Définition de AVERTI, IE
Prononciation : a-vèr-ti, tie
DÉFINITIONS
1
Averti par ses amis de la disgrâce qui le menaçait. Averti de se tenir sur ses gardes.Anne avertie de loin par un mal aussi cruel qu'irremédiable
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Marie-Thér.
D'un grand événement je me vois avertie
Soyez averti Qu'on se rend criminel à prendre son parti
de Pierre CORNEILLE dans Cid, II, 7
Être bien averti, être bien informé, avoir de bons renseignements.
Osmin était mal averti, Et depuis son départ cet esclave est parti
de Jean RACINE dans Baj. IV, 3
Se tenir pour averti, être sur ses gardes.
Sémantique : Terme de manége. Un pas averti, est celui d'un cheval qui marche un pas réglé et méthodique, suivant les leçons qu'il a reçues.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
AVERTI. Ajoutez : - REM. M. Éman Martin, Courrier de Vaugelas, 1er déc. 1874, p. 132, observe que la 1re édition du Dict. de l'Académie, 1694, porte : Un adverty en vaut deux ; que la seconde, 1718, a : Un averti, un bon averti en vaut deux ; que cette double forme s'est maintenue dans les trois suivantes ; mais que dans la sixième, 1835, il n'y avait plus que : Un bon averti en vaut deux. D'après cet historique, M. Martin conclut que la vraie forme est l'ancienne : Un averti en vaut deux ; et que l'addition de bon, qui n'ajoute rien au sens, en gâte le caractère proverbial. Il a raison.HISTORIQUE
1
XIIIe s.Il [Guillaume le Bâtard], k'avertiz [prudent] fu e vaillanz, Sa gent rappele e amoneste
dans Édouard le Confesseur, V. 4572