Définition de LICOU

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : li-kou

DÉFINITIONS

1
Harnais de tête, en cuir ou en corde, servant à attacher les solipèdes à la mangeoire, au poteau, ou à les assujettir.
Le premier qui vit un chameau S'enfuit à cet objet nouveau ; Le second s'approcha, le troisième osa faire Un licou pour le dromadaire
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. IV, 10
Sémantique : Par extension.
Ni le licou qu'on appelle cordon d'un ordre, ni même les soupers avec un philosophe qui a gagné cinq batailles [le roi de Prusse], ne me pourraient donner un grain de bonheur
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Devaux, 8 mai 1751
Sémantique : Fig.
Tout cela pouvait être flatteur, mais nous tirait par le licou où nous ne voulions pas
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 273, 192
Il fallut mener ces bêtes de somme [les peuples] par les licous qu'elles s'étaient faits elles-mêmes
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Philos. Examen import. 34
2
Corde pour pendre quelqu'un.
Il y porte une corde, et veut avec un clou Au haut d'un certain mur attacher le licou
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. IX, 14
Confus, désespéré, je suis prêt à me pendre. - Heureusement pour vous, vous n'avez pas un sou Dont vous puissiez, monsieur, acheter un licou
de Jean-François REGNARD dans le Joueur, IV, 13

REMARQUE

1
On dit aussi licol (qui n'est plus usité qu'en poésie), particulièrement quand il se trouve devant un mot commençant par une voyelle.
Elle dit qu'on allât quérir Barcé, de Sichaeus nourrice ; Car la sienne, mise en justice Pour avoir fait à Tyr un vol, Avait fini par un licol
de Paul SCARRON dans Virg. IV

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Ordonnant que celles qui se trouveroient ainsi pendues [à Milet] fussent traisnées du mesme licol toutes nues par les villes
de Michel de MONTAIGNE dans II, 29

ÉTYMOLOGIE

1
Lier, et col ; bourguig. licô.

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