Définition de FRIPONNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fri-po-né

DÉFINITIONS

1
Escroquer en fripon.
....Oui, tu m'as friponné Mon coeur infriponnable, oeil émerillonné
de Paul SCARRON dans Don Japhet, II, 1
Qu'est-ce à dire ? ne craignez-vous pas que je vous friponne votre billet ?
de Florent Carton, sieur d'Ancourt, dit DANCOURT dans Bourg. à la mode, IV, 9
En parlant de personnes.
Voilà un fripon que je friponnerai sur ma parole
de Jean-François REGNARD dans Sérén 10
Il fut tant friponné par les juifs qu'il ne lui resta plus rien que sa petite métairie
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Cand. 30
Nature : Absolument.
Il [Tencin] avait été poursuivi au parlement de Paris comme simoniaque, et regardé dans le public comme un prêtre incestueux qui friponnait au jeu
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Louis XIV, 37
Les fripons qui faisaient sous ce ministre le commerce du blé au préjudice du peuple ne peuvent souffrir un ministre qui ne les laisse pas friponner
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Lett au roi de Prusse, 27 mai 1775

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Ils se hastent de souper, puis elle dit : là couchons nous, c'est assez friponné sur la viande morte
dans Moyen de parv. p. 277, dans LACURNE
Si à dormir la grasse matinée, à fripponer et prendre du bon temps, la science pouvoit croistre en dormant
dans Contes de CHOLIÈRES, f° 7, dans LACURNE
Si je preste un peu plus attentifvement l'aureille aux livres, depuis que je guette si j'en pourray fripponner quelque chose de quoy esmailler ou estayer le mien....
de Michel de MONTAIGNE dans III, 77

ÉTYMOLOGIE

1
Fripon. Friponner, au XVIe siècle, a généralement le sens de bien manger, ce qui est le sens primitif ; mais dans Montaigne on trouve déjà le sens détourné et moderne.

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