Définition de EMPTEUR
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Prononciation : kon-tan-pteur, tri-s'
DÉFINITIONS
1
Celui, celle qui méprise, qui a l'esprit méprisant.C'est un jeune lion qui aura bientôt de la force aux ongles, et alors malheur aux oppresseurs du peuple et aux contempteurs de son autorité
de François de MALHERBE dans Lettre, dans RICHELET
Uni de goût et d'intérêt avec tous les contempteurs d'Homère, il attend paisiblement que les hommes détrompés lui préfèrent les poëtes modernes
de Jean de LA BRUYÈRE dans V
Vous voyez avec douleur les premières places occupées souvent par les protecteurs du vice et les contempteurs de la vertu
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Mélange des bons, etc.
Vous êtes des contempteurs de Jésus-Christ
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Rechute.
Et rend votre transgression aussi criminelle que celle des contempteurs de la loi même
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Jeûne.
Les contempteurs la gloire se piquent de bien danser
de VAUVENARGUES. dans Espr. hum. 27
Contempteurs de la foudre, ils craignent le mépris
de BERNIS dans Religion vengée, V
Le contempteur des dieux, l'exemple des tyrans, Mézence le premier conduit ses fiers Toscans
de Jacques DELILLE dans Énéide, VII
2
Nature : Adjectivement. L'attention de la première Église à dérober aux yeux contempteurs le secret des mystères, DESFONTAINES.REMARQUE
1
L'ancienne Académie, dans ses Remarques sur Vaugelas, avait dit que contempteur n'était pas de la langue ; ce mot, malgré cet arrêt, y a persisté ; il est du style relevé.HISTORIQUE
1
XIVe s.Il monstre et manifeste liberale ment tout ce que il veult, pour ce que il est contemptif et desprisant
de Nicolas ORESME dans Eth. 124
2
XVIe s.Je laisse ceux-là qui se monstrent pleinement contempteurs de Dieu
de Jean CALVIN dans 261, etc.
Ils nous pouisuivent par grande clameur comme contempteurs et ennemis des Peres
de Jean CALVIN dans Instit. Dédicace.
ÉTYMOLOGIE
1
Lat. contemptor, du supin contemptum, de contemnere, mépriser, de cum, et temnere, le même que le verbe grec couper, dans le sens de retrancher, dédaigner. On trouve aussi dans le XVIe siècle contemneur.