Définition de C?LIDOGRAPHIQUE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-keull, ll mouillées, et non é-keuye

DÉFINITIONS

1
Rocher et, par extension, banc de sable, de roches, de coquillage, de corail, qui, élevé à la surface ou près de la surface des eaux, présente aux navires qui passent le danger de s'y échouer ou même d'y périr, JAL. Donner sur un écueil. Ce port est fermé par des écueils. Relever un écueil, prendre note de sa situation.
Le coeur ingrat de ce héros Braverait l'effort de mes larmes Comme un superbe écueil brave celui des flots
de François L'Hermite, sieur du Soliers, dit TRISTAN L'HERMITE dans M. de Chrispe, II, 1
Sûr que tous les siens seront ralliés par sa victoire, par l'appât de ce riche butin, par l'étonnant spectacle de Moscou prisonnière, et par lui surtout, dont la gloire, du haut de ce grand débris, attirait encore comme un fanal sur un écueil
de Philippe de SÉGUR dans Hist. de Napol. VIII, 9
2
Sémantique : Fig. Il se dit de tout ce qui est dangereux pour la vertu, l'honneur, la fortune, etc.
Combien à cet écueil se sont déjà brisés ?
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, I, 2
Et voir leur fier amas de puissance et de gloire, Brisé contre l'écueil d'une seule victoire
de Pierre CORNEILLE dans Sertor. II, 1
La haine et la flatterie sont des écueils où la vérité fait naufrage
de François, duc de LA ROCHEFOUCAULD dans Mém. dans RICHELET
Voilà des écueils à ma constance, et ces écueils se rencontrent souvent
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 19
Cet écueil qu'on trouve sur la fin de sa vie
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 236
Ce tombeau fatal, écueil des grandeurs humaines
de Esprit FLÉCHIER dans le Tellier.
Des écueils de la cour ils sauvent sa vertu
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. v.
....Va pâlir sur la Bible, Va marquer les écueils de cette mer terrible
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. VIII
La fausse gloire est l'écueil de la vanité
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
Tes yeux, sur ma conduite incessamment ouverts, M'ont sauvé jusqu'ici de mille écueils couverts
de Jean RACINE dans Brit. I, 4
Rhodes, des Ottomans ce redoutable écueil
de Jean RACINE dans Baj. II, 1
La foi qui paraît l'écueil de la raison
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Vér. de la relig.
Tout deviendra tentation ou écueil à votre faiblesse
de Jean-Baptiste MASSILLON dans ib. Voc.
Ainsi que saint Augustin, saint Jérôme trouva son écueil dans les voluptés du monde
de François René CHATEAUBRIAND dans Génie, III, IV, 2

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Nature apprend au doigt à l'oeil, à se tirer de cest escueil
dans Traité d'alch. 390

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. escuelh, escueyll ; anc. catal. escoll ; espagn. escollo ; portug. escolho ; ital. scoglio ; du latin scopulus. Il y a dans l'ancien français un autre escueil, qui signifie action de rassembler, accueil, élan, et qui vient d'ex-colligere.

Synonymes de ÉCUEIL

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