Définition de PRESTIGE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : prè-sti-j'

DÉFINITIONS

1
Illusion attribuée aux sortiléges.
D'un devin suborné les infâmes prestiges
De là vient qu'on dit que le paganisme roulait non pas sur les prodiges, mais sur les prestiges des démons
Peut-être est-ce un esprit imposteur, qui opère par vous des prestiges à nos yeux
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Doutes sur la religion
Il ne faut pas que le diable se joue jamais à un savant médecin ; ceux qui connaissent un peu la nature sont fort dangereux pour les faiseurs de prestiges
Sémantique : Fig.
Macbeth précipité dans le crime par les prestiges de l'ambition
2
Illusions produites par des moyens naturels. Les prestiges de la fantasmagorie.
C'est lui qui, dans ces lieux où l'on voit des prestiges, s'ingère de recueillir l'argent de chacun des spectateurs
de Jean de LA BRUYÈRE dans Théoph. 6
Qui annoncera un concert, un beau salut, un prestige de la foire ?
de Jean de LA BRUYÈRE dans VII
3
Sémantique : Fig. Illusion produite sur l'esprit par les productions des lettres et des arts. Les prestiges du théâtre.
Voilà le prestige du rhythme et de l'harmonie
Dans un sens analogue.
Cet homme a du prestige, il exerce une influence qui ressemble à un prestige. Il y avait une bien autre force dans la personne du souverain [dans Napoléon que dans Louis XVI] ; mais il n'y en avait pas davantage [pendant les Cent-Jours] dans le prestige du trône
de VILLEMAIN dans Souv. contemp. les Cent-Jours, ch. VIII

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Il fit tant à force de conjurations, prestiges, exorcismes et invocations, qu'il....
de Jacques YVER dans p. 560

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. praestigium, de prae, avant, et stinguere, piquer : ce qui pique, frappe d'avance ; de même radical que le grec (voy. STIGMATE).

Synonymes de PRESTIGE

Termes proches de PRESTIGE