L'oeuvre Pitié de Jacques DELILLE

Ecrit par Jacques DELILLE

Citations de "Pitié"

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Utilisé pour le motCitation
CONSOLÉ, ÉEL'humanité te vit et sourit consolée
CRÂNEEt boive avec plaisir dans des crânes sanglants
CRÉPUSCULEAinsi l'éclat douteux du crépuscule sombre Semble insensiblement se dégager de l'ombre
CROÎTREEt les maux de l'exil et de l'oppression Croissent au souvenir de sa chère Sion
ENSEMBLEAllez, et, bénissant le Dieu qui vous rassemble, Chantez, priez, pleurez, consolez-vous ensemble
EXCÈSUn excès de prudence est souvent un danger
INCERTAIN, AINEA leur naissance incertains d'un berceau, D'une goutte de lait, d'un abri, d'un lambeau Qui de leurs membres nus écarte la froidure
INFÉCOND, ONDEZone inféconde
INSPIRATEUR, TRICEÔ toi l'inspiratrice et l'objet de mes chants
MALHEURLe malheur a sa honte et sa noble pudeur
MALHEUREUX, EUSEMalheureuse j'appris à plaindre le malheur
MARÂTREÔ France ! des partis déplorable théâtre ! Que maudit soit le jour, où ta haine marâtre En foule de ton sein rejeta tes enfants !
MENAÇANT, ANTELes jours sont inquiets, et les nuits menaçantes
NOURRICIER, ÈREDu lait qui rafraîchit votre sang enflammé La vache nourricière est-elle donc avare ?
NOVATEUR, TRICEPlus d'un Mathieu Garo s'érige en novateur
OUVRIER, IÈRECombien l'Europe a vu d'illustres ouvriers S'exercer avec gloire aux plus humbles métiers !
PALAISQue nos langues séchées à nos palais brûlants demeurent attachées !
PARDONL'amour même est timide, et dans cet abandon La nature est sans voix sous des lois sans pardon
PARENTLe sort fait les parents, le choix fait les amis
PLEURERL'homme pleure, et voilà son plus beau privilége
POURLa misère est pour nous, et pour eux l'opulence
PRÉLEVERLa pitié préleva la part de l'indigent, Le luxe fut humain, le pouvoir indulgent
PRINTANIER, IÈREIls partent : des zéphyrs l'haleine printanière Souffle, et vient se jouer dans leur riche bannière
PRISONHélas ! dans la prison, triste soeur de la tombe, Ta main vient soutenir le malheur qui succombe
PROCÈSGros-Jean fait le procès au Dieu de ses ancêtres
PROSCRIPTIONDe la proscription le génie odieux, Ayant partout des bras, des oreilles, des yeux, Des cités aux hameaux parcourt la France entière, Comme au palais des grands frappe à l'humble chaumière
PROSCRIT, ITELes lieux où nous priions les puissances célestes, Des proscrits entassés sont les dépôts funestes
PROSECes bosquets de Saint-Pierre, île délicieuse, Qu'embellit de Rousseau la prose harmonieuse !
QUELQUEFOISL'avenir du présent se venge quelquefois
QUILe bonheur appartient à qui fait des heureux
RACELà sous des traits hideux s'offre la race humaine ; Plus forts sont les liens, et plus forte est la haine
RAISON... Une raison hardie, De ce vieil univers nouvelle maladie, Calcule ses devoirs, et discute vos droits, Sous la pourpre avilie interroge les rois
RÉCITRécits charmants, pourquoi n'êtes-vous que des fables ?
RELEVERSon temple se relève et ses fêtes renaissent
REMORDSLe remords quelquefois fait mieux que la vertu
REMORDSTous à leur infortune ajoutant le remord, Séparés par l'effroi, sont rejoints par la mort
REPROCHERLorsque en proie aux besoins qui pèsent sur leurs têtes, Le cri de leur douleur vous reproche vos fêtes
RESSAISIRTel, le tigre en jouant, dans sa barbare joie, Mord, lâche, ressaisit et dévore sa proie
RESTELe monde apprit sa fin, la tombe sait le reste
RONGEUR, EUSEChaque jour dans son sein verse un poison rongeur
RUBISEt leurs pieds, en glissant sur la terre arrosée, En liquides rubis dispersent la rosée
SÉMILLANT, ANTE[Dans l'émigration] Le marquis sémillant au comptoir est tranquille ; Plus d'un jeune guerrier tient le rabot d'Emile
SENTINECette Botany-Bay, sentine d'Albion, Où le vol, la rapine et la sédition En foule sont vomis, et, purgeant l'Angleterre, Dans leur exil lointain vont féconder la terre
SEPTEMBREQue dis-je ? quand septembre, aux Français si fatal, Du massacre partout donnait l'affreux signal
SEUILSes enfants l'attendaient, et briguaient sur le seuil Et son premier souris, et son premier coup d'oeil
SOEURJe ne vois plus ces soeurs dont les soins délicats Apaisaient la souffrance, ou charmaient le trépas
TOMBEREAUNon, Je ne verrai point le tombereau du crime, Ces licteurs, ce vil peuple, outrageant leur victime
TRAVAILLes plaisirs du travail manquaient à l'âge d'or ; J'en hais l'oisiveté, j'en aime l'innocence
UN, UNEPlus d'un Mathieu Garo s'érige en novateur ; Lucas est usurier, Colas agioteur
VENTSon courage naissant et ses jeunes vertus Par le vent du malheur languissent abattus

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