Définition de OBSTINÉMENT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ob-sti-né-man

DÉFINITIONS

1
Avec obstination.
Et bien que tout mon coeur obstinément se donne, Ma raison n'ose me donner
de Pierre CORNEILLE dans Toison d'or, IV, 2
Qu'une femme est à craindre et hait obstinément !
de Jean de ROTROU dans Bélis. III, 3
J'ai beau la conjurer de montrer son visage ; Ma prière au refus obstinément l'engage
de Thomas CORNEILLE dans les Engagements du has. II, 2
Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Mar. de Figaro, V, 3

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Comme einsi fust que il [les tribuns] ne se flechissent point, et que il empeschassent le delet [levée de troupes] obstinement
de Pierre BERCHEURE dans f° 94
2
XVIe s.
Vous en usez [de l'accent aigu] en diverses sortes, comme en ces mots nommément, privément, obstinément, dont les syllabes sont longues, et ailleurs vous le mettez sur les brèves
de J. PELLETIER dans dans LIVET, la Gramm. franç. p. 168
Uses donques hardiment des noms pour les adverbes, comme, ils combatent obstinez, pour obstinéement
de Joachim DU BELLAY dans I, 32, verso.
La coustume a faict le parler de soy vicieux, et le prohibe obstinéement, en hayne de la ventance
de Michel de MONTAIGNE dans II, 60

ÉTYMOLOGIE

1
Obstinée, et le suffixe ment.

Synonymes de OBSTINÉMENT