Définition de NARINE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : na-ri-n'

DÉFINITIONS

1
L'une des deux fosses nasales. Cet enfant a mal à la narine droite. Les narines d'un cheval, d'un taureau.
.... L'ours boucha sa narine ; Il se fût bien passé de faire cette mine ; Sa grimace déplut ; le monarque irrité L'envoya chez Pluton faire le dégoûté
Les immenses baleines et tous les monstres marins faisant avec leurs narines un flux et un reflux de l'onde amère
Les narines de cet ara [l'ara vert] ne sont point visibles comme celles de la plupart des perroquets
Sémantique : Fig.
C'est pourquoi je te mettrai un cercle aux narines et un mords à la bouche
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Isaïe, XXXVIII, 29
Sémantique : Terme de vétérinaire. Fausse narine, espèce de cul-de-sac formé par la peau amincie, existant chez les solipèdes, à l'entrée de la narine, entre l'épine nasale et le biseau du petit sus-maxillaire.
2
Narine dans le style élevé se dit des ailes du nez.
Et là-dessus ses narines s'enflent, il cache avec peine sa joie et sa vanité par quelques dehors de modestie
de Jean de LA BRUYÈRE dans XIII
Les romantiques s'en sont moqués : V. Hugo a dit dans ses Contempl. Réponse à un acte d'accusation : J'ai dit à la narine : eh mais ! tu n'es qu'un nez ! Cela n'empêche point que narine en ce sens ne soit fort bon. V. Hugo lui-même a dit : Et lui, l'orgueil gonflait sa puissante narine, Chants du crépuscule, Napoléon II.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Oreilles unt, et ne orrunt ; narilles unt, e ne odererunt
dans Liber psalm. p. 176
Devant le nes [il] me copa le nasel, Tres qu'es [jusqu'aux] na rilles me fist son brant coler
dans li Charrois de Nymes, V. 143
Cel anel metteit as narines celi ki par deables fud traveillied, e fist si les deables par les narines eissir
dans Rois, p. 241
2
XIIIe s.
Crupe ot grosse et quarée, piés copés et vautis, Narines grans et amples, les iex bruns esclarcis ; El regne d'Antioche n'ert chevaus si eslis
dans Ch. d'Antioche, IV, 185
3
XIVe s.
Et dit Homerus que Hector monstroit la forte et aspre vertu de lui par chascune de ses deux narines, par lesquelles l'en voit le sanc esboulir
4
XVIe s.
Les malades ont les narilles escarquillées
de Ambroise PARÉ dans VI, 3

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, narène ; bourg. naireigne. La forme régulière est narille, du diminutif naricula, dérivé du latin naris, narine, qui est pour nasis, par changement normal de s en r entre deux voyelles (voy. NEZ). Narine est venu d'une substitution de l'n à l'l, comme dans l'italien malinconia, de melancholia.

Synonymes de NARINE

Termes proches de NARINE

Phonétiquement proche de NARINE