence contre vous ?
GUEUX, EUSEMon maître ? fi donc ! voilà un plaisant gueux pour une fille comme Angélique !
HONORAIRELa Branche : Et toi Crispin, travailles-tu toujours ? - Crispin : Non, je suis, comme toi, un fripon honoraire
IMPERTINENT, ENTEAu lieu de les rebuter par mes manières impertinentes, j'ai eu le malheur de leur plaire
LUIPendant que son père le mariait ici, il s'est marié à Chartres, lui
MAINAllons, monsieur, allons, bride en main, s'il vous plaît ! ne condamnons point les gens sans les entendre
MANIGANCEIl y a de la manigance en cette affaire
MAUGREBLEUMaugrebleu de la question !
MOINSJe l'aurai [une terre] pour vingt-cinq mille écus, et je suis assuré qu'elle en vaut bien soixante mille. - Du moins, Monsieur, du moins
MORTIFIERNous sommes si mortifiés de n'avoir pas réussi dans notre entreprise, que nous renonçons à toutes les fourberies
OPINIÂTREM. Oronte est un petit opiniâtre
ORIGINAL, ALECrispin : Est-ce là M. Oronte, mon illustre beau-père ? - La Branche : Oui, vous le voyez en propre original
OUAISOuais ! que signifie tout ceci ?
PETIT, ITECrispin : Apprends-moi de quel caractère est M. Oronte. - Labranche : C'est un bourgeois fort simple, un petit génie
PLAISANT, ANTEDamis est un plaisant homme de vouloir avoir deux femmes, pendant que tant d'honnêtes gens sont fâchés d'en avoir une
PLURALITÉQue savons-nous si Damis n'est point de ces petits scélérats qui ne se font point scrupule de la pluralité des dots ?
PORTATIF, IVEM. Oronte : Voulez-vous prendre pour cette somme ma maison du faubourg Saint-Germain. - Crispin : J'aimerais mieux de l'argent comptant. - Labranche : L'argent, comme vous savez, est plus portatif
PRENDRETout innocent que je suis, vous le prenez sur un ton qui ne laisse pas d'embarrasser mon innocence
PROPRECrispin : Est-ce là M. Oronte, mon illustre beau-père ? - La Branche : Oui, vous le voyez en propre original
QUALITÉValère : Ah ! te voilà, bourreau ! - Crispin : Parlons sans emportements. - Valère : Coquin ! - Crispin : Laissons-là, je vous prie, nos qualités
RECONNAISSABLELabranche : Il l'a écrite [une lettre] d'une main si tremblante, que vous n'en reconnaîtrez pas l'écriture. - M. Orgon : En effet, elle n'est pas reconnaissable
RÈGLEMme Oronte : Elle a peut-être une passion dans le coeur ? - Lisette : Oh ! madame, c'est la règle : quand une fille a de l'aversion pour un homme qu'on lui destine pour mari, cela suppose toujours qu'elle a de l'inclination pour un autre
REMETTREUne tempête essuyée n'empêche pas un bon matelot de se remettre en mer
SISi bien donc que vous allez trouver M. et Mme Oronte ?
SOT, OTTEIl n'est pas sot, ce Valère ; il n'est parbleu pas sot !
SUPPOSERMme Oronte : Un galant homme doit-il supposer des lettres ? - Valère : Supposer ? moi, madame ?
SURM. Damis.... vient d'arriver de Chartres : il marche sur mes pas ; j'ai pris les devants pour vous avertir
SURPRENDREC'est donc ainsi que vous surprenez les gens ? qui vous croyait à Paris ?
TAILLELabranche : Tu peux te servir de ceux [des habits] de mon maître.... Qui, justement, tu es à peu près de sa taille. - Crispin : Peste ! il n'est pas mal fait
TÊTEM. Oronte est homme d'esprit, homme de tête ; ce n'est point à lui qu'il faut se jouer
TORTUREJ'ai beau donner la torture à mon esprit, je ne devine point le sujet de plaintes que vous pouvez avoir contre moi
TOUCHERJ'épouserai Angélique.... je toucherai la dot
TOURNELLEOn m'a voulu donner de l'occupation sur mer ; j'ai pensé être du dernier détachement de la Tournelle
TOURNERVoilà la girouette qui va tourner !... est-ce là une femme ? elle ne contredit point !
TRAVAILLERLabranche : Et toi, Crispin, travailles-tu toujours ? - Crispin : Non ; je suis, comme toi, un fripon honoraire
TRAVAILLERJe viens de travailler à ma fortune
TREMBLANT, ANTEVoici la lettre de M. Orgon.... il l'a écrite d'une main si tremblante que vous n'en reconnaîtrez pas l'écriture
TROMPÉ, ÉEMa foi ! les trompeurs seront trompés ; M. Oronte est homme d'esprit, homme de tête ; ce n'est point à lui qu'il faut se jouer !
TROUBLERTu te troubles ?... je vois qu'on m'a dit vrai : tu es un fripon !
TROUVERJe trouverai bon tout ce que vous ferez
UNIVERSEL, ELLEJe sers un jeune homme nommé Damis ; c'est un aimable garçon : il aime le jeu, le vin, les femmes ; c'est un homme universel
VENIRM.Oronte : Cela ne se peut pas, madame. - Mme Oronte : D'où vient, monsieur ? - M. Oronte : D'où vient ? voulez-vous que nous manquions de parole à M. Orgon, notre ancien ami ?
VIVREOh ! monsieur, il sait trop bien vivre pour en user si familièrement avec vous

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