Définition de JAPPER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : japé

DÉFINITIONS

1
Aboyer d'un aboiement plus clair que l'aboi ordinaire.
Les chiens jappent souvent en dormant ; et, quoique cet aboiement soit sourd et faible, on y reconnaît cependant la voix de la chasse, les accents de la colère, les sons du désir ou du murmure
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Nature des anim.
Il se dit plus ordinairement du cri des petits chiens.
Laissez cette bête importune Tout son sou japper à la lune ; Cela n'arrête point son cours
de DASSOUCY dans le Ravissement de Proserpine, édit. de MDCLIII, in-4°, p. 84
Sémantique : Fig. Criailler.
On ne peut guère fermer la gueule à ces roquets-là [la canaille littéraire], parce qu'ils jappent pour gagner un écu
Il s'emploie quelquefois activement et signifie dire d'une façon bruyante.
Monsieur l'abbé, vif comme un papillon, Jappe des vers qu'il prit à la pipée
de Jean-Baptiste ROUSSEAU dans Rondeau.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Là vient la mort en sa figure Noire et hydeuse à moy japper : Je n'attens que ma sepulture
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 71
2
XVIe s.
Le petit chien commença à japper. - Il n'y a amour si secrete, qui ne soit sue, ni petit chien si affeté ni fait à la main, duquel on n'entende le japper
Chien qui jappe ne mord pas
de Randle COTGRAVE dans
Un vieil chien jamais ne jappe en vain
de ID. dans

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. jaipé ; provenç. japar. Diez et Scheler, comparant l'allemand jappen, y voient une onomatopée.
Dans les temps anciens, on trouve non pas japer, mais juper : Si lor colpent les testes à lor brans vienois ; Dont oïssiez juper Sarasins et Percois
dans Ch. d'Ant. II, 766

Synonymes de JAPPER

Termes proches de JAPPER