Définition de AFFADIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-fa-dir

DÉFINITIONS

1
Rendre fade. Affadir une sauce.
2
Sémantique : Fig. Ôter le sel, le piquant. Affadir une épigramme.
Vous avez fardé la peinture ; Vous affadissez l'opéra
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Pauvres am.
3
Causer une sensation désagréable au palais, à l'estomac, par quelque chose de fade. Le miel affadit le coeur.
Comme il y a de bonnes viandes qui affadissent le coeur, il y a un mérite fade et des personnes qui dégoûtent avec des qualités bonnes et estimables
de François, duc de LA ROCHEFOUCAULD dans Pensées, 48
4
Sémantique : Fig.
Ces gens.... l'affadissaient, L'endormaient en contant leur flamme
de Jean de LA FONTAINE dans Petit Ch.
5
S'affadir, Nature : v. réfl. Devenir fade.
De Molière oublié le sel s'est affadi
[Dans le monde] Il faut se prêter, s'accommoder, s'affadir avec les enfants de la terre, nous qui devions en être le sel
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Conf. Fuite.
L'éloquence, toujours flatteuse dans les monarchies, s'est affadie par des adulations dangereuses aux meilleurs princes
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Louis le Grand.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Comme le vin se perd et affadist par l'eau, et toute la farine s'aigrit par le levain
Cettui-ci, receu avec honneurs et caresses, fut renvoyé si plein de douceurs qu'il en affadit ses compagnons au retour
Je suis si affady aprez la liberté, que qui me deffendroit l'accez de quelque coing des Indes, j'en vivrois aulcunement plus mal à mon ayse
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 242
Au lieu de m'aiguiser l'appetit par ces preparations et avantjeux, on me lasse et affadit
de Michel de MONTAIGNE dans II, 107
C'est le goust d'une molle fortune, qui s'affadit aux choses ordinaires et accoustumées
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 283

ÉTYMOLOGIE

1
À et fade.

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