Définition de MAGISTRATURE

DÉFINITIONS - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ma-ji-stra-tu-r'

DÉFINITIONS

1
La dignité, la charge du magistrat qui rend la justice.
Vieilli dans la magistrature avec éclat
de PATRU dans Plaid. 9, dans RICHELET
On y vit tout l'esprit et les maximes d'un juge qui, attaché à la règle, ne porte pas dans le tribunal ses propres pensées, ni des adoucissements ou des rigueurs arbitraires, et qui veut que les lois gouvernent, et non pas les hommes ; telle est l'idée qu'il avait de la magistrature
Qui est-ce qui s'est acquitté plus dignement de cette suprême magistrature [la charge de chancelier] que M. le Tellier ?
Rien de si court en robe que les Chauvelins, qui étaient des va-nu-pieds, sans magistrature, quand la fortune du chancelier le Tellier les débourba
Les charges de magistrature s'achetaient sous l'ancienne monarchie.
La magistrature n'est que trop souvent un titre d'oisiveté qu'on n'achète que par honneur, et qu'on n'exerce que par bienséance
de Esprit FLÉCHIER dans Panég. St Louis.
Et je voulus après cette aventure Me retourner vers la magistrature
2
Le corps entier des magistrats.
Il était né dans le sein même de la magistrature
La magistrature est encore parmi nous l'ordre de la société où les moeurs sont les plus sévères
La magistrature assise, les juges ; la magistrature debout, le parquet, c'est-à-dire les procureurs et avocats généraux, les procureurs impériaux et leurs substituts.
3
Le temps durant lequel un magistrat exerce ses fonctions. Cela est arrivé pendant sa magistrature.
4
En général, toute haute dignité qui confère le gouvernement de l'État. À Rome, le consulat était une magistrature annuelle.
Médon, fils de Codrus, fut le premier qui exerça cette magistrature [d'archonte], et elle demeura longtemps dans sa famille
Dans toute magistrature, il faut compenser la grandeur de la puissance par la brièveté de la durée
Les magistratures à vie s'exercent toujours avec une sorte de nonchalance peu favorable au bien public
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Ét. hist. II, 6

ÉTYMOLOGIE

1
Magistrat. Le XVIe siècle disait magistrat pour magistrature, qui paraît s'être introduit au commencement du XVIIe.