Définition de GALRUQUE
Prononciation : mar-mo-té
DÉFINITIONS
1
Parler confusément entre ses dents.Que marmottez-vous là, petite impertinente ?
Quand je lui demande ce qu'il marmotte
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 30 juill. 1689
Il marmotte toujours certaines patenôtres Où je ne comprends rien
de Jean RACINE dans Plaid. II, 1
Cette ardeur d'apprendre devint une manie qui me rendait comme hébété, tout occupé que j'étais sans cesse à marmotter quelque chose entre mes dents
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Confess. VI
Nature : Absolument.
Et semblaient, se plaignant, marmotter par dépit
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. X
Les enfants des villes, élevés dans la chambre et sous l'aile d'une gouvernante, n'ont besoin que de marmotter pour se faire entendre
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. I
Elles [les marmottes] le boivent [le lait] en marmottant, c'est-à-dire en faisant comme le chat une espèce de murmure de contentement
2
Se marmotter, Nature : v. réfl. Être marmotté. Des paroles qui se marmottaient à l'oreille.HISTORIQUE
1
XVIe s.Et patenostres en avant ; ainsi marmotant de la bouche et dodelinant de la teste
de François RABELAIS dans Garg. I, 22
Un conseiller.... feut ouï marmotant entre les dents....
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 174
ÉTYMOLOGIE
1
Pays de Côme, marmotà. Origine douteuse. On y a vu une onomatopée. Diez préfère l'opinion de Wackernagel, qui le rattache à marmotte, remarquant que l'allemand murmeln, marmotter, tient aussi à Murmelthier, marmotte ; il faut ajouter à cela que, d'après Buffon, la marmotte marmotte en buvant. Grandgagnage le décompose en mar, particule, et motter, du latin mussare ; mais motter n'existe pas en français.