Définition de PR?LOMBAIRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : si-rè-n'

DÉFINITIONS

1
Être fabuleux, moitié femme, moitié poisson, qui, par la douceur de son chant, attirait les voyageurs sur les écueils de la mer de Sicile où ils périssaient.
Le crocodile ainsi tue en versant des pleurs, La sirène en chantant, et l'aspic sous les fleurs
Avec tant de charmes trompeurs, elle avait, comme les sirènes, un coeur cruel et plein de malignité
2
Sémantique : Fig. Femme qui séduit par ses attraits.
Ces sirènes, dont parle Isaïe, qui font leur demeure dans les temples de la volupté, dont les regards sont mortels, et qui reçoivent de tous les côtés, par des applaudissements qu'on leur renvoie, le poison qu'elles répandent par leur chant
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Comédie, 8
Nangis, sirène enchanteresse dont on ne se pouvait défendre qu'en la fuyant
Vous êtes une sirène, mademoiselle Leblond
Une voix de sirène, une voix douce et qui charme.
Qui pourrait résister à sa voix de sirène ?
Nous jouons aujourd'hui Mahomet : une Palmire, jeune, naïve, charmante, voix de sirène, coeur sensible, avec deux yeux qui fondent en larmes ; on n'y tient pas
Elle chante comme une sirène, elle a une voix de sirène, elle chante très bien.
3
Sémantique : Terme de physique. Instrument destiné à démontrer la vibration des liquides par les sons qu'il rend sous l'eau ; une intermittence de l'écoulement déterminant une suite de chocs produits par l'eau fait entrer celle-ci en vibrations sonores.
4
Genre de reptiles voisins des salamandres.
5
Nom donné à une famille de mammifères marins.
De ces mammifères marins, la crédulité avait fait des femmes de la mer.
Où trouvera-t-on un animal terrestre aussi industrieux que cette sirène qui parut en Hollande sur la fin du siècle passé, et qui apprit en peu de temps à filer ?
de BOUHOURS dans Entret. d'Ar. et d'Eug. 1

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Sereine, se dient li autor, sont trois qui avoient semblance de feme dou chief jusques as cuisses ; mais de celui leu en aval avoient semblance de poisson.... qui por lor très dous chant faisoient perir les nonsachanz qui par la mer aloient
À chant de seraines de mer, Qui par lor vois qu'eles ont saines Et series, ont non seraines
dans la Rose, 678
2
XVe s.
Lesquels feurent logés à la Seraine en la rue de la Harpe, et feurent gardez que personne ne parlast à eux sans leurs gardes
de Jean JUVÉNAL DES URSINS dans Charles VI, 1415
Et si y avoit encore trois bien belles filles faisans personnaiges de seraines toutes nues
de J. DE TROYES dans Chron. 1461
Et avoit dessous le dit echafaud une fontaine jetant hypocras et trois seraines dedans
de Enguerrand de MONSTRELET dans II, 109
La royne Blanche comme un lys, Qui chantoit à voix de sereine
de François de Montcorbier, dit VILLON dans Ball. des dames du temps jadis.

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. serena ; espagn. serea, sirena ; ital. serena, sirena ; du lat. sirena, qui succéda à siren, lequel vient du grec, que l'on dérive du phénicien sir, chant.

Synonymes de SIRÈNE

Termes proches de SIRÈNE

Phonétiquement proche de SIRÈNE