Définition de PENTIRE

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : re-pan-tir

DÉFINITIONS

1
Éprouver un chagrin qui est de la nature du regret, à propos de fautes, de manquements.
Je veux qu'il se repente et se repente en vain
Le Seigneur adressa alors sa parole à Samuel, et il lui dit : Je me repens d'avoir fait Saül roi, parce qu'il m'a abandonné
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Rois, I, XV, 11
Loin de se repentir d'avoir pris les armes, la réforme ne se repent que de s'être repentie de les avoir prises
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans 5e avert. 10
Je veux bien avouer de lui [Charles Ier] ce qu'un auteur a dit de César : qu'il a été clément jusqu'à être obligé de s'en repentir
Dans les tourments inouïs de sa dernière maladie.... elle n'a eu à se repentir que d'avoir une seule fois souhaité une mort plus douce
....Trop tard, dans le naufrage, Confus on se repent d'avoir bravé l'orage
Se repent-il déjà de m'avoir apaisée ?
....Des fureurs dont mon coeur outragé Ne se repentirait qu'après s'être vengé
J'ai fait ce que j'ai dû, je ne m'en repens pas
Je me suis repenti de ne l'avoir pas fait travailler moi-même [un fer] ; car il ne s'agissait que de le trancher en lames
Avec ellipse du pronom personnel.
Dans ce hardi métier [la satire] La peur plus d'une fois fit repentir Régnier
Sémantique : Par menace : Il s'en repentira. Je l'en ferai repentir.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Se de venir paien ne se repentent
dans Ch. de Rol. CCXIV
Si pren conseil, que vers mei [tu] ter repentes
dans ib. CCLXII
2
XIIe s.
S'en veire [vraie] humilité te vols tost repentir, Ensi aies salu....
dans Th. le mart. 77
Deu se repenti que out fait rei Saul
dans Rois, p. 54
Deu ne se puet pas repentir de chose qu'il face - Il n'est pas huem ki se repente
dans ib. p. 57
3
XIIIe s.
Si sai-ge bien certainement, Combien qu'el se maint [mène, conduise] sagement, N'est nus [nul] qui marié se sente, S'il n'est fox, qui ne s'en repente
dans la Rose, 8726
Quant heritages est vendus soit de fief ou de villenage, li venderes et li aceteres s'en poent bien, s'il lor plest, de lor commun assentement, repentir, avant que saisine de segneur soit fete
de Philippe de BEAUMANOIR dans XXVII, 7
4
XIVe s.
Qui tost juge, tost se repent
dans Ménagier, I, 9
5
XVe s.
Fuyez, truant, caymant et coquin, Maquerelles, ribaudes repenties
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 353
L'on ne se repent jamais pour parler peu, mais bien souvent de trop parler
de Philippe de COMMINES dans I, 3
6
XVIe s.
Elle leur dit : le premier qui mettra la main sur moy s'en repentira
de Jacques AMYOT dans Artax. 39
Je leur lairrois [aux enfants] la jouissance de mes biens, mais avecques liberté de m'en repentir s'ils m'en donnoient occasion
de Michel de MONTAIGNE dans II, 77
Des mains, nous interrogeons, nombrons, confessons, repentons....
de Michel de MONTAIGNE dans II, 159
Trop tard on se repend quand la faute est commise
de Pierre de RONSARD dans 757
M. du Bellay disoit des courtisanes repenties, qu'elles estoient repenties d'estre repenties
Qui premier prend ne se repent
de Randle COTGRAVE dans
Tel consent qui se repent
de Randle COTGRAVE dans
Trop tard se repend qui tout despend
de Randle COTGRAVE dans
Trop tard se repend le rat entre les pattes du chat
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, s'ripeinti ; provenç. repentir, repenedre ; catal. repenedir ; anc. espagn. repentir ; ital. ripentire ; de re..., et l'anc. franç. pentir, qui représente le lat. poenitere, se repentir (voy. PÉNITENCE).