Définition de MORVEUX
Le mot recherché n'existe pas
Essayez ces orthographes :
DÉFINITIONS - PROVERBES - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - Essayez ces orthographes :
Prononciation : mor-veû, veû-z'
DÉFINITIONS
1
Sémantique : Terme de vétérinaire. Cheval morveux, cheval qui a la morve.2
Qui a la morve au bout du nez. Nez morveux.Quand d'enfants la troupe morveuse à coups de lanières de cuir Par-ci, par-là le font fuir [un sabot]
de Paul SCARRON dans Virg. VII
Nature : nm et f Familièrement et par mépris. Enfant, garçon ou fille, ou même jeune homme.
Et quitte ce morveux et l'amour qu'il te donne
Ce sont de beaux morveux, de beaux godelureaux, pour donner envie de leur peau
Elle [Mme de Montespan] se sent au-dessus de toutes choses, et ne craint non plus ses petites morveuses de nièces que si elles étaient charbonnées
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 7 août 1676
Un morveux d'officier m'outrage ; Je lui fends !... il vient d'en guérir
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Vieux caporal
Traiter quelqu'un comme un morveux, le traiter avec un mépris humiliant.
3
Omelette morveuse, omelette peu cuite ; on dit plutôt omelette baveuse.4
Amande morveuse, amande changée en eau visqueuse.5
Salade, chicorée morveuse, salade, chicorée qui se pourrit.PROVERBES
1
Exemple : Il vaut mieux laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez, c'est-à-dire il vaut mieux souffrir un petit mal que de l'augmenter par le remède.2
Qui se sent morveux se mouche, celui qui se sent coupable des choses qu'on blâme en général, doit prendre pour lui la censure.Qui se sent morveux, qu'il se mouche
3
Exemple : Les morveux veulent moucher les autres, se dit de ceux qui reprennent en autrui les défauts qu'ils ont eux-mêmes.HISTORIQUE
1
XIIIe s.Or s'en iront cil vaillant bacheler, Ki aiment Dieu et l'onour de cest mont [monde], Ki sagement voelent à Dieu aler ; Et li morveux, li cendreux demourront [demeureront]
de ROI DE NAVARRE dans Poésies, t. II, p. 133
2
XVe s.Morfonduz sont vos chevaulx et morveux
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 227
N'y avoit si meschante morveuse qui ne les face faire [des habits] plus excessifs
dans Aresta amorum, p. 287, dans POUGENS
Qui sera morveux si se mouche, Je ne crains que Dieu et le roy
de COQUILLART dans Poés. p. 174, dans POUGENS
Sire morveux que vous estes, et faictes l'amoureux
dans Jehan de Saintré, ch. 11
3
XVIe s.Ces trous donnent issue aux vapeurs en esternuant, et aux humeurs morveux
de Ambroise PARÉ dans III, 4
ÉTYMOLOGIE
1
Morve ; Berry, morvoux ; gén. mourveux.