L'oeuvre Le pauvre diable de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Date : 1760
Citations de "Le pauvre diable"
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Utilisé pour le mot | Citation |
ACCOSTER | N'ayant point dîné, Je m'accostai d'un homme à lourde mine |
BILLET | Billets de change étaient mes billets doux |
CHANSONNÉ, ÉE | Tous l'un de l'autre ennemis obstinés, Mordus, mordants, chansonneurs, chansonnés |
CHANSONNEUR | Tous l'un de l'autre ennemis obstinés, Mordus, mordants, chansonneurs, chansonnés |
CHIGNON | Un petit peigne orné de diamants De son chignon surmontait la parure |
COMPILER | Au peu d'esprit que le bonhomme avait, L'esprit d'autrui par supplément servait ; Il entassait adage sur adage, Il compilait, compilait, compilait.... |
CONTINGENT, ENTE | Vous avez une étrange opinion des futurs contingents |
CORNE | Le capuce et la toque à trois cornes Ont extorqué des hommages sans bornes |
CRASSE | Né malheureux, de la crasse tiré |
CRU, CRUE | Un surtout emprunté Vêtit à cru ma triste nudité |
DÉCLOÎTRER | S'il est ainsi, je me décloître ; ô ciel ! Faut-il rentrer dans mon état cruel ? |
DÉCRASSER | Bientôt, changeant de moeurs et de langage, Je me décrasse ; et m'étant dérobé à cette fange où j'étais embourbé, Je prends mon vol.... |
DEVERS | Plus que jamais confus, humilié, Devers Paris je m'en revins à pié |
DIAPRER | Comme un gredin que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis |
DOIGT | Je répondis en lui couvrant la face De mes cinq doigts.... |
ENGORGÉ, ÉE | Canaux engorgés par la vase.... Ces honnêtes enfants Qui de Savoie arrivent tous les ans, Et dont la main légèrement essuie Ces longs canaux engorgés par la suie |
ESPRIT | Au peu d'esprit que le bonhomme avait, L'esprit d'autrui par supplément servait |
FAUTE | Faute de bas, passant le jour au lit, Sans couverture, ainsi que sans habit, Je fredonnais des vers sur la paresse |
FER | Comme un gredin que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis, Par un fer chaud, gravé sur l'omoplate |
FRONTIGNAN | Ma triste voix chantait d'un gosier sec Le vin mousseux, le frontignan, le grec, Buvant de l'eau dans un vieux pot à bière |
GRÂCE | Je fus hué : ce dernier coup de grâce M'allait sans vie étendre sur la place |
GUENILLE | Ils [les jeunes gentilshommes venant solliciter un brevet d'officier] vont trottant des bords de la Charente, De ceux du Lot..., En botte, en guêtre et surtout en guenille |
GUÉRET | J'aime un gros boeuf dont le pas lent et lourd, En sillonnant un arpent dans un jour, Forme un guéret où mes épis vont naître |
HEBDOMADAIRE | Je m'engageai par l'espoir d'un salaire à travailler à son hebdomadaire |
HÉTÉROCLITE | Souvent je bâille au tragique bourgeois, Aux vains efforts d'un auteur amphibie Qui défigure et qui brave à la fois Dans son jargon Melpomène et Thalie.... Fus-tu joué ? ton drame hétéroclite Eut-il l'honneur d'un peu de réussite ? |
HONORAIRE | Qui me vola.... Mon honoraire, en me parlant d'honneur |
HÔPITAL | Je payai cher ma brillante sottise ; En quatre mois je fus à l'hôpital |
LARMOYANT, ANTE | Et tous les deux nous fîmes par moitié Un drame court et non versifié, Dans le grand goût du larmoyant comique |
LE, LA, LES | J'entre, je lis, d'une voix fausse et grêle, Le triste drame écrit pour la Denèle ; Dieu paternel ! quels dédains, quel accueil ! De quelle oeillade altière, impérieuse, La Dumesnil rabattit mon orgueil ! La Dangeville est plaisante et moqueuse |
LIEUTENANCE | Il n'est plus temps ; j'ai d'une lieutenance Trop vainement demandé la faveur |
LIS | Je fus connu, mais par mon infamie, Comme un gredin, que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis Par un fer chaud, gravé sur l'omoplate |
LOURD, OURDE | Je m'accostai d'un homme à lourde mine Qui sur sa plume a fondé sa cuisine |
LOURD, OURDE | J'aime un gros boeuf, dont le pas lent et lourd, En sillonnant un arpent dans un jour, Forme un guéret, où mes épis vont naître |
MAGISTRATURE | Et je voulus après cette aventure Me retourner vers la magistrature |
MÉTAPHYSIQUE | Et tous les deux nous fîmes par moitié Un drame court et non versifié Dans le grand goût du larmoyant comique, Roman moral, roman métaphysique |
MÉTROMANIE | Mordu du chien de la métromanie, Le mal me prit, je fus auteur aussi |
MINE | Je m'accostai d'un homme à lourde mine, Qui sur sa plume a fondé sa cuisine |
MORDU, UE | Mordu du chien de la métromanie, Le mal me prit, je fus auteur aussi |
NÉ, NÉE | Né dépourvu, dans la foule jeté |
OMOPLATE | Je fus connu, mais par mon infamie, Comme un gredin que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis Par un fer chaud gravé sur l'omoplate |
PALINODIE | Gresset dévot, longtemps petit badin, Sanctifié par ses palinodies |
PAUVRE | pauvre diable, De ton désastre un récit véritable |
PAYS | Mon cher pays, secourez-moi, lui-dis-je |
PEIGNE | Un petit peigne orné de diamants De son chignon surmontait la parure |
PENSER | Il me choisit pour l'aider à penser ; Trois mois entiers ensemble nous pensâmes, Lûmes beaucoup et rien n'imaginâmes |
PLAIRE | Il faut.... Prendre l'état qui vous plaira le plus |
PROPRE | Le grand malheur de tant d'auteurs est de n'employer presque jamais le mot propre ; ils sont contents pourvu qu'ils riment ; mais les connaisseurs ne sont pas contents |
RAMPER | Tu n'as point d'aile, et tu veux voler : rampe |
RETOURNER | Et je voulus après cette aventure Me retourner vers la magistrature |
RIGORISME | Du rigorisme embouche la trompette, Sois hypocrite, et ta fortune est faite |
RIMER | Seul en un coin, pensif et consterné, Rimant une ode et n'ayant point dîné |
ROIDEUR ou RAIDEUR | Il m'enseigna.... Comme on louait un sot auteur en place ; Comme on fondait avec lourde raideur Sur l'écrivain pauvre et sans protecteur |
SACRÉ, ÉE | Venez, prenez mes cantiques sacrés ; Sacrés ils sont, car personne n'y touche |
SALTIMBANQUE | Mais pour le singe, animal inutile, Malin, gourmand, saltimbanque indocile.... |
SIFFLABLE | Qui, dissertant sur les pièces nouvelles, En font encor de plus sifflables qu'elles |
SONDER | Il faut s'instruire et se sonder soi-même, S'interroger.... |
SUIE | Ces honnêtes enfants Qui de Savoie arrivent tous les ans, Et dont la main légèrement essuie Ces longs canaux engorgés par la suie |
SUPPLÉMENT | Au peu d'esprit que le bonhomme avait, L'esprit d'autrui par supplément servait |
SUR | Il entassait adage sur adage |
SURTOUT | Enfin, un jour qu'un surtout emprunté Vêtit à cru ma triste nudité |
TENIR | L'antiquité tenait pour axiome que rien n'est rien, que de rien ne vient rien |
TINTER | D'assez bon vin chaque jour une pinte Rajustera ton cerveau qui te tinte |
TOURNÉ, ÉE | Prêt d'expirer de douleur et de faim, Les yeux tournés, et plus froid que ma pièce |
TRAGIQUE | Souvent je bâille au tragique bourgeois, Aux vains efforts d'un auteur amphibie Qui défigure et qui brave à la fois Dans son jargon Melpomène et Thalie |
TRIPOT | Je cabalai, je fis tant qu'à la fin Je comparus au tripot d'Arlequin [la comédie italienne] |
TRISTE | Ma triste voix chantait d'un gosier sec Le vin mousseux, le frontignan, le grec, Buvant de l'eau dans un vieux pot à bière |
TROTTER | Ils [les jeunes gens qui entrent dans le service militaire] vont trottant des bords de la Charente |
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