Définition de LIQUFACTION

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : rue

DÉFINITIONS

1
Chemin bordé de maisons ou de murailles dans une ville, dans un bourg, etc. Rue Saint-Honoré. Rue Notre-Dame-des-Victoires.
Envoyer des soldats à chaque coin des rues
Pour traverser la rue au milieu de l'orage, Un ais sur deux pavés forme un étroit passage
Pour dormir dans la rue on n'offense personne
Il est bon de commencer de la rue à se faire écouter par le bruit du carrosse et du marteau qui frappe rudement la porte ; cet avant-propos prévient pour le reste du discours
La ville [Rome] n'avait pas même de rues, si l'on n'appelle de ce nom la continuation des chemins qui y aboutissaient
Si le mur du jardin qui donne sur la rue....
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Fénel. II, 4
Venise n'a point de rues ; toutes les maisons sont entourées d'eau
de FORFAIT dans Instit. Mém. scienc. t. V, p. 218
La colonne s'arrête ; ses derniers chevaux couvrent encore la campagne ; son centre est engagé dans une des plus longues rues de la ville [Moscou] ; sa tête touche au Kremlin
Ceux qui avaient parcouru la ville [Moscou], assourdis par la tempête, aveuglés par les cendres, ne pouvaient plus se reconnaître, puisque les rues disparaissaient dans la fumée et sous les décombres
de Philippe de SÉGUR dans ib. 7
Avoir pignon sur rue, voy. PIGNON.
Ce cheval a pris un clou de rue, voy. CLOU, n° 2.
Être fou à courir les rues, être extrêmement fou.
Il [Cl. Tardy] est à la veille de courir les rues, de folie et de présomption, ou d'être enfermé dans les Petites Maisons
Cette histoire, cette nouvelle court les rues, elle est connue de tout le monde.
Je serais inexcusable si j'entreprenais de décrire l'action du monde la plus héroïque sur des mémoires qui courent les rues
L'esprit court les rues, il est commun ; tout le monde en a.
Être vieux comme les rues, être fort vieux.
Cela est vieux comme les rues, se dit d'une chose qui n'est plus à la mode.
Le bout de la rue fait le coin, se dit pour se moquer du galimatias de quelqu'un.
Sémantique : Fig. Les rues en sont pavées, se dit de choses extrêmement communes.
Être bon à jeter dans la rue, n'être plus bon à rien.
Je ne suis pas à jeter dans la rue
de Jean de LA FONTAINE dans Gag.
2
La grande rue, ou la grand' rue, rue principale d'une ville de province.
3
Les habitants d'une rue.
[à Rennes] On a chassé et banni toute une grande rue et défendu de les recueillir, sur peine de la vie
4
Espace qui reste vide dans une carrière, après qu'on a exploité les différents bancs de pierre dont elle se compose ; se dit aussi des chemins, issues, etc. qu'on pratique pour l'exploitation.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Toutes les rues ù li bourgeis estunt
dans Ch. de Rol. CXC
2
XIIe s.
Qui donc veïst le duc sur un cheval gascon Poindre parmi les rues, à sa main un baston....
dans Sax. VIII
Es rues de Seissuns se sunt entreveü
dans Th. le mart. LII
3
XIIIe s.
En ceste cité a CLX grans rues, et en chascune rue X mille maisons
de MARC POL dans p. 507
4
XIVe s.
Et de pluseurs maisons est faite une rue, et de pluseurs rues une cité....
Ens i a Bauduins le [la] grant cité cherquie [parcourue], De rue en rue va
dans Baud. de Seb. XI, 46
Le suppliant se latita grant pieça par Paris en rues foraines [détournées]
5
XVe s.
Et nous fu dit par les gens là presens que ledit Mons. d'Orleans et ses gens avoient esté ainsi tuez et murdriz emmy la dicte rue [Vieille-Rue-du-Temple] en alant leur chemin, et que ceulx qui ce avoient fait s'en estoient fouiz et laissié les corps tous mors dedens la boe emmy la rue
dans Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 217
L'escuyer, qui l'attendoit au tourner d'une rue [chemin] sur les champs
6
XVIe s.
Ne tirans une seule volée qu'elle ne fist des rues dans les escadrons et bataillons du camp ennemy
de SULLY dans Mém. t. I, p. 325
N'est permis de faire fumier aux rues publiques par lesquelles le trompette crie chemin faisant les criées....
dans Nouv. coust. gén. t. IV, p. 710
Et bien, puisqu'estes d'advis que je me mette en rue [j'entre dans la dispute]....
dans Contes de Cholières, f° 102, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. espagn. et portug. rua ; anc. ital. ruga ; du bas-lat. ruga (rua, dans un texte du IXe s.), place, rue, que des étymologistes dans du Cange, approuvés par Diez, regardent comme tiré du lat. ruga, ride, au sens de sillon, de là rang, rue. Du Cange a aussi ruta, rutta, mais le g a l'antériorité ; cependant ruta fait songer au celtique rod, rut (voy. ROUTE à l'étymologie).

Synonymes de RUE