Définition de CHAPELER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : cha-pe-lé. On double l, quand la syllabe qui suit pel est muette : je chapelle, je chapellerai

DÉFINITIONS

1
Tailler, abattre, couper par morceaux ; ne se dit plus guère que dans cette phrase, chapeler du pain, en ôter, en râper la croûte.
Sémantique : Familièrement. Il va se chapeler la main avec ce couteau. Vous ne découpez pas cette volaille, vous la chapelez.

HISTORIQUE

1
XIe s.
De leur espées et ferir et chapler
dans Ch. de Rol. CXXV
2
XIIe s.
[Ils] fierent et chaplent desor la gent sauvage
dans Roncisv. p. 65
3
XIIIe s.
Tant a feru et chapelé Que le leu [loup] [il] a escervelé
dans Ren. 13367
4
XIVe s.
Le ber Karenlouet, qui bien savoit chapler
dans Guesclin, 16363
Deux porte-chappes, dont l'un chappelera pain
dans Ménagier, II, 4
Pain de deux jours pour chapeler.
dans ib. II, 4
5
XVe s.
Le comte d'Eu et les autres barons qui se combattoient à l'autre partie des Sarrasins, tant y firent et tant y chapelerent que par force rabouterent les Sarrasins
dans Bouciq. I, 23
Que on chappellast Cinq ou six douzaines de pain
de François de Montcorbier, dit VILLON dans Comment ils eurent du pain.
6
XVIe s.
À Guillaume du Moussay, coustellier du Roy, pour trois autres gaisnes garnies de couteaulx à manches de brossin, pour servir à chappeler le pain
de Léon de LABORDE dans Émaux, p. 232

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. capolar ; bas-latin capellare, capillare ; du latin capulare, battre, de capulus, poignée d'épée, qui vient de capere, prendre (voy. CAPABLE).

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