Définition de ABREUVOIR
Prononciation : a-breu-voir
DÉFINITIONS
1
Lieu où l'on mène les bestiaux et les chevaux boire et se baigner.Un abreuvoir qui est un petit canal
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 543
2
Lieu où les oiseaux vont se désaltérer. Chasser à l'abreuvoir, prendre des oiseaux à l'abreuvoir.3
Sémantique : Terme d'arboriculture. Fusée qui gâte le pied de l'arbre.La blessure [faite par le marteau à un arbre] ne se cicatrise jamais parfaitement, et souvent elle produit un abreuvoir au pied de l'arbre
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Exp. sur les végét. 2e mém.
4
Sémantique : Fig. Abreuvoir à mouches, large balafre. Il lui fit d'un coup de sabre un abreuvoir à mouches.Le ceste est encore taché Du sang et du cerveau séché, Quand Hercule, après mainte touche, Lui fit un abreuvoir à mouche De son ceste...
de Paul SCARRON dans Virg. trav. V
5
Intervalle que les maçons laissent entre les pierres pour y faire entrer du mortier.6
Proverbe. Un cheval va bien tout seul à l'abreuvoir, se dit de ceux qui se lèvent de table pour aller eux-mêmes au buffet et se servir.HISTORIQUE
1
XIVe s.Gillot tenant en sa main un abuvroir ou abuvoir où ils buvoient, plein de vin
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans abevragium.
2
XVe s.Disant le suppliant qu'il lui rueroit [jetterait] ung abeuvrouer ou verre à la teste
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans ib.
3
XVIe s.Cependant ceste eau servoit d'abbreuvoir pour le bestail
de Jean CALVIN dans Inst. 1105
Un abbreuvoir à mousches
de Randle COTGRAVE dans
ÉTYMOLOGIE
1
Abreuver ; provenç. abeurador ; espagn. abrevador ; ital. abbeveratojo.