Définition de RAFFINEMENT

DÉFINITIONS - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ra-fi-ne-man

DÉFINITIONS

1
Action de rendre plus fin, plus pur.
Ce qui est une des causes de la distribution et peut-être aussi du raffinement des esprits [animaux]
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Connaiss. II, 6
2
Sémantique : Fig. Extrême subtilité, extrême finesse.
Un événement manifeste [la ruine totale des Juifs] nous met au-dessus de tous les raffinements des chronologistes
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. II, 4
Les chagrins dévorants et l'infâme ruine, Enfants infortunés de ses raffinements [de la chicane]
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Lutr. v.
Toutes ses vues, toutes ses maximes, tous les raffinements de sa politique [du plénipotentiaire] tendent à une seule fin, qui est de n'être point trompé, et de tromper les autres
de Jean de LA BRUYÈRE dans X.
Faut-il tant de raffinement pour savoir que le monde est un guide trompeur ?
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Salut.
Je vous dis ici le secret d'un métier où j'ai vieilli ; je vous en fais voir les raffinements
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Lett. pers. 57
Quand on voit, chez le plus heureux peuple du monde [les Suisses], des troupes de paysans régler les affaires de l'État sous un chêne et se conduire toujours sagement, peut-on s'empêcher de mépriser les raffinements des autres nations, qui se rendent illustres et misérables avec tant d'art et de mystère ?
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Contr. soc. IV, 1
3
Excès de recherche en certaines actions, en certaines habitudes.
Tous les raffinements dont nous nous servons pour couvrir nos tables, suffisent à peine à nous déguiser les cadavres qu'il nous faut manger pour nous assouvir
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. II, 1
La fausse modestie est le dernier raffinement de la vanité
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
On y supplée par mille raffinements à la simplicité des mets dont il faut user
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Jeûne.
Voilà où vous en êtes, vous qui prétendez que rappeler les coutumes à la règle est un raffinement insensé
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Salut.
Apprenez que mon maître est, en fait de tendresse, Plein de raffinement et de délicatesse
de Philippe Néricault DESTOUCHES dans Irrésolu, III, 54
On était barbare en cérémonie chez les peuples chrétiens occidentaux, et ce raffinement d'inhumanité n'a jamais été connu que d'eux
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 94
Le fils [de Crébillon], dans des romans pleins d'esprit et dictés par une connaissance profonde de tous les replis honteux du coeur humain, a tracé du pinceau le plus délicat et le plus vrai les raffinements, les nuances, et jusqu'aux grâces de nos vices
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Éloges, Crébillon.
Le raffinement le plus odieux du despotisme est de diviser ses esclaves
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. IV, 21

ÉTYMOLOGIE

1
Raffiner.

Synonymes de RAFFINEMENT

Termes proches de RAFFINEMENT