Définition de FAUCHER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fô-ché

DÉFINITIONS

1
Couper les foins, la moisson avec la faux. Faucher l'herbe. Il faut que le pré soit fauché demain.
Si par la crainte de ce mal [le mal mêlé au bien] on voulait ôter le bien, on renverserait tout, et on ferait aussi mal que celui qui, voulant faucher l'ivraie, emporterait le bon grain avec elle
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Lett. abb. 50
Nature : Absolument. On pourra bientôt faucher.
Faucher le grand pré, ramer aux galères.
Je vous trouverai trop heureux, si l'on ne vous condamne qu'à faucher le grand pré
Sémantique : Fig. La mort, le temps fauche tout, elle anéantit tout.
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains ?
de Alfred DE MUSSET dans Poésies nouvelles, Nuit de mai
En un sens figuré. Faucher les abus, les préjugés.
2
Nature : V. n. Sémantique : Terme de manége. On dit d'un cheval qu'il fauche, lorsqu'en avançant une des jambes de devant, il lui fait décrire un demi-cercle. C'est au trot qu'on s'aperçoit si un cheval fauche.
Se dit aussi de l'homme dont la marche s'exécute en décrivant le même mouvement. Marcher en fauchant.
3
Il se dit de la manière de tisser qui, en avançant beaucoup l'ouvrage, laisse la trame peu serrée et rend l'étoffe inégale, molle et lâche.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Il [les guerriers] fauchent et abatent Com vilain en essart...
dans Sax. XI
2
XIIIe s.
Li feins [foin] qui tous est sechiez, puisqu'il est fauchiez
dans Psautier, f° 120
3
XIVe s.
Et Bauduins li bers ne s'i est alentis ; Einsi c'on fauque blez ou temps qu'il est muriz, Fiert les piés du cheval, si l'en a deus jus mis
dans Baud. de Seb. VIII, 352
4
XVIe s.
Faulchez le pré en la saison, l'herbe y reviendra plus drue

ÉTYMOLOGIE

1
Faux, s. f.

Synonymes de FAUCHER

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