Définition de CAILLER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ka-llé, ll mouillées, et non ka-yer

DÉFINITIONS

1
Faire prendre en caillot.
2
Se cailler, Nature : v. réfl. Le lait se caille. Le sang se caille.
Avec ellipse du pronom se. Cela fait cailler le lait.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Coailliez est, sicume lait, li cuers d'icels
dans Liber psalm. p. 188
2
XIIIe s.
Pour ce apele il cel mont caillié et cras, qu'il est plenteïs de la grace Dieu
dans Psautier, f° 78
3
XVIe s.
La collation de cerises, laitage, fraises, caillé, salades
de DES YVERS dans p. 524
Thrombus ou sang caillé
de Ambroise PARÉ dans XVIII, 18
Il incise et attenue le sang caillé
de Ambroise PARÉ dans VIII, 32
Un pot de cresme estoit au milieu de nous deux, Et du laict sur du jonc caillotté comme glace
de Pierre de RONSARD dans 43
[Des femmes] se voyant ainsi belles, blanches, caillées, poupines et en bon point
de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME dans Dames galantes, t. I, p. 282, dans LACURNE
Le maistre de la maison qui estoit des plus gras, et pour cette cause on le nommoit l'enfant caillé
de BOUCHET dans Serées, livre III, p. 56, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Espagn. cuajar ; portug. coalhar ; ital. quagliare, cagliare ; de coagulare (voy. COAGULER). Formation régulière, l'u bref ayant disparu, il est resté coaglare d'où coailler dans un texte du XIIe s., et finalement cailler.

Synonymes de CAILLER

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