Définition de CRASSE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : kra-s'

DÉFINITIONS

1
Épaisse. Humeur crasse et visqueuse.
2
Sémantique : Fig. Grossière.
Nulle lecture [chez Villeroy], nulle instruction ; ignorance crasse sur tout
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 392, 64
Chenonceaux, Blois, Amboise que retracent-ils à l'esprit ? Le luxe et la luxure et la crasse ignorance des abbés et des moines
de Paul Louis COURIER dans I, 180
De l'esprit, de l'enjouement, de l'agrément, peut-être même de la capacité ; mais je n'ai guère vu d'ignorance plus crasse
de Jean-François Paul de Gondi, cardinal de RETZ dans Mém. liv. II, p. 472, dans POUGENS

HISTORIQUE

1
XVIe s.
En espesseur la terre les surpasse [ces éléments], Et emporta la matiere plus crasse Du lourd monceau
de Clément MAROT dans IV, 13
Ô temps ! ô meurs ! ô crasse ignorance !
de Joachim DU BELLAY dans I, 15, verso.
Leur ame, pour estre crasse et obtuse, est moins penetrable et agitable
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 215

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. crassus (voy. GRAS). L'ancien français disait cras ce que nous disons gras ; cette ancienne forme n'a été conservée qu'au féminin et dans un sens particulier.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Ajoutez :
Sémantique : Fig.
C'est ainsi que les anciens ont quelquefois donné au Fils de Dieu et au Saint-Esprit le nom de ministre du Père, et non pas pour leur attribuer une opération inégale ; car cela est de la crasse du langage humain
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans 6e avert. 37

Synonymes de CRASSE

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Phonétiquement proche de CRASSE