L'oeuvre Méditations de René DESCARTES

Ecrit par René DESCARTES

Date : 1641

Citations de "Méditations"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
AFFINITÉIl n'y a aucune affinité entre cette émotion et le désir
AIREAppliquant l'attention de mon esprit à l'aire qu'ils renferment
AUPARAVANTAuparavant que j'examine cela plus soigneusement
AUTANTD'autant plus soigneusement j'examine ces choses, d'autant plus clairement je connais qu'elles sont vraies
BILEDont le cerveau est offusqué par les noires vapeurs de la bile
BOUCHERJe fermerai les yeux, je boucherai mes oreilles
BRANLERCette tête que je branle n'est point assoupie
CHILIOGONESi je veux penser à un chiliogone
COMPLEXIONPar ma nature, j'entends la complexion de toutes les choses que Dieu m'a données
CONCEPTPour me servir des termes de l'école, dans leur concept formel
CONCOURS[Ces choses] dépendent du concours de deux causes
CONJOINT, OINTEQuoique j'aie un corps auquel je suis étroitement conjoint
CONSTANT, ANTEIl faut tenir pour constant que cette proposition est vraie
DÉNOTERToutes les choses qui dénotent quelque imperfection
DÉPITQuelquefois en dépit que j'en aie
DÈSDès aussitôt que je comprends quelque chose....
DESSEINDepuis que j'ai fait dessein de douter de toutes choses....
DIFFICULTÉJe ne présume pas tant de moi que de croire pouvoir prévoir tout ce qui pourra faire de la difficulté à un chacun
ÉMINEMMENTIl est vrai qu'elles [certaines qualités, l'étendue, la figure, la situation et le mouvement] ne sont point formellement en moi, puisque je ne suis qu'une chose qui pense ; mais, parce que ce sont seulement de certains modes de la substance et que je suis moi-même une substance, il semble qu'elles puissent être contenues en moi éminemment
ENVIELa sécheresse du gosier nous fait envie de boire
ERREURL'erreur n'est pas une pure négation, c'est-à-dire n'est pas le simple défaut ou manquement de quelque perfection qui n'est point due, mais c'est une privation de quelque connaissance que je devrais avoir
ESPRITN'y a-t-il point quelque Dieu qui me met en l'esprit ces pensées ?
EXCUSERJe ne vois pas comment on pourrait l'excuser [Dieu] de tromperie, si en effet ces idées [des objets extérieurs] étaient produites par d'autres causes que par des choses corporelles
EXPÉRIMENTERJ'expérimente déjà que ma connaissance s'augmente et se perfectionne peu à peu
FAUTIF, IVEIl est manifeste que, nonobstant la souveraine bonté de Dieu, la nature de l'homme, en tant qu'il est composé de l'esprit et du corps, ne peut qu'elle ne soit quelquefois fautive et trompeuse
FORMEL, ELLEIl n'y a que dans les jugements que se puisse rencontrer la vraie et formelle fausseté ; il se peut néanmoins trouver dans les idées une certaine fausseté matérielle, à savoir lorsqu'elles représentent ce qui n'est rien comme si c'était quelque chose
FORMEL, ELLEDans la notion que nous avons de ces facultés [d'imaginer et de sentir], ou, pour me servir des termes de l'école, dans leur concept formel, elles enferment quelque sorte d'intellection
FORMEL, ELLECette vérité [que le néant ne peut rien produire] n'est pas seulement claire et évidente dans les effets qui ont cette réalité que les philosophes appellent actuelle ou formelle, mais aussi dans les idées où l'on considère seulement la réalité qu'ils nomment objective
FORMELLEMENTIl faut nécessairement qu'elle [la cause de l'idée] soit en quelque substance différente de moi, dans laquelle toute la réalité qui est objectivement dans les idées.... soit contenue formellement ou éminemment ; et cette substance est ou un corps, c'est-à-dire une nature corporelle dans laquelle est contenu formellement et en effet tout ce qui est objectivement et par représentation dans ces idées
FORMERJe trouve en moi deux idées du soleil toutes diverses : l'une tire son origine des sens.... par laquelle il me paraît extrêmement petit ; l'autre est prise des raisons de l'astronomie.... ou est formée par moi-même de quelque sorte que ce puisse être, par laquelle il me paraît plusieurs fois plus grand que toute la terre
FORMERPeut-être qu'il y a en moi quelque faculté ou puissance propre à produire ces idées [des corps] sans l'aide d'aucunes choses extérieures, comme en effet il m'a toujours semblé jusques ici que, lorsque je dors, elles se forment ainsi en moi sans l'aide des objets qu'elles représentent
FRANC, FRANCHELa volonté seule ou la liberté du franc arbitre que j'expérimente en moi être si grande que je ne conçois point l'idée d'aucune autre plus ample
HYPERBOLIQUEJe dois rejeter tous les doutes de ces jours passés, comme hyperboliques et ridicules, particulièrement cette incertitude si générale touchant le sommeil, que je ne pouvais distinguer de la veille
IMPERFECTIONN'est-ce pas un argument infaillible et très certain d'imperfection en ma connaissance, de ce qu'elle s'accroît peu à peu et qu'elle s'augmente par degrés ?
IMPOSERJe prendrai garde soigneusement de ne recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai si bien mon esprit à toutes les ruses de ce grand trompeur [un mauvais génie], que, pour puissant et rusé qu'il soit, il ne me pourra jamais rien imposer
IMPRUDEMMENTDe sorte que désormais il faut que je prenne soigneusement garde de ne prendre pas imprudemment quelque autre chose pour moi
IMPULSIONJusques à cette heure, ce n'a point été par un jugement certain et prémédité, mais seulement par une aveugle et téméraire impulsion, que j'ai cru qu'il y avait des choses hors de moi et différentes de mon être
INCOMPRÉHENSIBLESachant que ma nature est extrêmement faible et limitée et que celle de Dieu au contraire est immense, incompréhensible et infinie
INDIFFÉRENCECette indifférence que je sens lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté
INSCRIREL'on ne doit pas dire.... qu'il n'est point nécessaire de penser que toutes les figures de quatre côtés se peuvent inscrire dans le cercle, mais que, supposé que j'aie cette pensée, je suis contraint d'avouer que le rhombe y peut être inscrit, puisque c'est une figure de quatre côtés ; et ainsi je serai contraint d'avouer une chose fausse
INSÉPARABILITÉL'unité, la simplicité ou l'inséparabilité de toutes les choses qui sont en Dieu est une des principales perfections que je conçois être en lui
INSÉPARABLEIdées... jointes ensemble et inséparables
INTELLECTIONJe remarque la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception
LONG, ONGUEParce qu'il est malaisé de se défaire si promptement d'une opinion à laquelle on est accoutumé de longue main
MACHINEConsidérant la machine du corps humain comme ayant été formée de Dieu pour avoir en soi tous les mouvements qui ont coutume d'y être
MÉDITATIONLa méditation que je fis hier m'a rempli l'esprit de tant de doutes qu'il n'est plus désormais en ma puissance de les oublier
MÉDITERJe ne conseillerai jamais à personne de le lire, sinon à ceux qui voudront avec moi méditer sérieusement, et qui pourront détacher leur esprit du commerce des sens
MÊLÉ, ÉELa nature m'enseigne par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu'un pilote en son navire, mais outre cela que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui
MOINSUn certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant
MOINSÀ tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement
MOUVOIRQuoiqu'il y ait des espaces dans lesquels je ne trouve rien qui excite et meuve mes sens
MYRIOGONESi je pensais à un myriogone ou à quelque autre figure de beaucoup de côtés
NATUREJe dois définir ce que j'entends proprement, lorsque je dis que la nature m'enseigne quelque chose ; car je prends ici la nature en une signification plus resserrée que lorsque je l'appelle un assemblage ou une complexion de toutes les choses que Dieu m'a données
NÉGATIF, IVEIl ne se présente pas seulement à ma pensée une réelle et positive idée de Dieu, mais aussi, pour ainsi parler, une certaine idée négative du néant ; et je suis placé comme un milieu entre Dieu et le néant
NOIR, OIRECertains insensés dont le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile....
NOMBRERToutes les fois que je fais l'addition de deux et de trois, ou je nombre les côtés d'un carré
OBJECTIF, IVELes idées qui me représentent des substances sont sans doute quelque chose de plus [que des façons de penser], et contiennent en soi, pour ainsi parler, plus de réalité objective
OUÏRSi j'ois maintenant quelque bruit, si je vois ce soleil
PARLERToutes les choses, généralement parlant, qui sont comprises dans l'objet de la géométrie spéculative
PASSERJe passe et repasse toutes ces choses en mon esprit
PLUSEt d'autant plus longuement et soigneusement j'examine ces choses, d'autant plus clairement et distinctement je connais qu'elles sont vraies
PLUSCes avantages [les perfections de Dieu] sont si grands et si éminents que, plus attentivement je les considère, et moins je me persuade que l'idée que j'en ai puisse tirer son origine de moi seul
POINTArchimède, pour tirer le globe terrestre de sa place et le transporter en un autre lieu, ne demandait rien qu'un point qui fût ferme et immobile
PRODUCTIONOn ne peut pas feindre que peut-être plusieurs causes ont ensemble concouru en partie à ma production
PROGRÈSEt il est très manifeste qu'en cela [la cause qui a produit l'homme être pensant] il ne peut y avoir de progrès à l'infini, vu qu'il ne s'agit pas tant ici de la cause qui m'a produit autrefois comme de celle qui me conserve présentement
PUISSANCEPeut-être qu'il y a en moi quelque faculté ou puissance propre à produire ces idées sans l'aide d'aucunes choses extérieures
PUISSANCEMais peut-être aussi que je suis quelque chose de plus que je ne me l'imagine, et que toutes les perfections que j'attribue à la nature d'un Dieu sont en quelque façon en moi en puissance, quoiqu'elles ne se produisent pas encore et ne se fassent point paraître par leurs actions
REGARDERToutefois, en y regardant un peu de près, je reconnais que cela ne peut être
RELÂCHERLorsque je relâche quelque chose de mon attention
REPRENDREIl me reste beaucoup d'autres choses à examiner touchant les attributs de Dieu et touchant ma propre nature, c'est - à - dire celle de mon esprit ; mais j'en reprendrai peut-être une autre fois la recherche
REQUÉRIRJ'expérimentais qu'elles [les choses extérieures] se présentaient sans que mon consentement y fût repuis
RHOMBEIl n'est point nécessaire de penser que toutes les figures de quatre côtés se peuvent inscrire dans le cercle, mais que, supposant que j'aie cette pensée, je suis contraint d'avouer que le rhombe y peut être inscrit, puisque c'est une figure de quatre côtés ; et ainsi je serai contraint d'avouer une chose fausse
ROBEIl se rencontre beaucoup d'autres choses desquelles on ne peut raisonnablement douter, quoique nous ne les connaissions que par le moyen des sens ; par exemple que je suis ici, assis auprès du feu, vêtu d'une robe de chambre, ayant ce papier entre les mains
RUINERPlusieurs expériences ont ruiné toute la créance que j'avais ajoutée à mes sens
SEMBLABLECes deux idées que je conçois du soleil [sa petitesse apparente et sa grandeur réelle] ne peuvent pas être toutes deux semblables au même soleil ; et la raison me fait croire que celle qui vient immédiatement de son apparence est celle qui lui est le plus dissemblable
SEMBLANCEDe cela seul que Dieu m'a créé, il est fort croyable qu'il m'a en quelque façon produit à son image et semblance
SIsi est-ce que Me trompe qui pourra ; si est-ce qu'il ne saurait jamais faire que je ne sois rien, tandis que je penserai être quelque chose
SOIIl est, de soi, si évident que c'est moi qui doute, qui entends et qui désire....
SOUTENIRComme si tout à coup j'étais tombé dans une eau très profonde, je suis tellement surpris que je ne puis ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour me soutenir au-dessus
TANTJe suis assuré que ces façons de penser que j'appelle sentiments et imaginations, en tant seulement qu'elles sont des façons de penser, résident et se rencontrent certainement en moi
TENIRLe chemin que je tiens pour les expliquer [les questions de Dieu et de l'âme]
TERMINERPar le corps, j'entends tout ce qui peut être terminé par quelque figure, qui peut être compris en quelque lieu, et remplir un espace en telle sorte que tout autre corps en soit exclus
TOUCHERJ'ai déjà touché ces deux questions [de Dieu et de l'âme humaine] dans le discours français que Je mis en lumière, en l'année 1637, touchant la méthode
TOUT-CONNAISSANTUne substance infinie.... toute-connaissante
TOUT-PUISSANT et TOUTEPUISSANTEPar le nom de Dieu, j'entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute-connaissante, toute-puissante
TRAITERAprès avoir suffisamment reconnu les sentiments des hommes, j'entreprends derechef de traiter de Dieu et de l'âme humaine
VAGABOND, ONDEMon esprit est un vagabond qui se plaît à s'égarer, et qui ne saurait encore souffrir qu'on le retienne dans les justes bornes de la vérité
VAPEURJe ne suis point cet assemblage de membres que l'on appelle le corps humain, je ne suis point un air délié et pénétrant répandu dans tous ces membres, je ne suis point un vent, un souffle, une vapeur

Pages 1