Définition de GOSILLER (S')

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-go-zi-llé, ll mouillées, et non é-go-zi-yé

DÉFINITIONS

1
Se faire mal au gosier à force de crier.
Il se faut bien égosiller avec vous autres
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Comtesse, 5
Pour l'accourcir [le chemin] ils disputèrent.... Nos pèlerins s'égosillèrent
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. IX, 14
Avec le verbe faire, il peut y avoir ellipse du pronom personnel.
Tu m'as fait égosiller, carogne
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Mal. imag. I, 2
2
En parlant des oiseaux, chanter beaucoup, longtemps.
Un petit rossignol qui s'égosille pour surmonter un homme qui joue du luth
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 122
M. Pengali poussait des cris, les coqs s'égosillaient
de François René CHATEAUBRIAND dans Itinér. II, 9

HISTORIQUE

1
XVe s.
Fort et puissant comme ung Herode Pour esgossiller grosses oyes
de COQUILL. dans Enquête de la simple et de la rusée.
2
XVIe s.
Il les donnoit au premier gentilhomme qu'il trouvoit, à esgosiller [tuer] ou prendre prisonniers
de Michel de MONTAIGNE dans I, 323
Il esgosilla femmes et enfants
de Michel de MONTAIGNE dans III, 35

ÉTYMOLOGIE

1
É- pour es- préfixe, et l'ancienne forme gosillier, gosier (voy. GOSIER, à l'historique) : couper le gosier. Aussi le sens propre est-il tuer en coupant la gorge.