Définition de MAJEUR

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : ma-jeur, jeu-r'

DÉFINITIONS

1
Plus grand. La majeure partie.
2
En matière ecclésiastique, ordres majeurs, la prêtrise, le diaconat, le sous-diaconat, par opposition aux quatre ordres mineurs.
Causes majeures, celles dont le pape doit être le seul juge ; il y en a de trois espèces : les premières regardent la foi ; les secondes, la discipline ; et les troisièmes, les évêques.
Excommunication majeure, excommunication qui retranche entièrement de l'Église ; par opposition à excommunication mineure.
3
Sémantique : Terme de musique. Tierce majeure, tierce composée de deux tons, par opposition à la tierce mineure qui ne comprend qu'un ton et demi. Ut, mi est une tierce majeure.
Sixte majeure, intervalle de six notes, contenant quatre tons et un demi-ton, ut, la.
Septième majeure, intervalle de sept notes, contenant cinq tons et un demi-ton, ut, si.
Ton ou mode majeur, celui où la tierce et la sixte au-dessus de la tonique sont majeures. Substantivement et dans le même sens, un air en majeur. Passer du majeur au mineur.
Le majeur se dit aussi de la partie d'un duo, d'une sonate, d'une symphonie qui se trouve traitée en mode majeur.
Seconde majeure, intervalle composé d'un ton entier, par opposition à la seconde mineure qui n'a qu'un demi-ton.
4
Terme du jeu de piquet. Tierce, quarte, quinte, seizième, dix-septième majeure, séquence des trois, quatre, cinq, six, sept plus fortes cartes.
On disait autrefois tierce major, etc.
Sur mes cinq coeurs portés la dame arrive encor, Qui me fait justement une quinte major
5
Sémantique : Terme de marine. Manoeuvres majeures, les manoeuvres principales.
Mâts majeurs, le grand mât, le mât de misaine, le grand mât de hune et le petit mât de hune. Les voiles établies sur ces mâts sont dites les quatre voiles majeures.
Lieues majeures et milles majeurs, lieues et milles que l'on parcourt sur un grand cercle du globe.
6
Grand, important, considérable (sans aucune idée de comparaison).
[L'abbé de Tencin] fit une étourderie majeure dans ce procès, où il assista en personne à la plaidoirie
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Mém. rég. Oeuvr. t. V, p. 420, dans POUGENS
Force majeure, voy. FORCE, n° 6.
7
Qui est à l'âge prescrit par les lois pour user et jouir de ses droits, et pour pouvoir contracter valablement. Les rois de France sont majeurs à quatorze ans par l'édit de l'an 1375.
M. le Prince lui envoya voir son armée ; eh bien qu'en dites-vous ? dit M. le Prince : Monseigneur, dit Despréaux, je crois qu'elle sera fort bonne quand elle sera majeure ; c'est que le plus âgé n'a pas dix-huit ans
Quand on considère de plus près l'histoire de ce grand royaume [l'Angleterre] et particulièrement les derniers règnes, où l'on voit non-seulement les rois majeurs, mais encore les pupilles et les reines mêmes si absolues et si redoutées
Ceux qui avaient des fiefs et qui par conséquent devaient faire le service militaire, ne furent plus majeurs qu'à vingt-un ans
8
Nature : S. m. pl. Les majeurs, les ancêtres ou les prédécesseurs (vieilli en ce sens).
9
Nature : S. f. Sémantique : Terme de logique. La majeure, la proposition d'un syllogisme qui contient le grand terme ou l'attribut de la conclusion.
La majeure en est inepte, la mineure est impertinente, et la conclusion ridicule
10
La majeure, la pluralité des voix (vieilli en ce sens).
Dans ce tribunal on prend les voix à la majeure ; mais on dit qu'on a reconnu par expérience qu'il vaudrait mieux les recueillir à la mineure
11
L'un des plus grands actes des bacheliers de théologie dans l'ancienne faculté de Paris, qui, commençant à huit heures du matin, finissait à six heures du soir. Faire sa majeure.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Terre major [la France] remeindroit en repos
dans Ch. de Rol. XLIV
2
XIIe s.
Uns siens niés [neveu] après ot l'onour [le fief], Fils de son frere le majour [l'aîné]
dans Brut, f° 28, dans LACURNE
Quant il approchent vers la terre major
dans Roncis. 37
3
XIIIe s.
Se nos fuson [fussions] major ou per
dans Ren. t. I, p. 121
Bien a cent ans passés disrent no ancissour, Que uns pules [peuple] venroit devers terrc majour, Qui conquerroit ce reigne à force et à vigour
dans Ch. d'Ant. VIII, 220
4
XIVe s.
Et ceste majeure prouveray Tantost le mieulx que je porrai
dans Modus, f° CVII, verso
5
XVe s.
Le roy de Thunes sarrazin majeur en Barbarie
dans Hist. de Loys 3, duc de Bourbon, p. 293, dans LACURNE
6
XVIe s.
Jusques au golfe de la mer majour [mer Noire]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 213
Mena Panurge au temple major
En cela peuvent ils bien encore aujourd'hui ensuivre leurs majeurs [ancêtres], et se rendre semblables à eulx

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. majer, major ; espag mayor ; ital. maggiore ; du lat. majorem, qui vient d'un radical mag, qui se trouve dans magnus, grand. Májor avec l'accent sur má a donné maire, et majórem avec l'accent sur jó, majeur.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
L'autruche, le casoar, le condor, le cygne, tous les oiseaux majeurs n'ont que peu ou point de variétés dans leurs espèces

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