Définition de ENCAN

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an-kan

DÉFINITIONS

1
Vente publique à l'enchère.
Vendre à l'encan. Mettre à l'encan.
L'empire mis à l'encan par l'armée
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. I, 10
La papauté était à l'encan [en 1034], ainsi que presque tous les évêchés
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 36
2
Sémantique : Fig.
Ce malheur est venu de quelques jeunes veaux Qui mettent à l'encan l'honneur....
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. IV
La justice à l'encan, l'innocent oppressé
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans ib. VI

HISTORIQUE

1
XVe s.
Tellement que comme à l'inquant se bailloient les dites prelatures
dans Arrest du parlement, dans MÉNAGE, encan
Mettre à l'encant
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans incantare
Un acheteur de biens vendus à l'encant
de Gilles MÉNAGE dans encan.
En encan se vend autant bran que farine
de Antoine LE ROUX DE LINCY dans Prov. t. II, p. 129

ÉTYMOLOGIE

1
Génev. incan, inquant ; provenç. enquant, encant ; catal. encant ; anc. espagn. encante ; espagn. mod. encanto ; ital. incanto ; du latin in quantum, à combien. Les formes inquant, enquant, et le sens prouvent cette origine ; ce qui écarte le verbe incantare, crier en une sorte de chant ; bien qu'on ne puisse nier qu'incantare ait agi par une fausse assimilation, et ait produit, par exemple, enchantement, pour action de mettre à l'encan : XIIIe s.
Se vendre à l'enchantement
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans incantare.

Synonymes de ENCAN

Termes proches de ENCAN

Phonétiquement proche de ENCAN