Définition de BALBUTIER
Prononciation : bal-bu-si-é
DÉFINITIONS
1
Nature : V. n. Articuler les mots d'une manière hésitante et imparfaite. Cet enfant balbutie.Quand la mémoire vacille, la langue balbutie
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. I
Si on le voit balbutiant dans l'enfance, raisonnant dans l'âge mûr et balbutiant de rechef dans la vieillesse
de Denis DIDEROT dans S. le liv. de l'esprit
2
Sémantique : Fig. Parler sur quelque sujet confusément et sans une connaissance suffisante. Il a voulu parler sur cette affaire, mais il n'a fait que balbutier.Balbutier, Nature : v. n. se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
3
Nature : V. a. Balbutier un compliment.L'enfant en essayant sa première parole Balbutie au berceau son sublime symbole [de Dieu]
de Alphonse de LAMARTINE dans Médit, I, 18
Dieu ! ma bouche balbutie Ce nom des anges redouté ; Un enfant même est écouté Dans le choeur qui te glorifie
de Alphonse de LAMARTINE dans Harm. I, 7
SYNONYME
1
BALBUTIER, BÉGAYER, BREDOUILLER. Ce sont trois vices de prononciation. Le balbutiement est un parler mal articulé soit à cause de l'âge (enfance ou vieillesse), soit à cause d'une émotion. Le bégayement est une maladie convulsive des organes vocaux, qui consiste en un empêchement de prononcer certaines syllabes et une répétition saccadée de certaines autres. Le bredouillement consiste à rouler les paroles les unes sur les autres et à les confondre.HISTORIQUE
1
XVe s.Le comte entendit bien la parole ; mais parler ne put ; car il avoit jà sa langue si morte et le palais si clos qu'il ne faisoit mais que balbutier
de Jean FROISSART dans III, IV, 20
ÉTYMOLOGIE
1
Balbutire, de balbus. L'ancien franç. avait bauboier, avec le même sens, et qui venait d'un verbe bas-latin, balbicare, de balbus, bègue.