Définition de PALEFROI
Prononciation : pa-le-froi
DÉFINITIONS
1
Cheval de parade. On distinguait anciennement les chevaux en destriers, qui étaient les chevaux de bataille ; en palefrois, qui étaient des chevaux de marche ordinaire pour les voyages ; et en roussins, qui étaient les chevaux de somme et de travail.Mais sur son palefroi s'avance un chevalier Beau, jeune, et précédé de son noble écuyer
de Jacques DELILLE dans Imag. IV
Il se disait surtout des chevaux que montaient les dames.
HISTORIQUE
1
XIe s.Vus n'i arez palefreid ne destrer
dans Ch. de Rol. XXX
2
XIIe s.Nis [même] dous feiz descendirent jus des palefreiz cras, E dous feiz remunterent, que tuit dirent : c'est gas [moquerie]
dans Th. le mart. p. 114
3
XIIIe s.[Ils] Orent Berte montée sur un palefroy bai
dans Berte, VII
Et moult i gaagnierent chevaus et roncins et palefrois et muls et tentes et paveillons
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans LXV,
Atant guerpissent les palefrois, si sont es destriers monté
de H. DE VALENC. dans VII
....Li autre [chevaux] sont palefroi por chevauchier à l'aise dou cors
de Brunetto LATINI dans Trés. p. 241
4
XIVe s.L'aumosnier, trois chevaux, palefroy, sommier et roncin ; pour palefroy, 24 livres, sommier, 16, et roncin 10 livres parisis
dans Ordonnance, 20 nov. 1346
5
XVe s.Quand ces trois batailles furent ordonnées.... le roi d'Angleterre monta sur un petit palefroy, un blanc baston en sa main
de Jean FROISSART dans I, I, 284
Et estoit appelé ce brigand Bacon ; et estoit tousjours bien monté de bons coursiers, de doubles roncins et de gros palefrois
de Jean FROISSART dans I, I, 324
Lors [il] appela ung escuyer qui vint vers luy, et lui dist le roy : Va, si me fais amener deux beaux coursiers et les armes pour deux chevaliers, et les presente de par moy à ces deux chevaliers qui cy sont, et fais amener deux palefrois que tu presenteras à ces deux bourgeois
dans Perceforest, t. I, f° 94
ÉTYMOLOGIE
1
Prov. palafre, palafrei ; anc catal. palafré ; espagn. palafren ; portug. palafrem ; ital. palafreno ; bas-lat. parafredus ; du lat. paraveredus, cheval de poste, mot hybride du grec, à côté, et veredus, cheval de service : proprement cheval accessoire, de surplus. On fait venir veredus de vehere, traîner, et rheda, voiture.