Définition de BRAILLER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : bra-llé, ll mouillées, et non brayé

DÉFINITIONS

1
Parler d'une voix haute et assourdissante. Cet homme ne cause pas, il braille.
2
Crier d'une manière importune. Pourquoi braillez-vous si fort ?
Nature : Substantivement.
L'Angeli [le fou de Louis XIV] dit qu'il n'aimait pas le brailler
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Louis XIV, 24
Sémantique : Familièrement. Mal chanter.
Nous n'irons plus dans les coulisses Brailler en choeur à l'Opéra
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Concordat.
3
Sémantique : Terme de chasse. Se dit d'un chien qui crie sans être sur la voie.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Ains fiert et frape et roille et maille Cele qui brait et crie et braille
dans la Rose, 9414
2
XVIe s.
Son asne voltigeoyt après les elephans la gueule bée, comme s'il brailloyt et, braillant martialement, sonnast l'assaut
de François RABELAIS dans Pant. V, 40
Il ne perdra pas l'avoine pour brailler
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. braillai ; picard, brayer ; provenç. brailar. Brailler paraît formé de braire (qui avait jadis le sens général de crier), comme criailler l'est de crier (voy. BRAIRE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
XVIe s. Ajoutez :
Pour moy, je l'ay passée [la gravelle] jusques à cette heure avecques un peu meilleure contenance, et me contente de gemir sans brailler
de Michel de MONTAIGNE dans III, 201

Synonymes de BRAILLER

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