Définition de ?PIGLOTTITE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ré-pi ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des ré-pi-z agréables ;

DÉFINITIONS

1
Relâche, délai, surséance. Ce créancier ne donne aucun répit à son débiteur. Mes douleurs ne me laissent pas un instant de répit.
Selon ces calculs, l'empire papal devrait être tombé en 1620 ou 1653 ; or il est encore, et il a quelque répit
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Var. XIII, 29
Prenant les deux lieues qui me restaient à faire pour un répit, je me réjouis de ce qui m'eût désolé dans un autre temps
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. IV, 6
Lettres de répit, ou, simplement, répit, lettres que le roi accordait quelquefois à un débiteur pour suspendre les poursuites des créanciers. On fit casser ses lettres de répit, son répit.
En matière féodale, souffrance donnée au vassal par le seigneur pour lui rendre foi et hommage, ou pour remplir d'autres devoirs.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
De part le rei li unt icel respit duné
dans Th. le mart. 35
Si enveeiad à lui Nathan le prophete, e li dist cest respit [ce dire] : Dous humes furent en une cited....
dans Rois, p. 158
E il [Salomon] fist livres treis milie de respiz e de sages diz
dans ib. 241
2
XIIIe s.
Et il les menoit de respit en respit, et leur faisoit d'eures en autres petis paiemens et povres
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans XCII
Et li dus lors respondi, que il lor requeroit respit jusques au quart jour
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans XI
Quant ele s'oï escondire, Si en ot tel duel [deuil] et tel ire [colère], Et la tint en si grant despit, Que morte en fu sans lonc respit
dans la Rose, 1463
Que li vilains le dist en ses respiz : Li fiz au chat doit prendre la souriz
dans Agolant, p. 170
3
XIVe s.
Renonce à toutes graces, indulgences et respiz données ou à donner
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans apostolicus.
Ainsi, com je vous di, lor fu donnez respiz
dans Guesclin. 5753
Quar cent sols ou cent mars vault un jour de respit
dans Girart de Ross. V. 1829
4
XVIe s.
Ce fut un grand respit pour les affaires du roy de Perse
de Jacques AMYOT dans Cimon, 35

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. respieg, respiech, respieit, respeit ; catal. respecte ; espagn. respecto ; portug. respeito ; ital. rispetto ; du lat. respectus, de respicere, regarder en arrière, de re, et specere, voir (voy. SPECTACLE). L'ancienne langue avait le verbe respiter, donner un répit. On remarquera un des sens anciens de respit : proverbe, dicton.

Synonymes de RÉPIT

Termes proches de RÉPIT

Phonétiquement proche de RÉPIT