L'oeuvre Vies des dames galantes de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME

Ecrit par Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME

Date : 1666

Citations de "Vies des dames galantes"

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Utilisé pour le motCitation
BÉGU, UEIl leur donna ainsi le bigu [il leur fit prendre le change]
CAILLER[Des femmes] se voyant ainsi belles, blanches, caillées, poupines et en bon point
CHALANDISEAu lieu que les marchands prient les plus belles, celles-cy laides prient les marchands de prendre et achepter de leurs denrées, qu'elles leur laissent pour rien et à vil prix ; car le plus souvent leur donnent de l'argent pour s'accoster de leurs chalandises
CLAQUADELa fouetter de claquades
COCUEncore faut-il estimer ces dames qui elevent ainsy leurs maris en biens, et ne les rendent coquins [gueux, pauvres] et cocus tout ensemble
COLLOQUERVoilà la bonté de cette bonne princesse à l'endroit du pays où elle avoit esté colloquée [mariée]
COURBETTEIl monta sur un cheval d'Espagne, le plus beau que j'aie veu de longtemps, et se manioit très bien, et faisoit de très belles courbettes
COURCIVERecommença sa salue aussi belle et furieuse que devant, des canons de courcie de seize galeres et des autres pieces d'arquebusades, tellement que tout estoit en feu
DÉBAGOULERElle vient à debagouler mille injures contre le roy
DÉSENGAGEMENTLes sauts, les entrelasseures, les desengagemens, le port de la jarretiere et la grace des filles portoient je ne sçay quelle petite lascivité mignarde
DÉSINVESTIRSans autrement se desinvestir.... ni depestrer de sa prise
DIGRESSEUROn pourroit me reprocher que je suis un grand digresseur
DORLOTERPensez qu'elle s'estoit ainsi dorlotée [parée] pour mieux plaire à son mari
DRAPERIEPlusieurs en nos cours en ay-je veu tels qui, craignans de parler des hommes de peur de la touche, se mettoient sur la draperie des pauvres dames
ÉCARBOUILLERNy plus ny moins que font ceux qui sont picquez de l'escorpion ; le plus souverain remede qu'ils ont, c'est de le tuer ou l'escarbouiller et l'appliquer sur la morsure et playe qu'il a faite
ÉCHAUFFOURÉEJe suis bien marry qu'il m'ait fallu apporter cet exemple et le mettre icy, d'autant qu'il est d'une personne privée et de basse condition, pour ce que j'ay deliberé de n'escafourer mon papier de si petites personnes
EXTRAVAGUERJ'en ferais forces contes, mais je m'extravaguerais trop de mon sujet
FAUVETTEJe connois une grande et habile dame qui fist bailler l'ordre à son mary et l'eut luy seul avec les deux plus grands princes de la chrestienté ; elle lui disoit souvent : Ha ! mon amy, que tu eusses couru longtemps fauvette [sollicité en vain], avant que tu eusses eu ce diable que tu portes au col !
FIDÉLITÉUn honneste gentilhomme avoit rapporté à une damoiselle de la cour quelque chose en fidelité [en confidence] d'une très grande dame
FLANQUEREntre telles beautés c'estoit la dame la mieux flanquée et la plus haute qu'il eut jamais veue
FORPAISERIl y a eu des hommes si consciencieux que de n'espouser des filles et femmes qui eussent forpaysé et veu le monde tant soit peu
FOURNÉEIl n'y a que la premiere fournée ou la premiere pinte chere
FREDAINEIl faut bien qu'elles se donnent de garde de broncher et varier devant eux, si elles se sont une fois soumises à leur domination ; car, s'ils s'appercevoient le moins du monde de leurs fredaines, ils les gourmandent terriblement
GABIONNADE ou GABIONNAGEPremiers font les approches, premiers dressent gabionades et cavaliers, et font les tranchées
GARÇONNERIl n'est seant qu'une femme se garçonne [s'habille en garçon] pour se faire monstrer plus belle, si ce n'est pour se gentiment adoniser d'un beau bonnet avec la plume attachée à la guelfe ou gibeline, ou bien au devant du front pour ne trancher ni de l'un ni de l'autre
GONINMais plus belle chose encore eust-il veu, ce dit quelqu'un, si le grand pere de maistre Gonin eust vescu, qui, par ses inventions, illusion et sorcelleries et enchantements, les eust peu representer [les dames de la cour] devestues et nues, comme l'on dit qu'il fit une fois en quelque compagnie privée, que le roy François luy commanda ; car il estoit un homme fort expert et subtil en son art ; et son petit fils, que nous avons veu, n'y entendoit rien au prix de luy
HÂBLERUne très belle et honneste dame qui habloit un peu l'espagnol et l'entendoit très bien
IMPÉRIOSITÉLa femme a pris telle imperiosité sur luy, s'appuyant et se fortifiant sur sa pudicité, qu'il faut que le mary passe par sa sentence
INCURIOSITÉ[Une dame négligée en ses ajustements] monstrant pourtant avec son incuriosité une grande beauté
MANDRAGOREDe sorte que je craindrois autant de la rencontrer de nuit, comme de voir une mandragore [on croyait que celui qui déracinait une mandragore en mourait, aussi la faisait-on déraciner par un chien]
MANGERIl y a pourtant des filles qui, lorsqu'elles commencent un peu à sentir leur coeur, elles s'apprivoisent si bien qu'elles viennent manger aussitost dans la main
MARTELERD'autres dames y a-il, lesquelles à dessein ne font pas grand scrupule de faire à pleine veue la monstre de leur beauté.... afin de mieux encapricier et marteller leurs serviteurs, et les mieux attirer à elles
MARTIAL, ALEElle le loua fort de ce qu'il estoit brave, vaillant et genereux, et, en usant de ce mot, fort martial
PASQUINDu temps du feu roy Charles IX fut fait un pasquin à Fontainebleau, fort vilain et scandaleux, où il n'espargnoit pas les princesses et les plus grandes dames ny autres ; que si l'on eust sceu au vray l'autheur, il s'en fust trouvé très mal
PIMPANT, ANTELes vieilles quand elles se font si pimpantes et gorgiases,...
PITIÉSi elles [les vestales] venoient le moins du monde à faillir de leur corps, elles estoient cent fois plus punies rigoureusement que quand elles n'avoient pas bien gardé le feu sacré, car on les enterroit toutes vives avec des pitiez effroyables
PONTIFICATUn homme d'armes sur les champs, un evesque en son pontificat [habits pontificaux], une belle dame dans un lit, et un larron au gibet
REBROUSSERC'estoit la dame du monde qui sçavoit le mieux rabrouer et rebrousser les personnes
REPENTIR (SE)M. du Bellay disoit des courtisanes repenties, qu'elles estoient repenties d'estre repenties
RISQUETenter la risque
ROBEM. le mareschal Strozzi estoit voué à l'eglise, et, pour un chapeau rouge qui luy fut desnié, quitta la robe et se mit aux armes
RODOMONTOn l'appeloit en Piemont un des rodomones de là [brave militaire]
SAUGRENU, UEp. 102. J'en eusse allegué d'autres [contes] encore bien plus saugreneux et meilleurs
SAUPIQUETJe prie toutes les honnestes dames qui liront dans ce chapitre aucuns contes, si par cas elles y passent dessus, me pardonner s'ils sont un peu gras en saupicquets
SCANDALEPour dire la verité sur cet exemple, il y a aucunes grandes dames qui ont grand tort d'elles mesmes, et qui sont les vrayes causes de leur scandale et de leur deshonneur
SCANDALISERJ'ay ouy parler d'une dame fort sujette à songer et rever toutes les nuits, disant la nuict tout ce qu'elle faisoit le jour ; si bien qu'elle mesme se scandalisa [se fit connaître] à l'endroit de son mary, qui se mit à l'ouyr parler
TRAGI-COMÉDIECe fut une estrange tragicomedie, pleine de grande inhumanité, d'offenser si cruellement son mary [parlant de l'histoire de la matrone d'Éphèse]
TREMBLESans que la femme en patist qui demeura longtemps en tremble et aux alertes

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